"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Zet Van Herden a quitté la police, rongé par le remords depuis la mort de son coéquipier. Il ne trouve de répit qu'en mitonnant de savoureux plats cuisinés, sur des airs d'opéra. Lorsqu'une avocate lui propose de retrouver le testament d'un antiquaire nommé Smit, torturé puis assassiné, Zet ouvre un oeil... puis deux. Le jeu de piste vire rapidement au cauchemar.
Deon Meyer est né en 1958 à Paarl, en Afrique du Sud. Il est l'auteur de nombreux romans qui ont tous rencontré le succès. Ils sont disponibles en Points. Il a reçu le Grand Prix de Littérature policière, 2003 pour Jusqu'au dernier.
L’intrigue se déroule de manière alternée entre les chapitres écrits à la troisième personne et décrivant la délicate enquête, et ceux écrits à la première personne et détaillant l’histoire de la vie personnelle de Zet.
La vie de Zet s’apparente à un redresseur de torts qui nous fait comprendre que nul ne détient une unique vérité, et que la cohabitation avec d’anciens ennemis est difficile. L’histoire de Zet, de l’intrigue dévoile en parallèle le trouble passé de l’Afrique du sud et le démon de l’Apartheid.
Un roman magistral qui a reçut le prix de littérature policière étrangère ainsi que le prix mystère de la critique. Meyer est un horloger du scénario, un spécialiste de l’issue fatale. Son style charrie du sang, de la sueur et des larmes.
J'avais déjà lu le premier polar de Deon Meyer, auteur sud-africain écrivant en afrikaans (donc blanc), et comme je n'avais pas été emballée, celui-ci, que j'avais acheté en même temps que le premier lors de sa venue à Saint-Malo attendait dans ma PAL depuis un moment. J'ai depuis remarqué que celui-ci avait eu deux prix, ce qui n'avait pas été le cas du premier. Et effectivement, il est bien meilleur. Je lis maintenant assez peu de polars, mon dernier remontait à mai, ce qui explique peut-être que j'y prenne davantage de plaisir. Le récit alterne l'enquête de Zet et son enfance qui sera marquée par le meurtre de sa voisine sur laquelle il fantasmait, ce qui permet un double regard sur le désir masculin, celui du jeune adolescent qui ressemble presque à un hommage et celui qui tue. Et il me semble que de jouer sur les doubles (récit double, la perception qui s'oppose à la réalité, le double féminin), Deon Meyer le fait très bien, tout comme il nous laisse entrevoir ce que fut l'Afrique du Sud avant et surtout juste après l'apartheid. Zet est peut-être un peu trop l'archétype du héros de roman noir, bourru au possible mais tout doux en dedans et Hope est sans doute beaucoup plus patiente à son égard qu'on ne peut l'être face à un homme dont la seule défense est l'esprit de contradiction. Mais pour nous, lecteurs, il est touchant car nous avons accès au parcours qui a fait de lui ce qu'il est. C'est donc un polar que je vous recommande chaudement. Je vais attendre deux bons mois avant de me relancer dans le genre. Mon seul bémol est qu'il y a dans ce roman une femme dont je n'ai pas compris le comportement.
Les Soldats de l’Aube est un des premiers Deon Meyer. Ce roman policier est porté par son personnage principal, Zapotek Van Heerden, qui est très original et extrêmement attachant.
Une avocate lui demande d’intervenir en urgence pour sa cliente, Mademoiselle Van As. Son ami, M. Smit, avec qui elle vivait depuis 11 ans, a été tué d’une balle dans la nuque, après avoir été ligoté à une chaise de cuisine et torturé avec une lampe à souder.
D’un chapitre à l’autre, le lecteur va suivre l’enquête qui se décomptera telle un chronomètre quotidien, jours après jours, du jeudi 6 juillet (le 7e jour) au jeudi 13 juillet (le jour J).
Le décompte met sur des charbons ardents et Deon Meyer sait parfaitement maintenir la tension dans le déroulé de son enquête. Mais surtout, il réussit à nous passionner pour la vie de son héros, notamment par l’insertion, un chapitre sur deux, des évènements qui sont à l’origine de la personnalité de Zapotek, raconté par ce dernier à la première personne du singulier, comme si nous lisions un journal intime. On ne devient pas policier par hasard, et ce n’est pas par hasard que Zapotek résoudra cette enquête.
C’est bien écrit, percutant, certaines répliques font sourire, certains développements sur l’Afrique du Sud donnent à réfléchir. On sort de ce livre étonné, et on en redemande !
Les Soldats de l’aube a été récompensé par le Grand prix de littérature Policière, Romans étrangers, 2003.
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