"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Kitty, peintre australienne, a bien des choses à se faire pardonner après le scandale qu'elle a déclenché à Londres et qui a bien failli mettre fin à son couple. Elle quitte l'Angleterre pour rejoindre son mari Théo en Afrique, au Tanganyika. Loin de tous ses repères, Kitty va tout mettre en oeuvre pour regagner la confiance de Théo et endosser le rôle d'épouse modèle. Mais très vite, elle s'ennuie. Jusqu'à ce que sa route croise celle de Taylor, un anticolonialiste charismatique engagé aux côtés des Wagogo. La nature fougueuse de Kitty refait surface. Déchirée entre sa loyauté envers son mari, son attirance pour Taylor et son besoin de venir en aide à ce peuple démuni, Kitty saura-t-elle faire le bon choix ?
" Passion tumultueuse et scandale dans l'Afrique des années 1940 pour un roman mêlant aventure et grands sentiments. " Stéphanie Lohr - Ici Paris
Les romans de Katherine Scholes, on aime ou on déteste… J’aime.
On sait qu’il y aura une héroïne, une histoire d’amour dans un pays d’Afrique (ou en Australie) avec des paysages magnifiquement illustrés, des péripéties autour de cette héroïne, et que l’amour finira (ou pas) par triompher.
Il ne reste donc plus qu’à se laisser porter par le talent de conteuse de l’auteur, à entrer dans la vie de ses personnages, à se laisser prendre à la chaleur des paysages africains et aux odeurs qui se dégagent des endroits qu’on traverse.
Ici, dans les années 40, l’héroïne, c’est Kitty Hamilton, peintre australienne émigrée en Angleterre, devenue élève d’un prince russe, Yuri, qui lui a appris ses techniques. Elle a épousé Théo, un jeune homme de la bourgeoisie anglaise, qui l’a contrainte à renoncer à son art à la suite d’un scandale. Après la guerre, et afin d’échapper à la honte, elle rejoint Théo dans la colonie britannique du Tanganyika, où il doit mener à bien la plantation d’arachides en vue de pouvoir nourrir les Anglais.
Mais sa vie est bien différente de ce qu’elle attendait. Théo, qui a été traumatisé par la guerre, devient rapidement distant, et dans l’impossibilité de trouver refuge dans sa peinture, Kitty essaye de se divertir et de se conformer aux usages en fréquentant les autres femmes anglaises, dont Diana, la femme du patron de son mari, au sein du club qui leur est réservé. Cependant, elle trouve bien ternes et inintéressantes ces activités, et décide d’aller offrir son aide à la mission anglicane, car elle a appris les rudiments des premiers soins avant son départ d’Angleterre.
Mais Kitty se trompe de route, et finit par déboucher sur la mission catholique, où elle va trouver un sens à sa vie, au service des autres : elle va donner à manger et prodiguer des soins aux ouvriers de la ferme appartenant à Taylor, un Anglais opposé au colonialisme. « Elle percevait le changement dans son esprit et dans son corps, tournant ses pensées et ses émotions vers le monde extérieur au lieu de les concentrer sur elle-même. Ses jambes étaient lasses, son estomac tenaillé par la faim, sa gorge desséchée, et, cependant, elle débordait d’énergie. Elle se sentait légère et vive, libérée d’elle-même. Elle aurait aimé pouvoir rester ici à jamais. »
On assiste à la transformation de la très jeune femme docile en une femme décidée, prête à lutter contre l’adversité, notamment lorsque son mari fait venir une de ses amies de Londres pour l’aider dans ses plantations. « Elle savait qu’elle n’aurait pas dû venir ici. Sa décision de passer outre aux consignes de Theo était liée en quelque sorte à l’achat de la soie orange, comme si le fait d’avoir commis une première faute l’autorisait à en commettre une seconde. De la même manière que, lorsque l’on est au régime et qu’on se laisse tenter par une part de gâteau, on se dit que, tant qu’à faire, on peut oublier de se surveiller pendant le reste de la journée. »
Elle ose continuer sa vie parallèle et y inclut également la seule amie qu’elle s’est faite au sein du club, Diana.
Mais au travers de ses souvenirs de vie auprès de son maître Yuri, on comprend combien cette artiste dans l’âme ne peut vivre sans créer. « Peindre un tableau, c’est comme essayer de capturer un rêve, lui avait-il dit. Il évolue et se transforme sous tes yeux. Tes mains ne t’appartiennent plus. Tu ne peux plus maîtriser le processus. Et pourtant il t’est impossible de renoncer. »
Kitty osera-t-elle passer outre son mari et peindre à nouveau ?
J’ai bien aimé l’histoire, mais avant tout, c’est l’écriture que j’apprécie.
Chronique complète : lirelanuitoupas.wordpress.com
Une aventure exaltante au cœur de l'Afrique, voici ce qu'espère vivre Kitty lorsqu'elle rejoint son mari Theo au Tanganyika. Son couple ayant été frappé par un terrible scandale en Angleterre, la jeune femme veut croire à un nouveau départ. Mais Theo est distant avec elle, et sa vie d'épouse est vide et ennuyeuse.
Bientôt, ses bonnes résolutions d'être une femme modèle volent en éclats et les vieilles cicatrices se rouvrent : que s'est-il passé en Angleterre ? Pourquoi la jeune femme se sent-elle toujours coupable ?
J'ai aimé ce roman malgré quelques longueurs et même langueur (typique du continent africain va t on dire). J'
Ce roman narre les espérances de chacun-e sur sa vie, la trajectoire qu'on souhaite lui donner ou non mais aussi des obstacles à franchir pour y parvenir,et notamment ceux de la place de la femme selon les milieux auxquels on appartient et qui nous conditionne.
Mais j'ai préféré ses tout premiers romans notamment La reine de la pluie, son meilleur pour moi car plus exaltant, plus emportant...
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