L'écriture de Natacha Sadoun est à la fois simple et riche
Un accident. Le manque, la douleur de l'absence de Paul, Marie choisit d'y faire face seule. C'est le début d'une forme d'errance.
Mais dans cette soudaine solitude, Marie commence à poser un regard nouveau, plus acéré sur les choses, à questionner sa vie d'avant, ses choix et ses non-choix, ces endroits où elle s'est laissé porter par un flux indistinct.
La découverte de cahiers intimes de Paul va éclairer une part sombre qu'elle ne connaissait pas et révéler un homme entravé par une histoire familiale dont il n'avait pas la clé.
Elle a besoin de comprendre, pour lui, pour elle ; de résoudre l'énigme. Cette quête la mène en Italie.
Là-bas, la beauté, l'art, les paysages agissent sur elle. Dans un état de disponibilité extrême au monde, ses sens en éveil, Marie se laisse aller à sentir, à être.
Et bientôt délestée de toute pression, elle prendra une décision qui donnera une autre direction à sa vie et créera les conditions d'un autre mystère, d'une autre énigme.
L'Évanouissement de Marie est un premier roman envoûtant ;
L'histoire d'un cheminement intérieur où l'on se déleste du poids, des bagages (famille, pression sociale...) qui nous oppriment, pour s'approcher au plus près de soi-même.
L'écriture de Natacha Sadoun est à la fois simple et riche
L’appel est d’une rare violence, pourtant la voix au bout du fil se veut factuelle sans doute, rassurante certainement pas. Paul est dans le coma, à la Pitié Salpêtrière, une hémorragie cérébrale, un pronostic vital en jeu, un état transitoire qui peut s’ éterniser, et la vie de Marie bascule dans un vide abyssal sans fin. Quand, comment, Paul pourra-t-il s’en remettre, personne ne peut le lui dire.
Marie sombre, son quotidien devient aussi vide et silencieux que la vie de Paul.
Après des semaines de solitude et de sidération, Marie réagit enfin. Qui était cet homme avec qui elle vient de passer autant d’années, le connaît-elle vraiment ? Marie cherche, fouille, dans les affaires, dans le passé, et découvre des failles, des secrets, qu’elle n’avait jamais imaginé.
Elle croise par hasard un homme qu’elle avait quitté pour Paul, part enquêter sur le passé de Paul auprès de ceux qui le connaissent, sa famille et ses amis, loin, jusqu’en Italie. Nice, Florence, les Cinque Terre, et la vie, ailleurs, autrement, différente. Et ce voyage devient un voyage initiatique qui lui permet de mieux appréhender ses désirs, ses sentiments, de se connecter au monde qui l’entoure, même au prix d’une rupture avec son passé.
chronique complète lire sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/11/05/levanouissement-de-marie-natacha-sadoun/
Victime d'un accident, Paul est dans un coma profond dont l'issue est incertaine. Après plusieurs semaines de sidérations, Marie, sa compagne, rencontre par hasard Vincent, l'homme qu'elle a quitté pour Paul. Avec l'aide de son ancien amant, la jeune femme reprend pied dans la réalité.
En rangeant l'appartement qu'elle partage avec Paul, Marie découvre les notes que son compagnon a rédigées pour préparer l'écriture d'un roman. Ces notes éclairent d'un jour nouveau la personnalité du garçon, et Marie décide de partir à la découverte de son passé.
Étonnant roman que celui-ci !
Le narrateur nous fait partager le trouble de la jeune femme face au dramatique accident de son compagnon. On passe d'une sidération, qui rend la jeune femme très, trop, passive vis à vis d'elle-même et de son entourage, à une sorte d'enthousiasme qui la pousse à enquêter sur le passé de Paul en se reconnectant avec empathie aux autres.
Tout cela est décrit avec lenteur, sur un ton intimiste qui nous fait partager les sensations et émotions de Marie. Et l'on comprend qu'en partant à la recherche du passé de son compagnon, c'est elle-même que la jeune femme va redécouvrir.
J'ai aimé cette écriture, à la fois simple et riche, centrée sur le personnage principal dont elle nous fait partager avec pudeur les tourments.
Un premier roman assez court (150 pages), orignal et singulier.
Merci à l'éditeur et à Lecteurs.com de m'avoir fait découvrir cette auteure et son premier roman.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/10/30/levanouissement-de-marie-natacha-sadoun-buchet-chastel-un-premier-roman-singulier/
Je veux tout d'abord remercier Le Cercle Livresque de Lecteurs.com et les éditions Buchet Chastel de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Marie Pontel a appris la terrible nouvelle par téléphone : Paul Vanin, son mari, est dans le coma (après un accident d’une rare violence) à l’hôpital de la Salpétrière. Chambre 215 du service neurologique. Totalement assommée, Marie va se refermer sur elle-même, éviter de décrocher l’appareil – malgré des appels réguliers – décliner les invitations des amis …
Jusqu’au jour où elle se retrouve nez à nez avec Vincent, lors d’une promenade solitaire. Un Vincent qu’elle a quitté pour Paul, dix années plus tôt …
Et puis, la découverte de ces improbables feuillets (sorte de journal intime) rédigés par Paul, qu’elle va lire avec un grand sentiment de culpabilité. Qui vont la conduire en Italie, sur les traces du passé de Paul …
Faut-il un drame pour que l’on se pose des questions « existentielles » ? Que l’on remette en cause son mode de vie et en doute ses certitudes ?
Un très court roman dont l’intrigue est relativement banale mais « exaltée » par un épilogue inattendu. Une lecture agréable, pas de coup de coeur toutefois.
Marie vit avec Paul depuis une dizaine d’années lorsqu’il est victime d’un accident qui le laisse dans le coma de longs mois. Au départ, Marie se sent démunie, perdue… et puis elle décide d’agir en commençant par remonter dans l’histoire familiale de Paul à la recherche d’un secret qui semble l’avoir perturbé. Elle se rend alors en Italie. Après ce voyage, elle va ressentir comme un besoin de liberté et avoir envie de s’affranchir d’un amour pas si profond qu’elle ne le pensait.
Ce court roman m’a laissé un sentiment d’inachevé. Les choix et les décisions de Marie semblent un peu trop brutales pour paraitre crédibles. Je ne me suis pas attachée à ce personnage un peu trop superficiel à mon sens. Quant au secret de famille qu’on a hâte de découvrir, il se révèle finalement très anecdotique ou, en tout cas, pas assez approfondi. C’est dommage parce que l’idée est plutôt bonne, ce récit d’une femme qui se cherche dans l’autre et qui se trouvera sans lui. La construction aussi est intéressante puisque, si la première partie est racontée du point de vue d’un narrateur externe à l’histoire, la seconde partie est racontée par Paul après son réveil. C’est un roman qui aurait sans doute gagné à être plus long, plus consistant.
Je remercie néanmoins les éditions Buchet Chastel et à Lecteurs.com pour la découverte d’une auteure que je vais peut-être suivre à l’avenir.
L'accident avait été d'une extrême violence, la vie de Marie venait de basculer, Paul était dans le coma, peut-être ne se réveillerait-il jamais, ou alors il serait lourdement handicapé. Elle n'aurait plus su dire qui elle était en dehors de son couple, tout ce qu'elle voyait du monde était filtré par le regarde de Paul. Un sentiment de vide, l'envie d'être seule, les insomnies, l'alcool, les médicaments.
Dans ce court roman, Natacha Sadoun nous raconte le cheminement d'une solitude qui va se transformer en gage de liberté. Je dois dire que j'ai été troublé par la construction de ce roman, le secret de famille qui a empêché Paul d'avancer dans la vie m'a semblé anecdotique. L'écriture fine et délicate de Natacha Sadoun nous fait bien ressentir toutes les émotions de Marie, la douleur de l'absence bien sûr, la culpabilité, le besoin de se reconstruire de changer de vie, de s'évanouir. Elle explore avec bonheur cette solitude pesante et cette impression de ne pas connaître l'homme qui partage sa vie. le lecteur prend plaisir à accompagner Marie dans son errance en Italie, mais j'ai trouvé que la fin était beaucoup trop rapide, quand on s'attache à un personnage, on aimerait le suivre plus longtemps. Même si sa réaction peut étonner le lecteur, Marie m'a beaucoup touchée, ce qu'elle pensait, faisait et disait était lié à ce que Paul pensait, faisait, disait, et pourtant elle va avoir le courage de disparaître.
Un grand merci aux éditions Buchet Chastel et à Lecteurs.com pour leur confiance
Roman qui sonne juste, très touchant et puissant. Intériorité et extériorité se mêlent dans une quête semée d'embûches mais salvatrice. Une protagoniste torturée et obstinée qui trouve la force d'évoluer envers et contre tous et qui entraîne son mari dans son sillage résolvant une à une les énigmes qui pesaient sur leur vie.
Non sans rappeler "Le ravissement de Lol V. Stein", c'est d'abord le titre qui interpelle : va-t-il s'agir d'un vertige, d'un malaise, d'une disparition ? Ce sera tout cela à la fois puisque, suite à l'accident qui frappe son conjoint, après un temps de saisissement, de sidération, à la suite de découvertes surprenantes, Marie s'en va. L'évanouissement, est-ce que ce n'était pas finalement toutes ces années de couple trop fusionnel où elle s'était effacée elle-même avec ses besoins et aspirations propres ? Qui est-elle en l'absence (évanouissement, là aussi) de son compagnon ? De l'évanouissement à l'épanouissement, il n'y a qu'une lettre à changer. Marie trouvera, avec courage, les réponses libératrices à ses questions, pour notre très grand bonheur de lecture.
Ce court roman raconte l’histoire de Marie, une jeune femme qui vient d’apprendre que son mari, Paul, a eu un accident et se trouve dans le coma. On ne sait pas quand il sortira de ce coma ni les séquelles. Le monde de Marie s’effondre. Elle ne veut plus voir personne, fait le vide autour d’elle. Elle réalise que toute sa vie tourne autour de son couple. Paul est publicitaire. Il rêve de devenir écrivain mais n’a jamais écrit un livre. Elle a toujours perçu une ombre en lui. Quand elle tombe sur ses écrits, son journal intime, elle ne peut s’empêcher de les lire. Elle comprend qu’un secret familial le ronge. Elle part alors en quête de ce secret qui va la mener en Italie. Ce voyage va finalement l’éloigner de Paul et sera synonyme de renaissance pour elle. Marie va prendre une décision radicale en rapport avec le titre.
La quatrième et dernière partie du roman donne la parole à Paul. Sorti du coma, il se reconstruit et n’accepte pas la décision de Marie. Dans une sorte de mise en abîme, le narrateur, Paul, écrit pour tenter de combler les blancs des mois qu’il a passés dans le coma et reconstituer le parcours de Marie.
C’est un roman doux, à l’écriture délicate. Lu rapidement, j’ai enchaîné les pages afin de connaître la suite. Je me suis attachée à Marie et j’aurais voulu passer encore un peu de temps avec elle, savoir ce qu’elle est devenue après son évanouissement. J’ai aimé accompagner Marie dans son cheminement intérieur. Un bon premier roman dont j’espère retrouver la plume de l’autrice lors d’une autre rentrée littéraire.
Merci Babelio et Buchet Chastel pour cette lecture
Il faut lire ce court roman jusqu’au bout, pour le comprendre, pour le laisser nous gagner, pour réaliser tout ce qui se disait depuis le début.
Paul a eu un accident qui l’a plongé dans le coma et rien n’indique qu’il en sortira un jour.
Marie, sa femme depuis 10 ans, « la compagne du patient de la chambre 215 du service de neurologie » à l’Hôpital Pitié-Salpétrière, attend son hypothétique réveil.
Pendant les trois mois qu’elle passe à son chevet, elle cherche à mieux le connaître en lisant ses cahiers qu’elle trouve cachés dans une armoire puis en voyageant en Italie, sur les traces de son passé, de sa famille.
Avec cette nouvelle approche de son compagnon, plus intime, plus secrète, le lien fusionnel qui les unissait se délite, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, et Marie quitte Paul définitivement, l’abandonnant à son sort incertain.
Ce que révèle Natacha Sadoun avec cette histoire de vie, ce sont les effets de la perte d’un être cher, où rien n’est pire que de ne pas comprendre. Au-delà du déchirement, au-delà du manque, il y a la nécessaire préservation d’un équilibre mental, qui laisse la place à tous les scénarios possibles.
Et ce scénario-là est une totale surprise à laquelle on ne s’attend pas et qui, même après avoir refermé le livre, va me hanter longtemps.
Un roman qui laisse entrevoir les capacités de résilience de l’esprit, avec à la fois beaucoup de simplicité dans la forme et une grande profondeur dans le fond.
Une révélation.
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