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Solal ou la chute des corps

Couverture du livre « Solal ou la chute des corps » de Louis Vendel aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021545944
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« J'ai un ami bipolaire. Il s'appelle Solal.
Ce livre raconte son histoire. Du jour où je l'ai poussé vers la phase haute la plus terrible de sa vie à sa chute. De sa renaissance aux premières années de son tour du monde à pied. Il décrit la beauté fragile d'un être en proie à des hauts et des... Voir plus

« J'ai un ami bipolaire. Il s'appelle Solal.
Ce livre raconte son histoire. Du jour où je l'ai poussé vers la phase haute la plus terrible de sa vie à sa chute. De sa renaissance aux premières années de son tour du monde à pied. Il décrit la beauté fragile d'un être en proie à des hauts et des bas plus marqués que pour le commun des mortels. Et pourtant pas si différent de nous... » Dans ce texte, tout est strictement vrai ; ni personnages inventés ni histoires imaginées. Pourtant, on le lit comme un pur roman, au plus proche du réel. Il y est question d'amitié, d'ivresse et de mouvement. Un récit magnifique, à la juste distance, qui émeut autant qu'il donne à réfléchir.

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  • Histoire d’une amitié profonde, qui lie le narrateur à ce héros fragile, dont les aventures périlleuses ont été reliées à une pathologie répandue, la bipolarité, ce que l’on nommait naguère la psychose maniaco-dépressive.

    Cette maladie qui altère le comportement et l’humeur entraine dans un...
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    Histoire d’une amitié profonde, qui lie le narrateur à ce héros fragile, dont les aventures périlleuses ont été reliées à une pathologie répandue, la bipolarité, ce que l’on nommait naguère la psychose maniaco-dépressive.

    Cette maladie qui altère le comportement et l’humeur entraine dans un tourbillon d’angoisse et de prévenance l’entourage de la personne : on se retrouve à guetter les signes avant-coureurs, à surveiller les déclencheurs, et lorsque l’accès survient à tenter de limiter les risques encourus. Il existe un traitement que le jeune Solal se refuse à prendre tant il a l’impression de ne plus être lui-même.
    Dans cette histoire singulière, Solal met ses pas dans ceux de son oncle, qui souffrait des mêmes troubles et dont le parcours est étrangement identique.

    On suit avec le narrateur le parcours atypique de Solal, et on tremble avec lui de voir arriver le pire.

    Les références ne manquent pas , Emmanuel Carrère, qui parle de sa propre souffrance dans Yoga, Sylvain Tesson, et la chute qui l’a transformé …

    Un récit qui ne laisse pas indifférent, par la sincérité de cette amitié, qui a fait naitre le désir de laisser une trace littéraire de ce parcours mortifère.

    304 pages 5 janvier 2024 Seuil

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  • D’ombre et de lumière, un hymne à l’empathie.
    Un livre profondément intime.
    Le sceau d’une amitié particulière, irradiante et sublime.
    Ce livre est une certitude, ce qui résistera au vent des épreuves. La preuve des possibles. L’histoire vraie d’un homme, « Solal ou chute des corps »,...
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    D’ombre et de lumière, un hymne à l’empathie.
    Un livre profondément intime.
    Le sceau d’une amitié particulière, irradiante et sublime.
    Ce livre est une certitude, ce qui résistera au vent des épreuves. La preuve des possibles. L’histoire vraie d’un homme, « Solal ou chute des corps », sensible, tenace, intranquille.
    Ici, la trame est dévorante d’amour fraternel. Écrire, afin de rendre justice à Solal. Conter cette relation quasi charnelle, puissante. Louis, le narrateur et auteur, clame son ami. La littérature en posture de levier. Sans pathos aucun, le déroulé d’une existence chaotique. Solal est très malade. Le récit est véritable, donc unique. Solal existe et Louis Vendel rassemble l’épars. Louis et Solal se connaissent depuis qu’ils ont vingt ans. Une compréhension commune, la connivence innée, l’épiphanie du soutien. Un adage : Ne jamais se désolidariser de Solal. Il est bipolaire. Fragile et mélancolique, en proie à ses démons intérieurs. Un ressac d’écumes et de violence, souvent. La tristesse aux abois. La vie à l’instar d’un élastique tendu, prêt à céder.
    Le corps, une muraille fissurée. Solal est vulnérable, beau et tragique.
    « En phase basse, il n’est pas suicidaire, ni apathique, mais moins vivant, moins énergique. Il dort et mange beaucoup. Laurence (sa mère), appelle ça les périodes « gros chat ». C’est lorsqu’il ne sait plus qu’il est bipolaire qu’il le devient vraiment ».
    Louis conte. Louis est touché en plein cœur. Louis cherche le puits de lumière pour son ami. Solal, dans les phases hautes, les torpeurs intestines, les prises de risque. L’allumette qui lui brûle les doigts. L’incommensurable déséquilibre. Solal est une toupie qui tourne dans tous les sens. Il frôle l’abîme. Il se heurte aux rochers. Il souffre et vit à 100 à l’heure. L’alcool et les embrouilles. Le paroxysme d’un trouble mental, Solal est un funambule sur le fil de sa vie. Le vide sous lui. Louis est fautif. Lui qui a entraîné Solal à boire une bière, puis deux, en période de calme. La bipolarité est un tango d’hiver. Les pieds glacés de froid et d’angoisses, sont les maîtres de la danse.
    Louis enquête. Il rassemble les morceaux d’un puzzle, Solal au centre. Comprendre, suivre la piste, ne jamais lâcher la main de l’ami.
    Transcrire ici, un cœur qui bat, des lèvres qui pleurent et le désarroi de Solal qui va chuter tel Icare du balcon.
    « Détricoter les relations familiales pour essayer de mieux cerner la complexité du personnage. »
    Les amis socle et murs porteurs. Jamais Solal ne sera seul même éloigné.
    « C’est là que la bravoure se mesure à la capacité d’adaptation. »
    Solal va se battre contre lui-même. Atteindre la rive du bout du doigt, reculer, conjuguer le verbe vivre avec la bipolarité. Lire, étreindre les vastes pâturages littéraires, chercher sa voie, son chemin de traverse. Entre le haut et le bas, le vide et le plein, les larmes ou les rires. Affronter ses souffrances au rythme soutenu d’une course en pleine vitesse.
    « C’est amusant de penser que son rêve de tour du monde à peut-être germé là, au plus bas de sa phase la plus haute. »
    Louis gagne du terrain, poursuit CE livre. Une bougie qui vacille encore, juste un peu. La fusion en mimétisme, il est gémellaire, le vent qui pousse dans le dos, Solal, son ombre devenue.
    « On sait tous les deux que, même si l’un de nous partait sur un autre continent, on se retrouverait des années plus tard comme si l’on s’était vus la veille . »
    Solal garde pour bagage, sa maladie sournoise. Une bête sauvage prête à mordre. Solal apaise le risque, prend sa part de chance, et comprend la caresse rédemptrice. Faire le tour du monde, atteindre la voûte lactée. Comme son père Philippe, son double cornélien, mais lui en bateau et sur les océans.
    « Solal pleure d’une tristesse très belle. Cet appel du large, cette envie de dévorer la terre, tout revient. »
    Louis écrit le mémoriel, Solal et ses blessures, Solal et ses épreuves. L’hommage roi pour son frère de cœur.
    Ce livre est un herbier de tendresse et de ténacité. Louis écrit l’éphéméride d’un être éperdument malheureux qui doit pour résister affronter les vents contraires. C’est un récit d’une tristesse noble et d’une humanité si belle qu’elle prolonge l’heure de l’écoute. Louis devenu « l’arbitre de ses souvenirs. »
    Crépusculaire, magnétique, ce premier roman digne d’un génie évident excelle de sentiments. Un livre salutaire, bouleversant qui accroche ses bras autour de votre cou.
    Une marelle entre ciel et terre. Inoubliable, pétri de tendresse et d’attachement.
    Publié par les majeures Éditions du Seuil.

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