"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ayant entendu parler en bien tant de son auteure que de cet ouvrage, j’étais heureuse de pouvoir le découvrir.
Il s’agit d’un essai autobiographique, où Alexandra KOSZELYK se « livre » sur son passé, tout en parlant de son présent, grâce à cette résidence d’écrivains qui fait remonter en elle un drame qu’elle a subit à 8 ans : la perte de ses parents dans un accident de voiture.
Voici un récit très intime que j’ai beaucoup apprécié. Et pourtant, j’avoue que je ne suis pas forcément très adepte de ce genre d’ouvrage.
Là, je l’ai lu d’une traite et j’ai trouvé que la forme d’un journal était très adaptée à cette réflexion sur la vie.
Et puis, cet amour de la littérature, qui lui permet de s’en sortir et de nous délivrer ce récit tout en finesse et pudeur, m’a ému ; d’autant plus que j’ai moi-même perdu mes grands-parents dans un accident de voiture, à l’âge de 11 ans.
C’est donc un grand merci que j’adresse à #NetGalleyFrance et #AuxForgesDeVulcain pour m’avoir fait découvrir ces subtiles #Pagesvolées.
J’ai eu la chance de faire la connaissance d’Alexandra en 2017. Avant la publication de son premier roman (« À crier dans les ruines ») Depuis, je les ai tous lus (à l’exception d’Emona, roman jeunesse) et je les ai tous beaucoup aimés …
Et c’est à la sortie de son dernier (magnifique) ouvrage que je découvre la tragédie qui l’a heurtée de plein fouet à l’âge de huit ans, sept mois et douze jours. Son petit frère, lui, en avait trois …
Perdre ses deux parents, quand on est une aussi petite fille, ne peut être que le summum de l’horreur ! Alexandra nous confie ses sentiments d’alors et ceux – également douloureux – des années suivantes, avec une sincérité et une pudeur particulièrement bouleversantes. Ainsi que l’influence de son vécu sur le contenu de ses romans, sur la quête de ses origines ukrainiennes … L’écriture est d’une rare beauté (et surtout d’une grande douceur) comparée à l’intolérable violence des évènements. C’est tout simplement magnifique et déchirant ! Gros coup de coeur pour ce témoignage, au cours duquel l’auteure se livre sur sa tragédie personnelle et son immense capacité de résilience, en nous prouvant – une fois de plus – sa très grande compétence d’écrivaine.
Avec ce récit, ce texte comme le qualifie l’autrice, Alexandra Koszelyk, nous confie les particularités de son parcours, dont elle avait parsemé ses romans en attribuant aux personnages des caractéristiques issues de sa propre biographie.
La tragédie initiale qui fait dire à Alexandra Koczelyk qu’elle est née à l’âge de huit ans et demi est d’emblée évoquée, pour la sortir de ce silence qui fut considéré comme nécessaire pour l’enfant qui ne se souvient de rien. Mais ne pas se souvenir ne signifie pas que toute trace est effacée. On vit avec malgré tout, dans un magma de symptômes en quête de sens.
Ce que fait l’écriture sur son auteur, ce que l’auteur imprime de sa personnalité et de son histoire dans ses écrits sera l’un des leitmotiv du texte;.Lecture et écriture sont deux piliers qui l’inscrivent dans un parcours rédempteur.
« Dans ce mouvement de balancier entre l’oubli et la ribambelle de questions, les livres ont été une place de salut. »
La prose est belle, riche, et remplit le contrat moral imposé dès les premières années par le père : apprendre l’ukrainien, pourquoi pas mais d’abord maitriser la langue du pays d’accueil. C’est d’ailleurs par le biais de la langue et portée par une actualité dramatique que l’autrice consacre du temps à l’apprentissage de la langue de sa famille exilée.
Réflexion profonde sur la place de l’écriture dans sa vie, sur les traumatismes d’enfance, sur les pouvoirs du langage, Pages volées, rédigé lors d’une résidence est un texte émouvant et sincère.
304 pages Aux Forges de vulcain 23 août 2024
#Pagesvolées #NetGalleyFrance
Ce lever de soleil à travers cette porte est à l'image de ce texte et de sa lecture. Un texte intime, genre de journal de résidence d'écrivain.
J'ai lu et apprécié les textes romanesques précédents et quel plaisir de lire les ressentis, les réflexions de cette jeune femme. Elle va faire une résidence d'auteur dans la région de son enfance. Elle va nous dévoiler le drame qu'elle a vécu enfant : « Je suis née à huit ans, sept mois et douze jours. ». Un accident de voiture et, elle et son frère vont devenir orphelins. Elle va se questionner, nous questionner, tenter d'expliquer comment on continue, on construit sa vie après un tel drame.
Professeure de lettres (et qu'est ce que ses élèves ont de la chance), les livres ont toujours eu un rôle important dans sa vie. De belles pages de lecture, de références littéraires. Ce texte n'est jamais larmoyant, c'est un texte d'espoir et j'ai aimé lire certaines de ses réflexions sur le monde actuel, sur l'éducation, sur le métier d'enseignant.
Ce sont des pages volées mais aussi des pages données. Elle se questionne mais nous nous questionnons aussi avec elle, sur la vie, le pouvoir de l'imaginaire, sur la liberté , sur la transmission.
Elle parle donc très bien de la lecture, de l'écriture, des relations avec son éditeur, du "simple fait" de poser des sentiments en mots, des maux en mots.
Ce texte intime m'a donné envie de (re)lire des textes, que ce soit ceux qu'elle cite ou les siens.
#Pagesvolées #NetGalleyFrance
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