"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce texte posthume est d'un grand intérêt. Précédé des initiales « Sp. R. » que Liselotte Jünger interprète comme une abréviation de « Späte Rache » (tardive vengeance), il a dû être écrit en 1991 et constitue un ultime règlement de compte avec l'institution scolaire que Jünger a toujours détestée. Assez court, il illustre le talent de conteur propre à Jünger dans ses écrits mais le narratif domine, tels que Jeux africains ou le Lance-Pierres. Faisant revivre une époque lointaine, il a aussi une valeur documentaire quant à l'écrivain dont il révèle des aspects insoupçonnés, en particulier une extrême vulnérabilité psychologique dans sa jeunesse, qui donne une étrange combinaison avec l'autre aspect, énergique et batailleur, de sa personnalité. Cet aspect se devinait dans le Lance-Pierres à travers la figure du jeune Clamor, mais cette double personnalité s'y extériorisait dans deux personnages, alors qu'elle est entièrement assumée dans Trois chemins vers l'école. Il ne s'agit donc pas du tout d'un « fond de tiroir » mais d'un texte neuf, inattendu, et qui procure un grand plaisir de lecture.
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