Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Les chroniques rassemblées par Claudio Magris pour cette édition française furent publiées dans le Corriere della Sera entre 1981 et 2000.
" Le "je" du voyageur, écrit l'auteur dans sa préface, n'est guère plus qu'un regard, une forme creuse où s'imprime le moule de la réalité, un récipient qui se laisse combler par les choses. " D'où l'extrême variété des paysages ici parcourus et déchiffrés comme des visages, de Madrid à Prague, Berlin ou Varsovie, de la Finlande à l'Australie, d'une mer à l'autre, en passant naturellement par Trieste où, plus qu'ailleurs, s'entrecroisent un labyrinthe d'époques ".
" Le but du voyage, précise Magris, ce sont les hommes ", voyager, c'est " se confronter à l'Histoire et à ses variantes ". Confrontation saisissante, quand elle est le fait d'un observateur aussi curieux et érudit, ironique et généreux, à la fois poète, historien et philosophe. Car, au-delà de leur diversité, on est frappé par la cohérence profonde de ces textes où l'on reconnaît, particulièrement accessibles, les thèmes-clés de l'oeuvre de Magris et ses préoccupations les plus constantes : aller loin pour mieux revenir, arpenter le temps pour savoir savourer l'instant, perdre ses certitudes pour découvrir d'autres possibles, trouver peut-être, dans les drames et les ferments du passé, de quoi lutter contre " l'inconsistance diffuse " de la vie en Occident aujourd'hui.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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