Quand la littérature célèbre l'amour... ou en dénonce les ravages
Lilja, 20 ans, est amoureuse.
Il est plus a^ge´ et il est beau. C'est un intellectuel qui cite Derrida.
Il est aussi infide`le et narcissique et impose rapidement une relation toxique a` la jeune fille, pre^te a` tout accepter pour le garder...
Dans une prose visce´rale et poe´tique, Magma de´peint la situation d'emprise dans laquelle se retrouve pie´ge´e une jeune femme au coeur tendre qui ne cherche qu'a` aimer et e^tre aime´e.
A` l'e`re d'une banalisation de la pornographie, Tho´ra Hjo¨rleifsdo´ttir illustre habilement dans ce premier roman, l'incapacite´ de notre socie´te´ actuelle a` reconnai^tre les premiers sympto^mes de l'abus dans une relation amoureuse.
Ce premier roman, véritable phe´nome`ne de`s sa parution en Islande, a de´ja` e´te´ traduit en 12 langues.
Quand la littérature célèbre l'amour... ou en dénonce les ravages
Une lecture intense. Un texte bref et éprouvant qui parvient en peu de pages à dire tout de ce que peut être une relation amoureuse toxique. Toxique jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'effondrement de Lilja, jeune femme de 20 ans. Comme dans un journal intime, elle raconte les étapes de cet amour sous emprise et son aveuglement. Manipulation, dévalorisation, infidélité, isolement social.
Un récit à la beauté froide, d'une justesse effrayante.
Premier roman de Thora Hjorleifsdottir, récit de la parole de Lijla qui mène une relation avec un homme plus vieux, une relation toxique entre infidélité, emprise, manipulation, vide de l'entourage familiale et amicale, de consentement sur certaine pratique sexuelle.
Un texte court entre obscurité et espoir, un final ouvert, des questionnements, un récit poignant et viscérale. Un texte qui peu libérer la parole des femmes, montré qu'elle ne sont pas seul mais aussi qui montre que l'on ne doit pas banaliser les faits de la société.
Magma
Un livre très court pour aborder un sujet si vaste : l’emprise.
Celle qu’une jeune femme ne voit pas venir.
Il faut dire que le garçon est beau, intelligent. Il a su être là quand elle en avait besoin.
Alors s’il a des exigences, pourquoi ne pas les accepter ? Pourquoi ne pas tolérer sa jalousie et ses infidélités ? Il est à la fois ombre et lumière, apaisement et colère.
Lilja n’est plus à un paradoxe près.
Elle l’aime tellement, elle ne supporterait pas de le quitter. Elle ne se rend pas compte qu’elle subit bien pire en restant avec lui.
Ce roman fait de courts chapitres démontre bien à quel point l’emprise, les relations toxiques sont insidieuses. Elles sont faites de renoncements, petit à petit. De chaud et de froid, d’une dépendance à l’autre qui sait si bien manipuler nos blessures.
Ce roman permet d’aborder, par le biais de la fiction, les mécanismes à l’œuvre dans ce type de relation. Il monte qu’ils ne sont pas réservées à des personnes faibles, sans ressources et sans attaches. Nous pouvons tous être victimes de ce genre de relation.
Un ouvrage coup de poing, qui se lit d’une traite, en apnée face à cette terrible descente aux enfer.
Une belle publication des éditions Agullo que je vous conseille.
La couverture est très réussie, simplement superbe dans un premier temps, le malaise vient un peu après, avec le recul de la lecture. Thora Hjörleifsdóttir, Þóra Hjörleifsdóttir selon l'orthographe islandaise, est poètesse, elle a eu l'occasion de publier trois recueils non traduits à ce jour. Magma constitue son premier roman, si tant est que l'on puisse le catégoriser. J'y verrai davantage un genre de journal intime, puisque la narratrice s'y confie page après page, sans qu'il n'y ait de date indicative cependant.
Derrière cette couverture, le portrait en noir et blanc d'un jeune homme aux traits fins et tacheté de fleurs d'un rouge vif, il y a la voix de Lilja, une jeune femme de vingt ans. À Reykjavik en 2007. le récit de Lilja est découpé en une multitude de textes, de deux ou trois pages maximum, dont chacun porte un titre. le découpage est ainsi à la fois chronologique et thématique. Sans autre forme d'introduction, le premier texte s'intitule Chlamydia, la direction est donnée : celle de la maladie, du malaise, du mal-être, de la sexualité. Lilja découvre en effet qu'elle est atteinte de cette IST, et c'est l'objet des reproches de celui qui a tout de son compagnon, ce Il, sans prénom pour l'instant. On ne sait pas, Lilja ne le sait pas elle-même, s'ils forment un couple ou pas. Les inconvénients du couple sont en tout cas déjà là, annonciateurs de cette relation malsaine que Lilja, une jeune femme perdue, et son amant vont vivre, pour le dire plus précisément, qu'il se plaira à entretenir, insidieusement.
La succession de ces textes hachés, sans aucune transition pour les relier entre eux et en faire un récit fluide et sain, accentue le déséquilibre da la relation que Lilja entretient avec l'homme et la nature insidieuse et perverse de sa personnalité. Ce n'est pas seulement l'homme, ses descriptions, son comportement, qui rendent ces textes infiniment piquants, c'est l'univers qui l'entoure, où chaque chose soulève des interrogations, provoque l'inconfort, l'embarras, telle que la description plutôt glauque de son colocataire, un ermite, dont l'hygiène laisse à désirer, et qui trouve son refuge dans les graisses saturées et les sodas. le garçon se distingue donc par sa beauté physique, Lilja y revient régulièrement, comme une litanie, ligne directrice de son attirance pour celui-ci qui se comporte avec elle pourtant en goujat patenté.
Ces textes se lisent à la chaîne, laquelle a pour but de mettre en avant toutes les contradictions de l'individu et de sa posture, ou plutôt son imposture, du personnage de beau jeune homme érudit qu'il se compose face à la société, et qui lui permet d'exercer sa domination perverse envers Lilja. Ainsi le troisième texte, qui s'intitule Végétariens et dans lequel Lilja explique que l'homme ne supporte pas de la voir manger de la viande, ce qu'elle fait volontiers, vient s'opposer au texte précédent ou elle explique qu'il vit avec un garçon qui se goinfre de burger, sans que cela lui pose le moindre problème. Posture qui se décompose donc au fur et à mesure du texte, au fur et à mesure du mal-être grandissant de Lilja, sous l'emprise totale et déraisonnée de l'homme.
L'homme sans nom, celui qui n'en a jamais, n'est pas anonymisé par hasard. C'est la force de ce texte, ce bel Islandais pourrait être n'importe quel autre homme, qui sait déceler les failles de celle qu'il a en face de lui. En reconstituant la focalisation interne de Lilja, de manière vaguement diariste, Thora Hjörleifsdóttir démonte le mécanisme de l'emprise perverse, qui finalement est peu ou prou toujours le même : séduction, jouer le chaud et le froid, domination, humiliation, destruction. Et ça fait froid dans le dos. La sexualité, ouverte, subversive, joue un grand rôle là-dedans : dans ce cas-ci, c'est une manière d'imposer et dominer le corps, de la femme, qui n'est plus Lilja, mais un corps féminin comme un autre, une poupée gonflable à chair humaine.
Ces tâches ensanglantées qui ponctuent le portrait masculin laissent deviner la violence, d'abord psychologique qui ouvre la voie à la violence physique, où le consentement est arraché à force de manipulations, la mutilation auto-infligée d'une fille qui pense qu'elle ne vaut pas grand-chose face à l'homme qui, lui réellement, ne vaut pas grand-chose, laissant la paternité et la responsabilité de ses deux enfants aux mères respectives, mentant à bout de bras, trompant et ne respectant rien d'autres que ses propres envies. La dédicace en début d'ouvrage pointe le doigt sur le côté cyclique et systémique de cette aliénation affective, que l'auteur a recrée sur pièces mais incarne surtout une forme d'encouragement à celles, encore engluées dans une relation malfaisante, à en sortir pour sauver sa peau.
En tombant sur la quatrième de couverture de ce livre, j'ai immédiatement eu envie de découvrir ce livre.
"Magma" est un court roman de 144 pages mettant en lumière Lijla, une étudiante de 20 ans profondément éprise d'un homme plus âgé.
La jeune femme est captivée par le charisme et la beauté de son petit ami, sans se rendre compte que cette relation évolue vers une toxicité croissante, plongeant Lilja dans une profonde dépression.
Le récit expose la vie de cette jeune fille confrontée au comportement malsain, à la manipulation, à l'infidélité et aux humiliations de son partenaire.
Le lecteur saisit clairement le mécanisme de l'emprise qui s'installe progressivement dans cette relation, plongeant Lijla dans une dépression intense alors qu'elle se sent incapable de faire face à ce manipulateur pervers.
J'avais envie de lui ouvrir les yeux, de lui tendre la main et de la secouer simultanément, afin de la libérer des griffes de cet homme.
Ce texte illustre de manière poignante la difficulté de se libérer d'une emprise, d'autant plus complexe lorsque la victime est constamment dénigrée.
"Magma" explore des sujets cruciaux qu'il est impératif de mettre en avant pour informer et prévenir ces comportements nuisibles, souvent difficiles à détecter en raison de la perversité des individus toxiques qui agissent principalement en privé.
L'emprise, la relation toxique sont des réalités que vivent beaucoup de personnes, laissant les victimes profondément détruites psychologiquement et physiquement.
Je ne saurais que vous encourager à lire cet ouvrage.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
Ce court roman de 144 pages nous donne à entendre la voix de Lijla, 20 ans, étudiante amoureuse d'un homme plus âgé, très beau et intelligent, d'après sa description. Mais cette relation s'avère être toxique et Lilja, qui est prête à faire n'importe quoi pour le garder, s'enfonce peu à peu dans la dépression.
Le roman, qui ne nous offre que le point de vue de Lijla, s'articule en très courts chapitres qui décrivent, sans lien réels entre eux, des évènements qui jalonnent sa vie avec son compagnon. Cela s'apparente au journal d'une adolescente, empreint de sincérité, sans tabou, cru parfois, où on voit petit à petit, Lijla prendre conscience qu'elle est sous l'emprise d'un menteur, manipulateur, infidèle, égoïste, méprisant. On la voit se débattre mais il l'a tellement rabaissée, dévalorisée, isolée qu'elle n'a pas la force de fuir; la seule échappatoire pour elle est de se scarifier, de faire sortir la douleur avec le sang qui s'échappe de ses plaies; elle s'enfonce petit à petit dans l'auto-destruction, la dépression.
Ce roman offre une double interprétation, celle de Lijla qui pense mériter ce qui lui arrive parce qu'elle se trouve nulle physiquement et intellectuellement, ressent même de la gratitude vis-à-vis de son tortionnaire pour avoir posé le regard sur elle et la nôtre, extérieure, non impliquée émotionnellement, qui nous donne envie de prendre Lijla par la main pour l'emmener loin de ce pervers narcissique.
Une lueur d'espoir clôture ce primo-roman éprouvant, incandescent qui expose avec sincérité, honnêteté, rage, désespoir la parole d'une femme victime d'emprise afin que d'autres s'en inspirent, sachent qu'elles ne sont pas seules et aient le courage de parler.
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