"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Laurel Shelton et son frère Hank vivent seuls, dans la ferme héritée de leurs parents, au fond d'un vallon encaissé et maudit de la Caroline du Sud. Marquée d'une grande tâche de naissance disgracieuse, Laurel est considérée par tous comme une sorcière. Hank, revenu quelques mois plus tôt d'Europe, a perdu une main dans les combats de la Première Guerre mondiale. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule.
"une terre d'ombre", c'est ce vallon lugubre, au coeur des forêts appalachiennes, terres sacrées des cherokees, et dominé par une falaise...le soleil peine à y pénétrer. C'est une terre maudite dans laquelle s'est ancré le malheur depuis des décennies, mais où Hank et sa soeur Laurel se sont installés dans la ferme de leurs parents.
Hank revenu manchot de la Grande Guerre qu'il est allé faire en Europe. Laurel, toute dévouée à son frère, qui attend juste que commence enfin sa vie. Un destin fait d'une solitude à 2, de travail, rejetés qu'ils sont par la communauté voisine, toute pétrie d'ignorance, de préjugés et d'un patriotisme cocardier fort dangereux.
Jusqu'à cette improbable rencontre de Laurel avec un vagabond muet, Walter, divin joueur de flûte, qu'elle ramène à la ferme et qui s'intègre silencieusement au couple frère-soeur. Et Laurel, grâce à lui, de s'octroyer enfin le droit de s'ouvrir à l'espérance d'une vie nouvelle où son coeur et son corps pourraient enfin s'exprimer.
Mais est-il possible de briser son destin ?
Car dans ce vallon va sourdre un drame, si magnifiquement rendu par l'écriture de Ron Rash.
Cet homme est un magicien, divinement habité par cette nature appalachienne sauvage dont il fait un personnage de son roman. Cette nature avec laquelle parviennent à communier Laurel et sa pureté, Walter et sa musique.
R. Rash est un poète d'une extrême sensibilité qui parvient à vous faire sentir aussi bien l'odeur enivrante des clématites et la transparence de l'air que la délicate sensualité des émois de Laurel.
Mais la violence aveugle et meurtrière surgira de ce vallon. tensions et conflits résultant de la guerre, frustrations, lâcheté des planqués, ignorance et bêtise crasse des "veaux" revanchards.
Somptueux. Brutal. Noir. Envoûtant. Lyrique. Romanesque. Emouvant. Social. Puissant. Tragique.
"Une terre d'ombre", c'est tout cela à la fois et c'est superbe !!!
Un roman noir en terre hostile préfacé par Franck BOUYSSE et me voilà partie dans les Appalaches à la suite de Laurel et de son frère Hank. Un mystérieux Walter, joueur de flute muet débarque un jour. Qui est-il ? Que veut-il ? Que vient-il faire dans cet endroit retiré du monde ?
Un roman où la nature est dure, voire hostile et les hommes bien pires encore. La solitude, les séquelles de la guerre, le pardon, la bêtise humaine et l’amour en guise de rédemption, tous ces thèmes sont brassés, s’entremêlent jusqu’au final époustouflant.
Pourtant, en dépit d’une belle écriture, j’ai trouvé l’intrigue un peu fouillis, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver en dehors des trois personnages principaux, le déroulé m’a semblé très lent.
En résumé, une lecture pas désagréable qui me laisse un sentiment mitigé malgré mon enthousiasme de départ.
Un nouveau roman lu de ron rash âpre , dur mais étourdissant de lyrisme.
L'histoire se déroule dans une vallée assombrie par une falaise, dans les Appalaches à la fin de la guerre de 14/18. Hank et Laurel vivent seuls depuis la mort de leurs parents en travaillant durement la terre hostile de la ferme. Laurel possède une tache de naissance sur la joue qui l'isole des autres habitants du village, superstition oblige. Quand un homme silencieux, joueur de flûte apparait à la ferme , il va secouer la vie morne et triste de la ferme.
Ce roman excelle dans la description des paysages sombres de la vallée et de la lumineuse rivière grâce à une écriture descriptive et poétique. L'ambiance est rugueuse comme cette terre si dure à travailler;
Le personnage de Laurel est attachant par son courage, sa force de travail, sa sensibilité et ses rêveries.
J'ai apprécié l'étude sociale et politique de cette région au retour de la guerre : les séquelles des combattants, la puissance de l'éducation pour sauver les hommes de la violence.
mon deuxième Ron Rash après par le vent pleurer que j'avais déjà beaucoup aimé. Avec un terre d'ombre j'ai été encore plus touchée. J'ai préféré l'atmosphère pesante plantée, le mystère, le suspense aussi et bien sûr chacun des trois personnages principaux Laurel, Hank et Laurel.
La terre d'ombre c'est la terre léguée par leur père à Hank et Laurel dans un vallon qui passe pour maudit tout comme les gens qui y habitent. Cette malédiction est visible sur Laurel à cause de sa tâche de naissance.
Attirée par le son de sa flûte, Laurel sauve Walter d’une mort certaine dans le vallon. Il est accueilli par Laurel et son frère. Il se révèle être une aide précieuse pour tous les travaux de leur domaine. Mais Walter ne parle pas, le seul indice sur lui est qu’il veut rejoindre New York, note sur un bout de papier retrouvé dans ses vêtements. Laurel voit en cet homme une issue, une possibilité de se rendre ailleurs où personne ne la traiterait plus comme une femme maudite, la possibilité de choisir quel sera son avenir alors que jusqu'ici elle a dû subir les évènements la mort de sa mère, celle de son père, la blessure de son frère revenu de la guerre avec un bras en moins.
Toutes les pièces de l’issu du roman sont minutieusement plantées pour mener à une issue dans laquelle les éléments se déchaînent.
Émouvante plongée dans ce vallon hors du temps et oublié des hommes !
Mon deuxième Ron Rash. Si j'ai été à nouveau complétement séduite par l'écriture à la fois puissante et poétique, je n'ai pas été autant emportée par l'histoire que je l'aurais cru.
Etat de Caroline, dans la chaîne de Blue Ridge en 1957. Un projet gouvernemental vise à innonder sous un lac artificiel les terres du vallon de Mars Hill.
Un mal pour un bien, peut-être, car ce lieu est maudit depuis ses premiers habitants, les Cherokee.
Quand l'agent fédéral constate les lieux, l'endroit semble inhabité. Une cabane en rondins de bois totalement abandonnée et un puits en parfait état sont les seuls vestiges d'une vie passée. Nulle présence humaine. Sauf quand le puits fait remonter le lointain écho d'une flûte et la blanche lumière de Laurel Shelton en cette année 1916.
La férocité guerrière et la chaleur de l'amour humaine couvrent l'atmosphère de ce roman haletant et luttent pour l'emporter. Ron Rash nous fait osciller constamment entre des moments heureux et une inquiétude latente où tout peut basculer.
J'ai éprouvé du bonheur pour Laurel quand elle rencontre et aime cet homme inconnu. Il ne parle pas, il joue de la flûte dont les notes ressemblent aux cris des derniers perroquets de Caroline.
J'ai ressenti l'horreur et l'injustice face à la bêtise et l'intolérance. Car la falaise étend son ombre non seulement sur la terre mais aussi dans le coeur des hommes.
L'écriture suit cette progression, plénitude et lente découverte de l'autre au début du livre avant l'enchaînement rapide et incontrôlable des évènements tragiques des dernières pages.
J'ai été totalement subjuguée par ce roman en partie tiré de faits réels. La nature très présente est magnifiquement observée et décrite.
C'est la première fois que je lis un ouvrage de Ron Rash et je vais absolument découvrir d'autres titres.
Terre d'ombres ou de lumière ? Dans ce vallon maudit, en pleine guerre de 14/18, il faut que Laurel, marquée par une tache de naissance et considérée comme une sorcière, et Hank, son frère revenu mutilé de la guerre en Europe, survivent, s'entraident, fassent fi du quand-dira-t-on...Leur ferme offre peu et pourtant, au détour d'un chemin et d'un air de fifre, leur destin change.
Un roman sur la solitude, sur le destin (déjà mal ficelé dès le départ !), sur l'espoir...quand tout semble virer au rose, au "possible", tout s'effondre ! Il est beaucoup question de choix (être seule, être morte, partir, dénoncer), de renoncements (tant pis s'il n'y a plus de perroquets ?) et ça tourne vite à la tragédie, inéluctable...
C'est âpre et sauvage, à l'image de ce vallon qui ne voit jamais la lumière, où la malédiction traine, où le ressentiment domine..
J'ai aimé, et j'ai pourtant un peu peiné sur cette lecture. Je ne sais ce qu'il en restera mais j'ai eu le plaisir de saisir les personnages, de vibrer au gré de leurs émotions et de leurs sentiments, et finalement, c'était déjà pas mal !
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