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1942. Parmi la multitude de dénonciations anonymes, cette lettre-ci, du moins, est signée : Paul-Jean Husson.
Fleuron de l'Académie française, pétainiste et antisémite convaincu, ce très respectable notable des lettres s'apprête à sacrifier plus que sa vie : son plus grand amour.
Elle est allemande, blonde, radieuse. et l'épouse de son fils. Une impossible passion, née de l'Exode sous le soleil normand, et que l'ignominie, la frustration, le dégoût de soi menacent de livrer aux bourreaux, d'un seul trait de plume.
« Monsieur le Commandant. » « Terrifiant ! » François Busnel - L'Express « Voilà un livre époustouflant et irrésistible - je vous jure que je pèse mes mots. » Franz-Olivier Giesbert - Le Point « Un roman remarquable et passionnant, splendidement écrit. » Bernard Quiriny - Chronic'art
Roman captivant, premier ouvrage que je lis de l'auteur, j'aime le fait que la narrateur assume avec sa réalité cette période historique horrible.
J'ai eu du mal à me détacher de cette lecture qui donne à voir un académicien respecté qui présente sur le papier tout ce qu'il faut d'un point de vue professionnel, amical, familial, aux idéaux politiques majoritaires.
Cet homme qui se cache la vérité profonde qu'entrainent ces nombreuses actions discriminatoires, bref un homme égoïste seulement obnubilé par sa réputation et ses plaisirs personnels.
Je recommande la lecture de cet ouvrage, qui se lit vite et dont les émotions qu'il suggère sont variées et difficiles parfois à appréhender. J'y ai ressenti colère, agacement, injustice, tristesse mais en même un sentiment réel de déjà vu, ce n'est pas parce que nous ne sommes pas les bourreaux que nous n'aidons pas ces-derniers à mener à bien leurs desseins.l
Le narrateur, Paul-Jean Husson est un écrivain, académicien français antisémite, admirateur de Pétain et pro- nazi
Ce roman épistolaire se déroule en 1942 sous l’occupation allemande. Il s’agit d’une lettre de dénonciation qu’Husson rédige à l’attention du commandant SS de la Kommandantur locale.
Pour que le destinataire comprenne bien pourquoi il doit se résoudre à cette dénonciation, le narrateur y reprend la dernière décennie de sa vie et explique pourquoi il se résout à la dénonciation de sa propre belle-fille juive dont il est tombé amoureux.
Pris « au trippes », je n’ai pas réussi à lâcher ce livre et ce, malgré ce personnage infect, la chute qui est pressentie dès les premières pages.
Tant d’infamie, de violence, présentées avec un style plein de délicatesse
Nous sommes en 1942, époque tristement noire, où prolifèrent les lettres de dénonciation . L'auteur de l'une d'entre elles : Paul-Jean Husson, écrivain très respectable de la prestigieuse Académie française. La sacrifiée : Isle, elle est blonde, allemande, épouse de son fils Olivier, mère de ses petits enfants. Terrifiant, dérangeant... Un livre qui nous révèle la lâcheté des hommes, si effrayante qu'on la croît impossible
Entrez dans la psychologie d'un homme qui défend haut et fort les idées nauséabondes du pétainisme, un homme dont le statut d'homme de lettres et d'académicien ne permet pas d'imputer ses convictions à une médiocrité intellectuelle ou à une rancœur sociale.
Il s'agit bien d'un spécimen français parfaitement antisémite et admirateur de la culture germanique même si celle-ci est portée par le nazisme et son leader, même si celle-ci implique de bafouer les valeurs françaises et les valeurs humanistes...
Ce récit écrit à la première personne est un texte fort, perturbant, déstabilisant, qui pose de vraies questions sur l'âme humaine.
A lire absolument !
Belle écriture,mais coup au plexus! quelle violence dans l'écriture!
c'est une lettre adressée à un membre de la Kommandantür par un éminent Académicien français,admirateur de Pétain (comme les trois quarts de ses collègues) à qui il demande d'envoyer sa belle-fille dans un camp de concentration afin qu'elle retrouve son Peuple juif. S'y mêle bien sûr une intrigue amoureuse et ses conséquences qui justifieraient cette trahison.Ce n'est pas un texte que l'on peut oublier vite....sidérée.
Roman terrible sur une époque noire de notre pays. Un écrivain membre de l’académie française, ancien officier de l’armée française, catholique, devient un de ces individus qui ont choisi la haine de l’autre, surtout du juif pendant l’occupation allemande. Aveuglé par ses choix Paul-Jean Husson va se trouver confronté dans sa famille à une terrible et horrible décision entre son antisémitisme forcené et l’amour fou qu’il porte à une jeune femme.
Romain Slocombe décrit un personnage abject, enfermé dans ses convictions, qui écrit sous la forme d’une longue lettre à son ami Sturmbannführer (Commandant) H. Schöllenhammer une confession-dénonciation, qui au delà du récit dur et cruel de l’écrivain pétainiste, offre au lecteur un formidable documentaire sur les sombres années de l’occupation. Un livre dont la diffusion a démarré lentement mais qui aujourd’hui « décolle » et c’est amplement mérité. A lire.
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