"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le plaisir de retrouver la langue souple du premier traducteur de Hoffmann, Henry Egmont, pour en accompagner les lentes et terrifiantes constructions : un reflet à l'étage d'une maison qui semble abandonnée, en pleine ville, et on entre dans un nouveau monde. "La maison déserte" est ce monde de reflets, de danger, avec évidemment la folie et la mort au rendez-vous. Mais c'est aussi l'irruption de la ville dans la narration, à l'aube du XIXe siècle.
Parce qu'ils sont constamment en mouvement, les personnages de Hoffmann, tout se transforme et se déplace : si le monde bascule dans l'horreur ("Ignace Denner") ou dans le mystère ("Le coeur de pierre") c'est parce qu'on su progressivement déconstruire tous les repères qui nous aident, dans la vie ordinaire.
Et toujours avec cette sensibilité, presque douce, qui est sa marque.
La première traduction de "Les mines de Falun" n'est pas d'Egmont, mais voilà aussi un des récits les plus troublants - reprise de la trame traditionnelle d'un vieux conte, transgresser le destin en faisant un pacte avec les forces surnaturelles, et mêler à cela amour et mariage bien sûr, mais Hoffmann nous embarque dans la Suède du XIXe siècle, d'abord dans le monde des marins, puis dans celui de la mine. Et c'est parce qu'on descend avec lui au fond de la terre, pour y chercher la mort, que ce récit est si fort.
FB
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