"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fernanda, une belle et insolente lycéenne passionnée de littérature et de films d'horreur, se réveille pieds et poings liés dans une cabane au milieu de la forêt équatorienne. Sa kidnappeuse n'est pourtant pas une inconnue : il s'agit de sa professeure de lettres, Miss Clara, une femme hantée par le souvenir de sa mère et harcelée depuis des mois par ses élèves dans un établissement catholique de l'Opus Dei, réservé aux élites de Guayaquil.
Les raisons de cet enlèvement vont cependant vite se révéler bien plus inattendues et complexes qu'une simple vengeance pour les humiliations subies. Un amour qui ne dit pas son nom, une trahison inespérée et les rites secrets d'une bande d'adolescentes intoxiquées par les creepypastas - ces histoires d'épouvante devenues virales sur Internet - composent la trame surprenante et parfaitement maîtrisée de ce thriller psychologique sur la jeunesse, le sexe et la peur.
Mónica Ojeda décrit ici magistralement les relations passionnelles entre mères et filles, entre enseignantes et élèves, entre soeurs et « meilleures amies ». Elle recrée un monde féminin sans limites et sans merci, où le danger et le désir règnent comme une fascinante déesse à deux têtes.
Il y a certains livres qui donnent une claque, d'autres un coup de poing ... Et il y a des livres qui t'engluent et te submergent dans un mélange gluant de boue, de salive, de sang... Voilà exactement comment je me suis sentie en lisant Mâchoires. C'est sale, c'est poisseux et dégoutant mais ... fascinant aussi.
L'histoire paraît simple : c'est une lycéenne qui a été enlevée par sa prof de littérature, et retenue en captivité dans une cabane dans les bois.
Mais cette situation est surtout l'occasion d'approfondir un million d'autres sujets liés à la relation entre les deux héroïnes : enseigner et être harcelée par ses élèves, être dans un lycée privé uniquement féminin, mais aussi l'adolescence, le rapport entre fille et mère ... On voit beaucoup de choses dans ce livre : un crocodile, un bâtiment désaffecté dans lequel on se raconte des histoires d'horreur, mais surtout des femmes et des filles qui se débattent et ont peur.
Fernanda reprend connaissance dans la cabane où Clara, sa professeure de littérature, la maintient prisonnière.
Pourquoi est-elle là ? Qu’a-t-elle fait pour que sa prof pète un câble au point d’ en arriver à une telle extrémité ?
Pour comprendre ce kidnapping, l’auteure met en scène la bande des six jeunes filles et leurs jeux dangereux. Elles sont passionnées et influencées par des histoires d’épouvante qui circulent sur les réseaux sociaux.
« Mâchoires » peut perturber par son aspect, noir, parfois violent, mais passé les cinquante premières pages j’ai lu passionnant thriller psychologique et une solide réflexion sur la violence à laquelle les femmes doivent parfois recourir pour exister.
Le tout servi par une écriture envoûtante.
J’ai pris grand plaisir à découvrir la plume de Monica Ojeda.
J'ai eu du mal à lire ce roman, et à comprendre où l'auteur voulait nous emmener. Il semblait promettre une lecture intrigante, mais on passe d'un sujet à un autre, de chapitre en chapitre avec beaucoup d'explications sans savoir pourquoi. J'ai été captivée par les premières pages en découvrant le kidnapping de Fernanda, le monde des écolières, et le passé de la professeure, mais cela tire en longueur, et mon attention n'y était plus. Pour ma part, ce fut une lecture difficile. Je m'y suis accrochée car c'est grâce à Lecteurs.com que je découvre cette auteure. Malheureusement, ce n'est pas ce à quoi j'espérais. J'ai tout de même apprécié les monologues de Fernanda chez sa psy, et la fin.
Je ne recommande pas spécialement cette lecture perturbante.
Un livre découvert grâce au site ... merci.
Le résumé donne envie de le lire, il semblait promettre une lecture intrigante ... mais oufff peu de pause, des explications entre des explications ... difficile à lire ..
On passe d'un thème à un autre sans vraiment savoir pourquoi
Je suis ravie de l'avoir découvert mais il ne restera pas dans mes "Top"
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Gallimard de m'avoir fait découvrir cette auteure.
L’histoire commence par le réveil de Fernanda, une jeune lycéenne, qui découvre qu’elle est séquestrée dans une cabane au milieu de la forêt, par sa professeure de lettres, Miss Clara.
Elle aborde les relations compliquées, entre amour, passion, haine et violence, entre mères et filles, entre amies et entre professeure et élèves, dans une alternance entre le passé des deux protagonistes et le présent. Toutes sont psychologiquement perturbées, à la frontière de la folie.
Le titre est inspiré par la citation de Jacques Lacan sur la mère « un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes, c’est ça la mère » : des mères qui dévorent, métaphoriquement, leurs filles, et les filles qui rêvent de dévorer les mères.
Mâchoires est plus un roman d’horreur psychologique qu'un thriller.
J’ai eu du mal à lire ce livre et à comprendre où l'auteure voulait nous emmener. Je l’ai trouvé très dérangeant, et au final, je ne l’ai pas apprécié.
Un grand merci aux éditions Gallimard et à lecteurs.com de m'avoir fait découvrir ce livre et de me l'avoir offert gracieusement en échange de ma critique.
Pour être honnête, j'ai failli abandonner ce livre une dizaine de fois surtout à la lecture des cent premières pages.
C'était presque une lecture chemin de croix pour moi et je n'avais pas de plaisir à retrouver ce livre voire même il était repoussant à mes yeux.
La plupart des chapitres sont longs et lourds puisqu'il n'y a pas d'espace entre les discussions et la narration. Parfois je ne comprenais même pas ce que l'auteur essayait de nous faire comprendre, comme si elle était en plein trip et que j'aurais du prendre les mêmes substances qu'elle pour me mettre sur la même longueur d'ondes.
Vous l'aurez compris, je me suis quand même accrochée pour arriver à la fin et définitivement, ce genre de prose ne me convient pas du tout.
Je suis plutôt déçue parce que le résumé du livre ne présageait en rien un tel contenu, que du contraire. Je m'attendais à quelque chose de complètement différent. Mais c'est toujours la même chose avec les livres, si on ne s'y plonge pas, on ne peut pas savoir si on va aimer ou pas, comme un plat de nourriture.
"Pieds et poings liés"...C'est ainsi que se présente Fernanda au début de ce roman, séquestrée par Miss Clara, sa professeure de lettres modernes au collège-lycée-bilingue-Delta, High-school-for-girls, qui règle là ses comptes avec l'une de ses élèves tortionnaires !
Flash-back sur Fernanda et sa bande de copines, Annelise, la mystique déjantée, Ximena, Analia et les jumelles Fiorella et Natalia, qui, avec l'adolescence, découvrent leurs corps, mais aussi la violation des tabous et les plaisirs de la perversion. Toutes adeptes des "creepypastas", ces fables modernes, distribuées sur les réseaux sociaux, et qui véhiculent peur, angoisse, cynisme et cruauté.
L'adolescence génératrice de "monstres" .
Toutes ont des relations difficiles avec leur mère.
Et Miss Clara, en particulier, surnommée la "génisse" par sa génitrice , mais qui continue à vivre avec "cette mère morte dans sa tête". Cette mère qui fut enseignante, pour laquelle l'éducation était une affaire de "force", cette mère qui corrigeait la déviance de sa colonne vertébrale par un corset, alors que la déviance était bien plus profonde, cette mère sans affect, mais à laquelle Clara tient cependant tant à s'identifier !
Clara et "ses cafards plein la tête", cabossée par son enfance, fragilisée par une expérience traumatisante dans un précédent collège et qui aborde la bande à Fernanda avec angoisse, crainte et...détermination.
Clara, sado-maso, toujours soumise à sa mère morte, dans une sorte de confort malsain de la servitude et qui, dans cette "non-vie" se mutile de l'intérieur .
Mutilations bien réelles par contre pour la bande d'ados, défis dangereux et humiliants...l'odeur de la peur...
Dans ce roman atypique, toutes les facettes de la folie, de l'amoralité, de l'intelligence et de la solitude aussi sont évoquées.
De façon inquiétante.
Il y a du fantastique là-dedans, sexualité et horreur mêlées. Il y a du Lovecraft là-dedans. Ambigüité plaisir et douleur. Désir et répulsion. Vie et mort.
S'y rajoute une dimension cosmique avec le Dieu Blanc d'Annelise : " plus de bien ni de mal, mais la nature et sa violence" et nous autres, fourmis insignifiantes !
Et les "mâchoires" ? celles du crocodile revisitées en couronne divine sur la tête d'Annelise, celles du faciès de la mère de Clara, celles qui mordent, qui broient; celles que l'on serre pour ne pas crier. Celles qui pourraient pourtant permettre d'articuler mots et sons pour jeter un pont entre les individus ?
Selon Lacan, "la mère est un crocodile dans la bouche duquel vous êtes. On ne sait pas ce qui peut lui prendre tout d'un coup de refermer son clapet"
Les mères au coeur du...problème....
difficile de cataloguer ce roman dans lequel les limites ne sont là que pour être franchies.
Pour le lecteur, s'immiscer dans les zones d'ombre des désirs de ces personnages, dans leurs sexualités refoulées ou non, dans leurs pulsions de mort, relève d'une expérience éprouvante.
Attention à ne pas être happé par ces mâchoires "psychanalisables" à loisir !
Je suis contente d'avoir découvert ce genre de littérature, mais à consommer à dose homéopathique !!!
Merci à lecteurs.com et aux éditions Gallimard pour cette lecture tout à fait inhabituelle pour moi !
Je n'ai pas accroché à ce livre. J'ai pourtant lu 64 pages, mais il ne m'a intéressé et j'ai arrêté.
L'histoire est un peu déjantée avec, en plus, des descriptions trop longues. Je me suis vite lassée.
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