"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Écrivain à la dérive, John Harper vient d'apprendre une nouvelle qui le bouleverse : son père, qu'il n'a jamais connu et croyait mort depuis longtemps, est bel et bien en vie. Il se trouve dans un hôpital de Manhattan où l'on vient de le transporter, à la suite de graves blessures par balles. John n'est cependant pas au bout de ses surprises : son père n'est pas n'importe qui, puisqu'il s'agit de Lenny Bernstein, l'un des pontes de la mafia new-yorkaise. Bien vite, John va découvrir que si son passé a été bâti sur des mensonges, son présent l'est tout autant. Pour démêler le vrai du faux, il va devoir se confronter à une énigme insoluble : quel genre d'homme est vraiment son père ?
Plongée saisissante au sein d'une mafia new-yorkaise agitée par les luttes intestines, Omerta est surtout un superbe roman sur la perte de l'innocence, l'apprentissage des désillusions et l'héritage lourd de conséquences qu'un père peut léguer à son fils. Un sommet d'émotion, par un des écrivains les plus talentueux du genre.
Le trentenaire John Harper, obscur plumitif, va devoir quitter son havre miaméen pour retourner à New York qu'il a quitté près de vingt ans plus tôt pour fuir une vie délétère et une tante qui l'a élevé et qu'il tient pour folle.
C'est celle-ci qui l'appelle pour qu'il revienne dans sa ville natale où il apprend que son père est bien vivant mais qu'il se trouve entre la vie et la mort à l'hôpital à la suite d'une balle prise lors d'un braquage.
Cette surprise est de taille car John pensait que son géniteur était mort. Sa proche parente le lui avait affirmé. Pour son bien dit-elle...
D'autres découvertes tout aussi extraordinaires vont ponctuer son parcours initiatique, dont le plus incroyable est que le moribond est un chef de la pègre.
Chaperonné par le numéro 2 du dirigeant mafieux et une jeune femme énigmatique qui ne le laisse pas indifférent, John va tomber de Charybde en Scylla. Manipulés, il aura bien du mal à démêler le vrai du faux.
Quatorze ans après le très réussi « Vendetta », R. J. Ellory continue de sonder la criminalité organisée dont les membres, obsédés par l'argent, font de la violence un art de vivre et de l'existence humaine un obstacle à éliminer.
Malheureusement cette fois-ci, la mayonnaise a du mal à prendre. Des dialogues à n'en plus finir et des redondances sur les états d'âme du personnage principal nuisent au rythme du récit.
Dommage !
http://papivore.net/litterature-anglophone/critique-omerta-r-j-ellory-sonatine/
R. J. Ellory est un de mes auteurs favoris. Si certain de ses ouvrages sortent largement du lot, néanmoins il ne m’a jamais déçu.
Sonatine ne publie pas les ouvrages de l’auteur dans l’ordre ; pour preuve Omerta, city of the lies (la ville des mensonges), est le quatrième paru en langue originale, mais le dernier traduit en français, juste avant Seul le silence, mon préféré. Une fois que l’on connait cela, le lecteur assidu d’Ellory pardonnera volontiers les petites maladresses qui que rebuteront sans doute un lecteur non habitué, et qui font de l’ouvrage un très bon ouvrage, mais que je ne classerais pas dans les meilleurs.
La cité des mensonges, comme le suggère son titre original…car tout est mensonges dans ce thriller. John aura bien du mal à donner un sens à ce qui l’attend.
John est un écrivain sans trop de succès. Il vivote comme journaliste dans le canard local de Miami. Alors qu’il s’apprête à partir en reportage pour couvrir un concours de pêche au gros, il est brutalement rappelé à la réalité. Il doit toute affaire pressante se rendre à New-York, à la demande d’une tante qu’il n’a pas vue depuis des lustres ; son père est entre la vie et la mort.
Pour John Harper, c’est doublement la douche froide. D’une part jusqu’à maintenant il était entendu que son père était mort alors qu’il était enfants, d’autre part il a fui New-York il y a des années, ce n’est pas pour y revenir !
Son retour s’apparente à un parcours du combattant, une lutte sans merci contre les vérités des uns, qui ne sont pas celles des autres, encore moins les siennes. John Harper est rattrapé par un passé dont il ne connait que ce qu’on a bien voulu lui en dire. A commencer par sa tante qui l’a recueilli alors que sa propre mère décède.
Qui est cette tante, cet oncle qui s’est suicidé peu après sa mère ?
Qui sont ces inspecteurs de police qui semblent un peu trop enveloppant ?
Qui est cette étrange femme aussi à l’aise avec les autorités que les malfrats ?
Qui est cet homme allongé sur son lit d’hôpital, qui ne porte pas le même nom que lui et qui se trouve être son père ?
Qui sont ces individus se prétendant être des amis de la famille ?
John Harper est ainsi balloté de l’un à l’autre ; d’une certitude à l’autre ; d’un milieu à l’autre. Joue-t-il à l’innocent ? Est-il naïf ? Est-il vraiment cet écrivain aussi paumé qu’on le dit ?
R.J.Ellory dès les premières pages de son roman , tisse une toile très serrée, et volontairement obscure autour de ses personnages, et ce, ce qui n’est pas rien tout de même, tout au long des 600 pages de cet opus, sans que jamais les choses ne s’éclaircissent avant de l’auteur ne l’ai lui-même décidé ! C’est donc dans les dernières pages que lors d’un final en feu d’artifice l’ensemble prendra son sens.
R.J Ellory, malgré quelques longueurs ici ou là, a le don de restituer les ambiances par des dialogues justes, par un art consommé d’alterner les points de vue, d’avancer ses pions au millimètre près, puis de passer à d’autres pions.
Et le lecteur dans tout cela ? Il savoure, il jubile, il réfléchit, se perd, et s’enfonce.
Cet opus ne se lit pas le pied au plancher, mais malgré tout il vous happe lentement et fermement !
Et si cette fois encore Seul le silence ne sera pas détrôné, je ne regrette pas un instant cette lecture. Ellory est mon auteur favori, et j’attends déjà son prochain opus….
https://leblogdemimipinson.blogspot.com/2022/07/omerta.html
J’ai une relation particulière avec RJ Ellory. Depuis plusieurs années, je réponds présent à chacune de ses sorties. Mon ressenti alterne toujours entre le bon et le très bon. Certains romans sont de purs chefs d’œuvres et d’autres sont moins marquants. La seule chose qui est récurrente chez l’auteur, c’est sa capacité à se renouveler. On ne sait jamais où il va nous emmener.
Cette fois-ci, il revient dans le milieu de la mafia. Mais comme il ne fait jamais comme tout le monde, il l’aborde avec un prisme original. En effet, il met en scène un homme ordinaire qui, par le jeu de l’héritage, se retrouve empêtré dans un système dont il ignore tout. Dès lors, sa crédulité est mise à rude épreuve. Le choc des univers, entre le commun des mortels et cette société ténébreuse, est au cœur de cette aventure.
Entre trahison et machination, le personnage principal ne sait plus où donner de la tête. En tant que lecteur, on comprend qu’une manœuvre douteuse se dessine mais on reste dans le brouillard. Le récit fait la part belle aux dialogues entre le héros et les autres protagonistes. Grâce à ces échanges, il peut reconstituer la réalité de son patrimoine familial et perdre peu à peu son innocence. Le mystère reste entier jusqu’ à ce que toutes les pièces du puzzle soient enfin en place.
Ce nouvel opus ne fait partie de mes préférés de RJ Ellory. Cette parfaite démonstration de la loi du silence souffre de quelques longueurs au milieu de l’histoire, cette petite faiblesse qui est souvent le trait commun de ses livres les plus dispensables. Ceci étant, je tatillonne un peu parce que je suis convaincu de son grand talent. Cet écrivain reste une valeur sûre du roman noir et son savoir-faire fait la différence. Vivement le prochain, pour être surpris à nouveau !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/08/21/779-r-j-ellory-omerta/
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