"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je crois qu'il faut s'accrocher et se concentrer sur la troisième partie, qui éclaire les deux premières.
Tamara s'est réfugiée auprès de Claude, un médecin prêt à lui offrir une existence confortable si elle accepte de devenir l'épouse modèle dont il a toujours rêvé. Mais cette vie de couple « idéal » devient vite un cauchemar pour Tamara, obsédée par le désir de retrouver Quick, son amant d'avant.
Entretemps, Quick a rencontré Aimée, l'ex-femme de Claude. Ce chassé-croisé devient rapidement explosif.
Au milieu de ces adultes incapables de concilier leur besoin d'être aimé et leur soif de liberté, Esther, la fille de Claude et d'Aimée (qui se partagent sa garde) observe, cherche sa place, attend son heure.
Tamara, Aimée et Esther prennent successivement la parole dans ce roman divisé en trois parties, exprimant avec fougue, espoir ou amertume leur lien avec les hommes qui les entourent. Tamara finira-t-elle par s'enfuir en abandonnant Claude? Aimée reconstruira-t-elle sa vie, et avec qui ? Esther va-t-elle surmonter les conflits violents dont elle hérite ?
Après la noirceur de Eux, Claire Castillon poursuit son exploration de la guerre des sexes dans un roman d'une force et d'une subtilité remarquables, traquant les mensonges, les faiblesses, les erreurs, scrutant au microscope la façon dont chacun tente de supporter l'insupportable.
J'aime l'écriture froide et ciselée de Claire Castillon, mais je suis un petit peu déçue de ce roman qui raconte la vie de trois femmes : la fille (jeune adolescente) ,l'ex épouse (mère de la fille) et Tamara (épouse et belle-mère de la fille) qui ont des sentiments exacerbés.
J'ai apprécié que l'auteur donne la parole à chacune d'entre elle. L'histoire et les sentiments décrits sont différents, il en ressort une difficulté d'aimer sans souffrance, une insatisfaction de vivre.
Le style est toujours incisive et froid, j'apprécie mais je m'entendais à mieux.
Trois voix dans ce livre, troix voix de femmes. Tamara amoureuse de Quick, en débris après leur rupture, se laisse recoller par Claude, et s'englue dans cette relation au mâle dominateur et critique. Aimée est l'ex de Claude et a une liaison avec Quick, elle va d'homme en homme, cherchant sa liberté pour mieux la perdre. Enfin Esther est la fille de Claude et Aimée, treize ans , et déjà aliénée par ses émois sentimentaux ou sexuels.
Guerre des sexes dit la quatrième de couverture, et oui il y a de cela. Certains comportements sont tellement bien observés que chacun retrouvera avec consternation des scènes connues.
Chaque partie se veut comme un journal intime: le style en est parfois relâché.
La partie d'Esther, où elle n'a pas encore trouvé son autonomie et emprunte la voix de son père par exemple, est un peu confuse, comme l'adolescente est confuse dans ses sentiments.
Sous une apparente facilité, ce livre court fait froid dans le dos, et pourrait être plus profond qu'il ne paraît.
Dérangeant ! Un étrange roman en trois parties, trois visions d'une même histoire .
Première Partie - Déroutante : ou l'on suit le point de vue de Tamara, femme mal mariée à Claude, femme encore sous le coup de sa séparation avec son ex qu'elle continue à chercher et attendre, comme si elle était à coté de sa vie, en fuite permanente. On souffre avec elle de sa relation avec son époux et la fille de ce dernier (fille d'un premier mariage). Rude, âpre, l'écriture peine avancer mais retranscrit parfaitement le voyage intérieur de Tamara. Le style est aussi perdu qu'elle dans sa vie.
Deuxième partie - Intrigante : ou l'histoire se poursuit, mais du point de vue de Aimée, la première femme de Claude, elle aussi en rupture avec le monde qui l'entoure, elle aussi en fuite des hommes. Cette deuxième partie bascule l'histoire vers autre chose, on se perd un peu dans la vie de Aimée, et l'on ne comprend pas trop ou l'auteur a souhaité nous embarquer. Le style s'affine, l'écriture se fait plus juste et plus précise, comme la vision de Aimée sur le monde qui l'entoure.
Troisième partie - Malsaine : ou l'histoire se termine, mais du point de vue de Esther fille de Claude et Aimée. Cette troisième partie est la plus dur, la plus éprouvante mais la plus déterminante, elle fait le lien avec les deux premières et donne son sens à la seconde. Histoire insoutenable de cette jeune fille de 13 ans écrit dans un style tout en sous entendus et non dit, entre fin de l'enfance innocente et début de l'adolescence trouble et ambiguë.
Un roman, qui gratte et fait mal, qui bouscule et qui heurte, à ne pas mettre entre toutes les mains;
J'attendais beaucoup de cette lecture que j'avais placée dans mes priorités de cette rentrée littéraire, surtout après avoir savouré Les couplets cet été.
Je ferai court : je n'ai pas aimé !
Ni ces trois personnages féminins qui m'ont donné une désagréable image de femmes soit soumises, soit retorses, en tout cas malheureuses et insatisfaites, ni ces trois personnages masculins fuyants, durs.
Je n'ai pas compris à quoi servait la juxtaposition des situations amoureuses : Tamara a épousé Claude mais aime encore Quick qui est l'amant d'Aimée, ex-femme de Claude et mère d'Esther qui gravite dans ce petit monde et le manipule.
Je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir, ce qu'elle tentait de communiquer via cette histoire que j'ai eu bien du mal à finir...
Le style m'a déplu lui-aussi, avec ses phrases presque plus parlées qu'écrites (je déteste qu'on écrive "j'aime pas"..).
Déception, donc.
Je crois qu'il faut s'accrocher et se concentrer sur la troisième partie, qui éclaire les deux premières.
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Justement, la troisième partie aurait dû être le roman, ce qui précède parait superflu et celle-ci pas assez explicite