"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une couverture sobre mais très jolie, un titre très intriguant par sa brièveté, une phrase d’accroche qui promet un compte à rebours assez angoissant … il ne m’en fallait pas plus pour avoir envie de découvrir cet ouvrage ! Et une fois que j’ai lu le résumé, le doute n’était plus permis : je ne pouvais pas résister à l’appel de ce roman. D’autant plus que j’étais persuadée d’être en présence d’un tome unique, et que cela promettait une histoire palpitante, riche en rebondissements, puisque l’intrigue sera résolue en un peu plus de trois-cent pages seulement … Pauvre de moi ! C’est un premier tome, et la fin est tout simplement atroce, cruelle, cela devrait être interdit de laisser ses lecteurs face à une fin aussi frustrante, ou sinon il faut sortir la suite immédiatement après pour leur éviter de mourir d’impatience ! Je ne suis plus que tristesse de savoir qu’il va me falloir patienter probablement fort longtemps avant de connaitre enfin le fin mot de l’histoire ...
Danica l’a toujours su, depuis son plus jeune âge : aux yeux de sa mère, elle n’a jamais été qu’un outil. Sa beauté et son élégance, façonnées à grand renfort de chirurgie esthétique et de cours privés, ne sont que des instruments au service de l’ambition démesurée de cette femme qui, depuis leur entrée inattendue à la cours de Versailles-Sonoma, fait tout son possible pour obtenir prestige et pouvoir grâce à sa fille. Mais Danica n’aurait jamais cru que sa génitrice la livrerait ainsi en pâture à un assassin … Fiancée contre son gré au jeune et instable roi de Versailles, PDG de l’entreprise Sonoma, l’adolescente entend bien fuir cette prison dorée qui pourrait très bien devenir son tombeau. Mais comment s’échapper quand on n’a connu que le luxe et la frivolité ? Comment payer l’homme qui se propose de la faire s’évader quand le système monétaire de la Cour n’est pas celui du reste de la France ? Comment vendre des produits illicites quand une intelligence artificielle surveille vos moindres faits et gestes ? Et surtout … comment évaluer le prix de sa liberté ?
Véritable page-turner, ce roman vous happe du début à la fin et vous entraine dans une course contre la montre incroyablement haletante. Danica n’a que six mois pour récolter les cinq millions d’euros qui lui permettront d’acheter sa liberté et sa sécurité, six mois pour échapper au mariage forcé qui plane au-dessus de son existence … Et pour cela, Danica est prête à tout. Même à droguer à leur insu tous les habitants du château. Et cela sous le nez de M.A.R.I.E., l’intelligence artificielle qui gère la logistique du domaine … et qui surveille ses locataires. Car on le comprend rapidement, Versailles-Sonoma est une prison dorée pour cette néo-noblesse d’actionnaires. Et il l’est encore plus pour Danica, fiancée à un homme qu’elle sait être un meurtrier. Ce livre, il se dévore d’une traite, parce qu’on a terriblement envie et besoin de savoir si notre jeune héroïne va s’en sortir, parce que plus les chapitres défilent plus on sent se profiler de terribles drames, parce que la tension monte progressivement et qu’on attend le grand dénouement, l’apothéose finale …
Mais ce livre est bien plus qu’un simple page-turner. Ce livre, il est bien plus profond que l’on ne peut le penser au premier abord. Danica est un personnage incroyablement complexe, tiraillée entre son désir viscéral de fuir cette existence et sa conscience, entre son égoïsme et sa culpabilité. Quel est le prix de la liberté ? Voilà la question qui s’impose à Danica. Danica qui est loin d’être un modèle de vertu et de moralité, mais qui est loin également d’être sans cœur et insensible … Danica, elle est humaine : elle pense à elle, mais elle n’est pas cruelle pour autant ; elle voudrait le beurre et l’argent du beurre, la liberté et la tranquillité de conscience, mais elle sait bien qu’elle doit sacrifier la seconde pour obtenir la première. Et ça fait mal. On finit par s’attacher à Danica, même si on n’est pas d’accord avec ses choix, et on souffre avec elle. Parce que finalement, Danica, c’est surtout une pauvre adolescente qui s’est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment, et qui a la malchance d’avoir une mère trop opportuniste pour penser réellement au bonheur de sa fille. Danica, ce n’est pas une héroïne, c’est juste une victime qui tente désespérément de reprendre le contrôle de sa vie … à tout prix.
En bref, un roman qui a su me surprendre et me captiver, même si je reste atrocement frustrée par cette fin qui n’en est pas une … à quand la suite ? Un contexte intéressant et innovant - la France obligée de vendre le château de Versailles à une grande société pour payer ses dettes, mais obligeant cette société à reconstituer une société digne de la Cour du 18ème dans ce château -, des machinations politico-économiques, une pointe de romance, beaucoup de drames et de coups de théâtre … Ce livre est rempli de très bonnes choses ! Ajoutez à cela une plume très agréable, très fluide, très belle, et vous comprendrez que j’ai tout simplement adoré ce livre ! Sur la quatrième de couverture, on trouve une citation de Mélissa de la Cruz : « Fantastique, futuriste et imprévisible » … et bien je suis parfaitement d’accord avec elle ! Ce livre a vraiment dépassé toutes mes attentes, et je remercie autant l’auteur que l’éditeur pour cette belle surprise, j’ai vraiment passé un très bon moment de lecture !
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2018/06/glitter-tome-1-aprilynne-pike.html
TROP BIEN!!!!!!!!!!!
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