"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Oyez oyez braves gens ! Si vous avez versé votre petite larme avec Les derniers jours de Rabbit Hayes, vous allez recommencer immédiatement avec le prologue qui revient sur l'instant précis où Rabbit meurt. La terreur qui vous assaillent au moment de perdre un être cher est si bien décrite… ça sent le vécu.
Rabbit a eu le cancer car elle avait le gène BRCA2. Ce gène défectueux qui multiplie les risques, ce gène qui va sournoisement nous accompagner tout le long du roman, si discrètement qu'on l'oublierait presque…
Chaque chapitre met l'accent sur un des très proches de Rabbit. Il y a Molly, la mère, clé de voûte de la famille et véritable emmerdeuse qui n'en fait qu'à sa tête sans se soucier des désirs d'autrui. Je ne l'aimais déjà pas tellement dans le premier tome, je ne l'aime toujours pas. Pourtant elle doit bien avoir des qualités… Charitable et formidable il paraît. Et elle est drôle.
Puis Jack, le père, qui aime Molly et dit amen à tout, ou presque.
Grace sa sœur et Davey son frère, Juliet sa fille inconsolable, Marjorie sa meilleure amie, tous malheureux à se demander si le monde va être supportable à présent, tous unis par une grande affection. Car chez les Hayes c'est la maison du bon dieu. La porte a toujours été ouverte à tous les amis de leurs enfants. Une famille élargie en somme. Et nous, on les suit alors qu'ils tentent de surmonter cette perte immense, chacun à sa façon.
Malgré le deuil, c'est une belle histoire, celle des gens, de la vie, de la mort, de comment faire après, du lent passage de la douleur infinie liée à la perte, du sentiment d'injustice et de vide absolu, du temps qui passe inexorablement, de la reconstruction. Ça raconte un peu la vie de tout un chacun et ça dit de très belles choses, que ce soit sur le bonheur ou sur la tragédie. C'est émouvant au plus haut point, puis parfois au détour d'une larme, d'un moment de joie, d'exaspération, de convivialité, on est saisi par l'humour d'une situation, d'une phrase, et on éclate de rire. C'est ce qui m'avait fait dire du premier opus que c'était très gai alors que la mort se profilait à l'horizon.
Tous les proches de Rabbit vont être changés à jamais par sa mort, on les voit devenir autre à force d'introspection, et le chemin parcouru ne les éloignera pas d'elle mais leur fera prendre de la hauteur. Car un deuil, c'est un morceau de soi qui meurt.
Comment apprendre à vivre sans quelqu'un qui nous était indispensable ? Un jour après l'autre… et la vie continue. Et la foi dans tout ça ? Eh bien, certains la perdent dans cette ère d'après Rabbit.
C'est réellement une belle histoire où l'amitié, l'attachement et la loyauté sont prépondérants, où la famille au sens large est une colonne vertébrale, un pilier, un mur porteur, qui aide à traverser les pires moments de la vie et qui pourtant parfois ajoute de la peine à ces pires moments.
J'ai adoré cette suite où Rabbit morte est omniprésente, sans doute plus que de son vivant. Mais c'est toujours comme ça avec les défunts. Ils sont là, tout près, toujours.
Emma perd son concubin, accroché par une voiture, après une soirée arrosée. Une nouvelle vie commence alors pour elle. Elle passe par toutes les phases du deuil, tout comme son groupe d'amis qui la soutient. Chacun cependant continue à vivre et Emma doit en faire autant. Difficile pour elle pourtant d'avouer ses sentiments. On comprend très vite que Sean est amoureux d'elle . Elle l'aime aussi mais l'ignore. Elle se sent coupable et se rend aveugle.
Les sentiments sont si bien exprimés qu'on pleure avec Emma. Parfois quelques petites pointes d'humour rendent la lecture plaisante. On n'apprend rien avec ce roman, on se laisse seulement emporter par l'amour et la vie, et c'est déjà pas mal...
Dans "Les derniers jours de Rabbit Hayes" notre très chère Rabbit laissait derrière elle ses proches pour retrouver son Johnny, cette saleté de crabe ayant remporté le combat.
Dans "Sous un grand ciel bleu", le Hayes vont désormais faire face au vide qu'a laissé la jeune femme. Nous les verrons donc vivre leur deuil, chacun à sa manière. Certains vont perdre la foi qui jusque là les portait, d'autres vont s'isoler, d'autres encore se remettre complètement en question... La famille qui dans le précédent tome nous avait fascinée par le merveilleux lien qui unissait ses membres, vit des heures sombres et les esprits commencent à s'échauffer... Vont-ils réussir à rester unis?
Une fois de plus, Anna McPartlin nous embarque avec elle et nous fait traverser une tempête d'émotions. Ainsi cette lecture se fait entre rires et larmes.
Je suis tellement triste de devoir de nouveau quitter cette famille, c'est comme s'ils faisaient partie de la mienne. C'est un livre pour lequel on ne voudrait pas qu'il y ait de fin.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !