Envie de suspense ? Voici des romans policiers découverts et recommandés par les amateurs du genre !
Dans une ville pleine de secrets, où est la vérité ?
Après une soirée arrosée dans la forêt de Tall Bones, Abigail Blake, dix-sept ans, est portée disparue.
Dans la communauté pieuse qui l'a vue grandir, les rumeurs vont bon train. A-t-elle fui une famille notoirement déséquilibrée où le père règne en maître sur une femme et des enfants terrorisés ? A-t-elle fait une mauvaise rencontre au mauvais endroit ? Un assassin se cache-t-il dans cette petite ville du Colorado ? Ce qui est certain, c'est que les bois de Tall Bones renferment de nombreux secrets, à commencer par les pages déchirées du journal intime d'Abigail...
Envie de suspense ? Voici des romans policiers découverts et recommandés par les amateurs du genre !
Lors d'une soirée, Abigail Blake disparait, l'enquête piétine mais on découvre tous les secrets et non dits de cette petite ville.
Classé dans la catégorie polar, j'ai trouvé que c'était plutot un roman sociétal, où l'on parle de secrets, de pouvoir. Il y a des potins et on a un peu de mal à suivre.
C'est un peu brouillon, et on a l'impression que cette disparition n'est qu'un prétexte et est loin d'être au centre du roman. Je me suis même plusieurs fois demandée si on allait vraiment savoir ce qui est arrivé à cette jeune fille.
Une lecture en demi teinte donc avec quelques longueurs.
Disons-le tout de suite, cette lecture m’a mis mal à l’aise à cause de la violence omniprésente : un père qui bat femme et enfants, un pasteur qui appelle à la haine, un employeur raciste, des ados qui boivent pour oublier, des adultes qui se taisent, un jardin rempli de petits os de mammifères.
J’ai eu du mal à cerner Abigail, la jeune fille qui disparait une nuit de septembre dans la petite ville de Whistling Ridge dans le Colorado.
J’ai eu de la peine pour ses frères : Noah l’aîné qui n’a pas pu partir à la fac, et Jude le dernier à la jambe cassée. Leur mère m’a énervé à cause de sa mollesse.
Bien sûr, j’ai détesté le père, revenu du Vietnam bien abîmé, qui se complait dans un culte chrétien adapté à sa petite personne dans lequel il décide qui doit faire quoi ; son reproche omniprésent envers les autres de na pas avoir le cran ; son enfance sous la coupe de sa mère ogresse, ses coups de pieds dans l’arrière des chevilles de sa femme. Bref, un homme qui cherche à faire mal parce qu’il souffre lui-même beaucoup sans le comprendre.
J’ai aimé Rat, le jeune roumain venu d’Angleterre qui habite dans le village des caravanes, un peu en marge. J’ai aimé qu’il appelle les filles Draguta : mignonne.
Je n’ai pas aimé le shériff de la ville que j’ai trouvé bien mollasson.
Et je n’ai pas aimé non plus le gros employeur de la ville qui semble diriger tout le monde en sous-main.
Et pourtant, malgré tous ces personnages détestables, j’ai suivi avec passion cette étrange disparition : avant et après, les deux temporalités s’entremêlant tout au long du récit.
J’ai soupçonné tour à tour à peu près tous les hommes du village, imaginant même qu’Abigail n’était pas morte, mais j’ai été scotché par le coupable.
Un roman noir sur le racisme et la foi dans une petite ville américaine.
Quelques citations :
mais les hommes, on leur laisse le droit de grandir avec la certitude que le monde leur appartient, tandis que les femmes n’ont pas cette option. Alors quand vient la quarantaine, ils se demandent pourquoi la promesse ne s’est pas encore réalisée et, si une femme a le malheur de se trouver sur leur chemin, elle en prend plein la figure. (p.104)
de ces gens tellement furieux que Jésus ne les change pas en vin. (p.260)
Dieu, il vient toujours à point pour pardonner aux hommes les horreurs qu’ils font aux femmes. Mais Il n’empêche jamais que les femmes les endurent, ces horreurs. (p.346)
L’image que je retiendrai :
Celle de la croix couverte de pierreries qui cache le trou dans le mur fait par le poing du père.
https://alexmotamots.fr/une-pluie-de-septembre-anna-bailey/
La disparition d'Abigail interroge plus qu'elle ne surprend. Dans une communauté où on vit presque à huis clos, les secrets qu'on essaye d'enfouir remontent très vite à la surface.
Issue d'une famille avec un père violent, la fuite de l'adolescente est une option probable. Petit à petit on découvre les personnages satellites et on sent une ambiance malsaine et nauséabonde avec des croyances et des comportements propres à toute société vivant en mode de réclusion et pensant que la différence est une tare.
Une lecture avec un côté très malaisant, qui interroge et qui nous donne une fin plutôt inattendue mais qui colle à l'atmosphère du roman. L'autrice nous embarque dans un milieu qu'on est content de quitter à la fin tant c'est lourd mais sans tout autant gâcher la lecture.
Emma et Abigail sont adolescentes et meilleures amies. Elles vivent dans un village perdu du Colorado. Un soir, elles participent toutes les deux à une fête dans les bois. Le lendemain matin, Emma découvre qu’Abigail n’est jamais rentrée chez elle. Est-ce qu’il lui est arrivé malheur ? Est-elle simplement partie ?
Emma, l’un des personnages principaux de l’histoire, est bien déterminée à découvrir ce qui est arrivée à son amie. Et c’est peut-être bien la seule…
J’ignore pourquoi le titre de la version française s’intitule ainsi. Pendant ma lecture, ce n’est pas la pluie (ou l’eau) que j’ai pu ressentir. Au contraire, c’est plutôt le feu. Le feu de la colère, de la violence et de la haine, le feu qui détruit tout sur son passage, le feu des enfers. Whistle Ridge est bel est bien un lieu de désolation. Les habitants sont pauvres, voire très pauvres, l’avenir est incertain, la drogue fait rage et surtout, il y a une communauté religieuse dont fait partie la famille d’Abigail, les Blake. Cette famille est d’ailleurs bien sordide. Un père qui a fait le Viêt Nam et qui se réfugie dans l’alcool et dans la violence. Une mère soumise et absente. Et des frères complètement brisés. Mon cœur s’est serré à de nombreuses reprises et je craignais de découvrir le calvaire des enfants Blake.
L’intrigue concernant Abigail est reléguée au second plan, au profit de l’histoire autour de cette communauté et ses déboires. Cela ne m’a pas dérangée, j’ai toujours apprécié les histoires sur l’Amérique profonde, celles des laissés pour comptes, ceux que le rêve Américain a oubliés…
Anna Bailey est une très jeune autrice et s’est inspirée de son expérience personnelle au sein d’une secte religieuse pour écrire son premier roman. J’ai trouvé l’histoire intéressante mais assez décousue. Il y a de nombreux retours en arrière et des répétitions. La multitude de personnages que l’on suit par chapitre m’a parfois perdue. De ce fait, ma lecture a manqué de fluidité et a parfois été laborieuse.
Pour conclure, j’ai trouvé quelques points négatifs, en particulier liés à la jeunesse de l’écrivaine mais cela reste un bon roman !
Les excès n’ont pas d'issue!
L’histoire de cette famille est racontée d’une manière subtile alternant les chapitres intitulés «Alors» et «Maintenant». Le lecteur a ainsi le temps de rentrer tout en douceur dans l’intimité des personnages en soupçonnant qu'inévitablement il va être témoin des terribles agissements de Samuel Blake concernant la disparition d'Abigail, jeune fille de 17 ans. Le cadre de cette disparition est posé d’emblée. Nous voici dans la forêt de Tall Bones qui livre ses secrets petit à petit: les Rocheuses dangereuses cachent-t-elles l’assassin ou alors une personne proche d’Abigail a-t-elle commis l'irréparable?
Excellent roman ou le lecteur peut mener l’enquête, notamment grâce à cet agencement magnifique du récit où les histoires du passé resurgissent et laissent apparaître l'auteur du crime d'une manière de plus en plus évidente.
Merci à lecteur.com de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce roman si bouleversant.
Agée de 17 ans, Abigail Blake disparait après une soirée arrosée dans un camping de Tall Bones, Colorado. Dernière personne à l’avoir vue en vie, sa meilleure amie Emma Alvarez est rongée par la culpabilité de l’avoir laissée partir pour rejoindre, au cœur de la forêt, un inconnu: était-ce un petit ami secret que personne ne connaissait ou une personne dangereuse qui lui voulait du mal ? Issue d’une famille dysfonctionnelle où le père règne en tyran, Abigail avait-elle prévu de s’enfuir? A t-elle fait une mauvaise rencontre ? Dans cette petite communauté où tout le monde se connait, les rumeurs s’amplifient, chauffant à bloc les esprits contre ceux qui dérangent, les étrangers d’une part, mais aussi ceux dont la différence n’est pas tolérée.
Abigail vivait avec ses deux frères, Noah 22 ans, homosexuel et Jude 12 ans, handicapé après avoir reçu les coups de son père, vétéran de la guerre du Vietnam. Tous vivent dans la crainte des violentes colères de celui-ci, qui instaurent un climat irrespirable dans le foyer. La mère Dolly regrette amèrement que cet homme soit devenu le père de ses enfants: elle qui se rêvait artiste, ne supporte plus sa vie et peine à leur venir en aide. A ce climat de violence intra-familial, s’ajoute la haine d’une communauté entière éprise de religion, où l’homophobie et le racisme semblent ordinaires : Rat Lacusta, un séduisant gitan qui vit dans un camping-car, proche des jeunes du village, en fera les frais.
Avec ce premier roman très élaboré, l’autrice dévoile le portrait d’une jeunesse américaine désenchantée, enlisée dans une société ultra puritaine, où chacun juge et condamne son prochain avant même de chercher à le comprendre. Le style est soigné, poétique tant dans les descriptions somptueuses de la nature sauvage que dans les sentiments des personnages. L’intrigue captivante se révèle au fur et à mesure d’une construction maitrisée où les secrets enfouis vont progressivement être mis en lumière : dans une atmosphère lourde de secrets et de non-dits motivés par la peur et la violence, les révélations arrivent au compte-goutte jusqu’au final on ne peut plus sordide. Je remercie #Netgalley et les Editions Sonatine pour cette très bonne lecture.
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