"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pour échapper, le temps d'un dimanche, à sa propre famille, Albert s'incruste au baptême de Franny, la fille d'un vague collègue, et succombe à la beauté renversante de sa mère, Beverly. Quelques années plus tard, Albert et Beverly se marient. Chaque été, leurs enfants se retrouvent tous chez eux, en Virginie, formant une petite tribu avide de liberté, prête à tout pour tromper l'ennui. Mais un drame fait voler en éclats le rythme et les liens de cette fratrie recomposée. Un roman somptueux qui accompagne sur cinq décennies des personnages lumineux, extraordinairement attachants.
Une histoire à l'américaine qui commence par un baptême où se retrouvent bob nombre de policiers et de magistrats.
Dès le début, c'est brouillon.
Une multitude de personnages dont il sera difficile de se souvenir, un style un peu confus.
Deuxième chapitre, changement de décor, un hôpital, changement d'époque
Le mystère s’épaissit .
On retrouve bien un personnage du premier chapitre, mais qui vivrait avec la femme d'un autre rencontré au baptême.
Bon allez, je tente une vingtaine de pages supplémentaires, et tout en moi crir : STOP.
Oui, c'est là que j'ai arrêté.
Il y a des prises de tête plus positives/
Des histoires beaucoup plus belle.
Des personnages bien plus attachants.
Des styles tellement,t moins décousus.
Tant de raisons de refermer ce livre et d'en commencer un nouveau.
Tout commence par un baiser en 1964. Celui échangé entre Beverly Keating et Bert Cousins. Ce dernier, marié et père de famille, s’incruste, pour échapper à un dimanche en famille, au baptême du bébé de Berverly et de son mari Fix.
Les deux hommes sont de vagues relations de travail : Fix est policier, Bert travaille au bureau du procureur.
Entre Beverly et Bert, alors qu’ils se rencontrent pour la première fois, l’attirance est très forte, voire irrésistible, love at first sight, d’où le premier baiser intense échangé.
Deux ans plus tard, les deux couples ont divorcé et Beverly s’est remariée avec Bert. A eux deux, ils ont une famille recomposée nombreuse : 2 filles et deux garçons du côté de Bert, 2 filles pour Beverly.
Sur plusieurs décennies, Ann Patchett déroule sous nos yeux les destinées de chacun des protagonistes de cette histoire.
De sa plume talentueuse, elle dresse des portraits psychologiques fouillés et peint un tableau réaliste de la famille et de la société américaine.
Cette autrice, que je lisais pour la première fois et pas la dernière, m’a beaucoup fait penser à Laura Kasischke dont j’admire particulièrement l’oeuvre.
Los Angeles. Par une journée de juin particulièrement étouffante, la superbe Beverley Keating fête le baptême de sa seconde fille, Frances (Franny) Son policier de mari, Fix Keating, ne se souvient pas avoir invité Albert Cousins (avocat au bureau du procureur) venu en compagnie de son collègue Dick Spencer. Beverley a deux petites filles. Albert est père de trois enfants, sa femme attend son quatrième bébé …
Un roman qui se dévoile par petites touches et beaucoup de flash-back, sur une durée de cinquante longues années (l’histoire débute en 1964) Les informations viennent un peu comme elles se présentent, sans plus de détails. Il faudra attendre le bon vouloir de l’auteure qui garde volontairement son lecteur dans un flou artistique … Ainsi, découvrirons-nous les divorces respectifs de Beverley et Albert et les six enfants de cette famille recomposée : Caroline et Franny Keating, Cal, Holly, Jeannette et Albie Cousins … Des souvenirs qui donneront vie à un roman, écrit par le compagnon de Franny (suite aux confidences de cette dernière)
Alors, vous dire pourquoi je n’ai pas vraiment réussi à accrocher à ce récit : construction, style, rythme ?… Gros mystère ! L’alchimie ne s’est tout simplement pas produite entre ce roman et moi : je me suis un peu ennuyée. Déçue je suis, car le fond de l’histoire me paraissait pourtant terriblement prometteuse … Je suis passée à côté d’un bel ouvrage, semble-t-il … Bon, eh bien ça arrive, ça sera pour la prochaine fois !
Coup de cœur absolu pour ce roman qui nous entraîne dans la vie de deux familles recomposées, liées par le mariage du père de l'une et de la mère de l'autre, et que l'on suit sur cinq décennies.
Dans une narration fluide, on passe d'un personnage à l'autre, des quatre enfants (deux garçons et deux filles) d'une famille aux deux filles de l'autre, de l'enfance à l'adolescence puis à la vie adulte, sans suivre une ligne chronologique ...
Les retours arrière, ou avancées dans le futur se font dans une fluidité que je n'avais jamais encore vue dans aucun autre roman, le passage des personnage les uns aux autres, les découvertes sur chacun d'eux se faisant tout naturellement au fil du déroulement du récit.
Même si l'animosité entre les parents fut grande au début, elle s'est estompée au fil des années qui les ont vu nouer de nouvelles relations ...
Le drame qui a bouleversé leur adolescence finira par renforcer le lien entre les enfants, et ce lien durera toutes leurs vies.
Des personnages attachants dans leur diversité, un roman qui montre tour à tour l'évolution de chacun, les circonvolutions de la vie pour donner à cet ensemble disparate une véritable unité.
Un très grand roman, paru chez Actes Sud, début 2019, dont je ne me souviens pas avoir lu une seule critique, ni éloge à sa sortie.
Merci à ma fille de me l'avoir signalé et m'avoir ainsi permis de découvrir cette pépite !
Je ressors de ma lecture avec un goût amer, séduite par les critiques, j'ai eu envie de découvrir ce roman. Avec une construction particulière du récit qui mélange les temporalités, je pense que je me suis perdue au fil des pages, notamment par les longues phrases et les époques non respectées.
Orange amère, c'est l'histoire d'une famille recomposée avec son lot de drame. Beaucoup de personnages, ce qui fait que j'ai peiné à savoir qui était qui ? Quel était le lien entre eux ?
Chaque chapitre raconte un moment essentiel dans la vie de ses deux familles.
Une lecture qui n'a pas su me séduire malgré les relations intéressantes entre les parents et les enfants. Un effet poupée russe qui m'a déconcerté.
Orange amère est un portrait de famille qui m'a laissé dubitatif et confuse.
"L'ambiance de la fête de baptême a changé quand Albert Cousins a fait son apparition avec du gin"... et voilà. Il y a des incipit qui suffisent à vous faire entrer dans un roman comme dans un vieux sweat-shirt confortable dont on n'a pas envie de se séparer. Une entrée en matière pleine de promesses, qui sent bon l'art de la narration et le plaisir de lecture. J'avais lu quelques jolis avis sur ce roman. Ensuite, j'ai appris que l'auteure avait décidé d'ouvrir une librairie à Nashville après que la dernière librairie de la ville a fermé, et parce qu'elle ne pouvait pas envisager de vivre dans une ville sans librairie. Comment ne pas entrer dans ce roman avec un bon a priori ?
Je le dis tout de suite, les promesses sont tenues, je me suis régalée. Ann Patchett nous offre une plongée aussi réjouissante qu'émouvante dans les arcanes d'une famille et surtout d'une fratrie assemblée au gré des circonstances. Les liens qui se tissent entre les différents membres font l'objet d'un roman à la construction gigogne qui met judicieusement en lumière leur complexité autant que leur évidence. Et surtout, le regard de l'auteure, la tonalité de son récit offrent au lecteur une expérience réellement immersive dans ces allers-retours temporels sur plusieurs décennies.
Tout commence lors de la fête donnée pour le baptême de Franny, au cours de laquelle la foudre frappe Beverly (la mère du bébé) et Albert, qui n'était pas vraiment invité mais a profité de l'occasion pour fuir la perspective d'un après-midi avec sa femme et ses quatre enfants. Beverly et Albert s'installent en Virginie avec les deux filles de la jeune femme tandis que les enfants d'Albert restent en Californie avec leur mère mais prennent l'habitude de venir passer les deux mois d'été chez leur père. Au fil des années, ces étés constituent pour les six enfants un espace de liberté, jusqu'à ce qu'un drame se produise. De nombreuses années plus tard, Franny rencontre un écrivain célèbre, Léon Posen, dont elle devient la maitresse et l'inspiratrice par les histoires familiales qu'elle lui confie. Au point de le faire renouer avec le succès... et provoquer de nouveaux chamboulements dans la fratrie, héroïne malgré elle dans ce roman.
Ce que l'on suit à travers l'évolution des relations entre les fratries et surtout celle de la vie de Franny (par qui tout est arrivé mine de rien), c'est la subtilité de ces liens qui relient les êtres entre eux, faits de moments, de souvenirs, de partages. Dont on ne perçoit pas totalement la vérité ni la réalité, même en s'efforçant de les raconter. Ces choses qui se vivent et qui laissent des traces indélébiles, comme un rayon de soleil, une cigarette partagée à l'abri d'un buisson, le goût de la première gorgée de gin... Toutes ces choses qui nourrissent la fiction, inspirent les écrivains mais n'appartiennent vraiment qu'à ceux qui les vivent.
Un roman virtuose, sensible et agréablement subtil.
(chronique publiée sur mon blog : www.motspourmots.fr)
Un grand roman autour de la séparation de deux couples racontée à travers les yeux de leurs enfants. Cette rupture dans la vie de chacun va être aussi l’occasion de faire émerger une nouvelle famille.
Sur 50 ans, de façon non chronologique, on suit les évolutions de chacun avec ses douleurs, ses failles et ses forces.
De façon très sensible Ann Patchett, nous parle de la famille recomposée avec ce qui s’effondre, ce qui disparaît, ce qui se crée et ce qui restera pour toujours.
Un roman choral, construit par bribes, avec des vides que le lecteur doit remplir, non linéaire et dans lequel on pourrait se perdre s’il n’y avait pas le réel talent de conteuse de l’auteure.
C’est d’une justesse et d’une profondeur assez incroyable, sans aucun jugement.
J’ai rarement lu un livre qui parle si bien du mystère de la famille, ce cocon qui étouffe mais qui protège, ce cercle intime où les non-dits et les secrets créent aussi des tendresses indestructibles.
Si les oranges sont parfois amères, elles peuvent aussi être douces et sucrées.
Traduit par Héléne Frappat
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