Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
l et elle vont s’aimer, ils se sont rencontrés par l’intermédiaire d’un ami, Samuel.
Ils ne sont pas nommés.
« Il » est photographe et c’est le narrateur, à la 2e personne du singulier, « tu » raconte son amour naissant pour « elle ». Elle est étudiante et danseuse. Ils sont noirs, à Londres en Angleterre affrontent ce monde parfois pavé d’un racisme quotidien.
Ils parlent surtout d’eux, n’osent pas se donner l’un à l’autre tout de suite et, pourtant ils se comprennent, comme 2 âmes soeurs, ils se sont trouvés. Ils échangent sur leur culture, leurs passions, leurs origines africaines.
Tout n’est pas dit, un sentiment de flou perdure tout le long du roman entre les sentiments des 2 personnages et pourtant, les lieux et la culture noire dont l’auteur parle sont explicitement écrits et font références à de vrais films et musiques, plutôt intéressants.
(Zadie Smith, Sola Olulode, Kendrick Lamar, Lynette Yiadom-Boakye…)
Mais plutôt que de m’inclure et de m’émouvoir, le « Tu » m’a mis à distance et m’a parfois interrogée sur qui prenait la parole dans les dialogues.
Je ressors avec un sentiment très mitigé de cette lecture qui n’a pas réussie à me toucher malgré le côté poétique et donc trop imagée de l’histoire et le narrateur m’a définitivement perdu dans les 40 dernières pages que j’ai peiné à lire. Je n’ai pas compris où l’auteur souhaitait en venir.
Lu pour le prix des lecteurs Points-Version Femina
Un jeune homme rencontre une jeune femme lors d’une soirée à Londres. C’est la petite amie de l’un de ses amis. Pourtant, entre eux, comme un coup de foudre. Ils se revoient, deviennent meilleurs amis, puis lorsqu’elle se sépare de son petit ami, ils deviennent plus encore. En toile de fond se dessine le racisme insidieux, celui du quotidien, avec la violence qui en découle, les deux protagonistes étant d’origine africaine.
C’est cette histoire que l’auteur nous livre à travers une écriture poétique. Une langue particulière, parfois répétitive, presque comme une chanson. L’auteur choisit la deuxième personne du singulier, le « tu », comme si le jeune homme se parlait à lui-même. Quant à la jeune femme est désignée par le pronom « elle ».
J’ai apprécié le style mais je n’ai pas été particulièrement touchée par cette histoire. J’ai parfois eu du mal à suivre le fil du récit, à en comprendre les messages, et certaines longueurs m’ont empêchée de l’apprécier vraiment. Malgré les critiques positives sur ce roman, il semble qu’il ne soit pas fait pour moi.
#PrixdumeilleurromanPointsSélection2025
Beau texte, très sensible d'un jeune auteur ghanéen.
Dans un bar londonien, un jeune photographe, le narrateur et une jeune fille, danseuse , étudiante à Dublin se rencontrent. Elle est en couple avec Samuel. Entre le photographe et elle, c'est le coup de foudre et le récit déroule la rencontre entre les deux personnages, leur façon de s'aimer, de se faire confiance,de vivre leur intimité.Ils finissent par se dire qu'ils s'aiment , de façon platonique.
Le narrateur se dévoile sur le mode du « tu » à la fois distancié et proche. Il n'est pas libre et cet état est un empêchement d'aimer.Pour lui, le Noir est réduit à un corps, un corps qui porte la mémoire des injustices, de l'insécurité.
Au centre de ce roman il y a la relation amicale puis amoureuse entre un photographe et une danseuse à Londres. Tous deux sont noirs, tous deux ont obtenu des bourses d'études dans des écoles privées où ils ont eu du mal à s'intégrer, tous deux sont maintenant des artistes et essayent de faire leur place dans une ville qui tour à tour les célèbre et les rejette.
Entre eux il y a une confiance instinctive, un truc sacré et rare, basé sur le partage de leur vulnérabilité.
Pourtant deux personnes qui semblent destinées à être ensemble peuvent être déchirées par la peur, le racisme et la violence.
Intimiste, tendre, sensoriel, rempli de silence, « Open Water » explore l'expérience noire dans la capitale anglaise avec son racisme ordinaire, insidieux, qui peut surgir comme un piège à tout moment.
Être invisible et toujours observé, être silencieux et être toujours écouté, c’est une anxiété constante. Une terreur sous-jacente induite par la couleur de la peau qui vous marque comme dangereux, qui vous rend vulnérable. Comment vivre pleinement quand il faut se cacher tout en désirant être vu et valorisé?
Écrite à la 2e personne, l'impact émotionnel de cette histoire est d’autant plus forte. L’auteur vous fait incarner le corps d’un personnage principal sans nom. La répétition de certaines phrases clés, comme des refrains, apporte davantage encore de puissance à l’écriture.
Ca se lit presque comme des instantanés, des petites vignettes qui résonnent ensemble pour former quelque chose de plus grand que la somme de leurs parties.
L’ombre de Zadie Smith, de Baldwin et même de Bernardine Evaristo plane au-dessus de cette remarquable entrée en littérature.
Traduit par Carine Chichereau
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