Ce texte de Daniel Pennac est difficilement classable.
Il offre une partie romanesque, celle de la genèse de l’assassin, ce Pépère de Terminus Malaussène.
Le mystère est savamment distillé dans les chapitres consacré à l’enfant Lassalve, ce drôle de garnement qui semble supérieurement intelligent au point de manipuler l’ensemble des adultes qui l’entourent et qui sont censés avoir autorité sur lui.
En alternance avec cette genèse, Daniel Pennac nous révèle une partie de ses sources. Quels personnages réels, croisés dans sa vie l’ont suffisamment marqué pour mériter, au prix de réajustements romanesques, d’être intégrés en tant que personnages-clé dans l’immense saga Malaussène ?
C’est aussi un récit intimiste, sans langue de bois, qui dit non sans humour les affres du temps qui passe.
C’est très plaisant, cela donne envie de redécouvrir l’ensemble de la saga, tant aimé dans les années 80.
Un petit goût de testament, aussi, car on ne révèle pas ses sources en plein développement.
160 pages Gallimard 3 octobre 2024
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