"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Résistances... "Une simple annonce sur les murs de la faculté a sorti Louis de sa léthargie pour le précipiter sur la plage de son enfance à la rencontre d'une mère et de son fils, deux êtres hors du commun qui vont bouleverser sa vie et l'amener à affronter ce qui dormait au plus profond de lui-même.
Deuxième roman de Philippe Grimbert et encore une fois un coup de cœur.
Une histoire bouleversante, pleine d'amour et de poésie. De très jolies descriptions de paysages bien salés. On sent le vent souffler, l'odeur iodée du vent marin, le ressac des vagues et le sable crisser sous nos pieds. On suit pas à pas ces deux garçons dans leurs balades sur la plage ou dans les rues de la ville.
Comment Iannis enfant différent va-t-il changer et bouleverser la vie de Louis l'étudiant chargé de veiller sur lui ?
Tout simplement une très jolie histoire ... tout en simplicité et sur un ton léger pour parler de choses, parfois (souvent) plus compliquées. A lire d'une traite !
Magnifique livre.
Louis va accompagner Iannis (enfant en délicatesse avec la socialisation )à moins que ce ne soit l'inverse.
Hélène ,la maman de Iannis, va ajouter du trouble à la compliciation.
C'est une mise en abîme très très réussi.
C'est très court pour ne pas générer un peu de frustration.
A lire impérativement
Un garçon singulier pour une histoire singulière. On est tout de suite pris dans l'histoire, d'autant plus que le style d'écriture de Philippe Grimbert permet une lecture très facile.
On suit pas à pas l'évolution de la relation entre l'étudiant et le jeune handicapé. Une relation forte, pleine de sentiments et d'émotions.
"Recherche jeune homme motivé pour s'occuper d'un adolescent singulier en séjour avec sa mère à Horville (Calvados)".
Cette annonce laconique et mystérieuse qui ouvre le livre est le point de départ du récit et de l'étrange "aventure" que va vivre Louis, jeune étudiant dilettante, timide et solitaire. Pour lui qui se sent décalé, différent des autres étudiants et dont ses parents se plaisaient à dire qu'il était, lui aussi, "un garçon singulier", l'offre semble tout à fait adaptée. D'autant plus qu'il connait bien Horville pour y avoir passé ses vacances quand il était enfant, plusieurs années de suite. Un bref entretien téléphonique avec le père suffit pour obtenir le poste et Louis part sans délai à la rencontre de ce "garçon singulier" et de sa mère. Dès son arrivée, les souvenirs de son enfance ressurgissent, il revoit, revit tous les moments passés ; tout lui rappelle le petit garçon qu'il était alors, ses activités, et surtout son unique ami, Antoine, dont le souvenir était si enfoui en lui qu'il croyait l'avoir oublié. La rencontre avec Iannis et sa mère va rapidement le ramener au présent et lui rappeler ce pourquoi il est revenu à Horville. Sans que le terme même ne soit jamais explicitement écrit pour préserver la poésie et la singularité du personnage, on comprend assez rapidement, par la description du jeune garçon à la fois mutique et imprévisible, que le jeune Iannis est autiste. Sa mère, lasse et démissionnaire, ne veut qu'une chose : se décharger sur Louis du poids qu'est devenu son enfant et se remettre à l'écriture de romans érotiques. On pressent qu'elle vit avec son fils une relation passionnelle, faite d'amour et de douleur. Tout laisse présager dans ce huis clos étrange marqué par les "crises" de Iannis une atmosphère pesante, dérangeante, gênante. C'était sans compter l'habileté, la subtilité, la maîtrise de Philippe Grimbert du sujet, des personnages, du temps. Comme dans ses précédents livres, il est aussi question de secrets enfouis et d'amitiés gâchées, sujets chers à un auteur qui possède ce talent particulier de savoir sonder puissamment et profondément la conscience de ses personnages, explorer toutes les facettes de leur complexité, mettre à jour leur singularité, quelle qu'elle soit et par là-même leur infinie richesse. Passées les premières difficultés d'adaptation et la nécessité pour Louis d'apprivoiser ce grand enfant différent qu'est Iannis, le jeune homme s'attache peu à peu à lui et tente de le sortir de son monde pour l'ouvrir aux autres. Iannis en retour lui donne lui aussi beaucoup d'affection, à sa manière, toujours de façon surprenante et inhabituelle. Et la rencontre de ces deux singularités devient finalement l'occasion d'un échange mutuel ; des liens profonds se tissent entre eux, si profonds que la mère, Helena, tout d'abord ravie que son fils accepte Louis, ressent bientôt un rejet de Iannis et de là, une sorte de jalousie envers Louis en même temps qu'une attirance qu'elle ne lui cache pas et qui introduit entre eux une certaine ambiguïté... Une relation triangulaire s'établit alors entre le fils, la mère et Louis ; Iannis et Helena vont agir comme des révélateurs pour Louis qui est intimement transformé par la proximité de ces deux êtres si singuliers qu'ils l'amènent à affronter ses vieux démons, sa part d'ombre. "L'inhibé chronique, le grand taciturne qui inquiétait ses parents, le garçon conforme qui refusait les avances d'Helena appartiennent au passé, un mois a suffi pour que le les abandonne comme une défroque... est-ce à cause d'Helena, est-ce grâce à Iannis ?" Mieux que personne, Philippe Grimbert sait imbriquer passé et présent. Mais bien plus que l'exactitude des faits, c'est la vérité intérieure, profonde, intrinsèque qu'il recherche. Ainsi, en retrouvant les décors de ses vacances d'enfant, Louis se souvient de son amitié intense avec Antoine, une amitié qui prit fin tragiquement. Des sentiments refoulés lui reviennent en mémoire à mesure qu'il apprivoise Iannis, celui-ci agissant comme un guide pour retrouver la part d'enfance enfouie. On comprend peu à peu que Louis emmène Iannis aux portes de ce qu'il ne voulait pas voir de lui-même, l'enfant différent amenant inévitablement à un questionnement sur soi-même. Philippe Grimbert effleure sans le rendre trop envahissant le thème des attirances équivoques. Son expérience forte auprès des enfants "douloureux" comme il les appelle si justement lui permet d'esquisser avec beaucoup de délicatesse, de justesse et de tendresse le portrait bouleversant et puissamment évocateur d'un adolescent différent, d'un garçon singulier qui nous fait ressentir dans un effet de miroir que l'on reste toujours une énigme à soi-même...
Avec Grimbert toujours une très belle ambiance avec une histoire toute simple.
"Un secret" m'avait emballé et je l'avais offert à plusieurs reprises.
Je me suis donc jetée à corps perdu dans "Un garçon singulier" dont le résumé, se trouvant sur la quatrième de couverture, m'avait harponné.
Bien, très bien ! Même si l'excellence ne fut pas, à mon sens, tout à fait au rendez-vous.
Le sujet ne s'y prêtait peut-être pas mais c'est moins construit, plus convenu, avec cette mère en mal d'amant qui se jette sur Louis, le jeune homme, sensé seulement s'occuper de son fils, Iannis, l'enfant autiste.
Le texte est beau, l'écriture est élégante et l’analyse des personnages recueille toutefois le respect.
Un garçon singulier est la rencontre de deux garçons singuliers, Louis, adolescent solitaire et Iannis, enfant proche de l’autisme.
Louis est recruté comme assistant maternel de l’enfant qui ne parle ni ne sait écrire. Louis revient sur les lieux des étés de son enfance. Il va se trouver confronté à la fois au comportement aberrant de Iannis, au regard insoutenable de la mère du gamin et à la résurgence des souvenirs.
Bien que n’étant pas thérapeute, Louis va bâtir avec Iannis, des relations particulières et parfois secrètes. En peu de temps, les fantômes et les craintes de Louis vont s’évanouir.
Qui mène le jeu dans ce huis clos ?
Philippe Grimberg réussit à envoûter le lecteur, à transformer le drame lié au handicap en une leçon de vie où le plaisir et le don de soi peuvent être plus forts que la douleur.
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