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Martha et Alan, nouveau volet de la vie d'Alan Ingram Cope, nous replonge dans son enfance. Avec cet aparté, Emmanuel Guibert s'attache à un épisode tout particulier, celui d'une amitié qu'il a noué dès l'âge de 5 ans avec une petite fille de son école, Martha Marshall. De leurs jeux et bêtises d'enfants aux rendez-vous hebdomadaires au choeur de l'église presbytérienne, on retrouve Alan, bientôt orphelin, et son quotidien de petit californien dans une Amérique des années 1930 marquée par la Grande Dépression. Les années passant, Martha s'éloigne peu à peu à l'adolescence, jusqu'à des au revoir hâtifs à la veille de son départ pour l'armée. Avec ce souvenir au timbre nostalgique, Emmanuel Guibert donne une nouvelle fois voix à Alan et laisse transparaître avec pudeur le regret qui teinte l'évocation de celle qui fut son premier amour. Un récit, tout en couleur, composé d'images en doubles pages, qui restitue une Amérique surannée grâce à un dessin plus que jamais somptueux. Poursuivant ce qui devient peu à peu la fresque de la vie d'Alan Ingram Cope, Emmanuel Guibert rend le plus bel hommage qui soit à cet ami humble et extraordinaire qui disait « nous sommes les gens de qui nous parlons ».
Tout est parti d’une bouteille de vin ou plus précisément de son étiquette, dessinée par Alfred. Cuvée 2016, vendue chez krazykat à Bordeaux, l’artiste doit s’inspirer d’un album de la même année pour l’illustrer. Et c’est de Martha et Alan qu’il s’agit… 2 cadeaux de la fête des pères plus tard, me voilà avec une bouteille et un livre en main. Je connaissais de Guibert La guerre d’Alan et Le photographe mais pas ce petit livre simple et nostalgique.
Car au fond, il ne s’agit que de souvenirs d’enfance… racontés par Alan Ingram Cope à son ami Emmanuel Guibert… des souvenirs assez précis toutefois, d’une amitié, à moins que ce ne soit d’un premier amour. On écoute ces mots emplis de mélancolie, brillamment illustrés par des tableaux, des scènes proches de la photographie, des double-pages chargées d’un passé américain… qui pourtant nous parle à tous. Qui ne se souvient pas de ses jeux d’enfance, de ceux avec qui il les partageait, plus particulièrement peut-être d’une fille ou d’un garçon avec qui le lien était particulier, plus fort…. Au point de tenir une vie.
Ces 2 enfants qui jouent autour d’un arbre… ça peut être toi, moi…chacun d’entre nous. Qu’en reste t-il aujourd’hui ? Etions nous quelque chose l’un pour l’autre ?
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