"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mois de juin de l'an 1348 : une épidémie monstrueuse s'abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d'atroces souffrances.
Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l'audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger.
Bientôt, les stocks de vivres s'amenuisent et des tensions montent car l'isolement s'éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu'un événement terrible menace le fragile équilibre. Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?
Quand la grande dame du roman noir anglo-saxon s'attaque à la saga historique, elle nous offre le plus captivant et haletant des page-turners.
14ème siècle. Sir Richard quitte son château de Develish pour assurer le mariage de sa fille Eleonor. Ce qu'il ignorait, c'est que la peste commençait à faire des ravages un peu partout dans les alentours. Il revient infecté et sa femme? lady Anne, refuse son entrée dans l'enceinte du château, elle a pris aussi la précaution d'y concentrer les serfs à son service. Elle avait déjà depuis longtemps assuré l'hygiène dans son domaine et même l'éducation des plus jeunes. Elle est respectée des serfs à qui elle a laissé l'espoir un jour de racheter leur liberté. Par contre, sa fille lui donne du fil à retordre. Et l'un des serfs, Thaddeus, n'hésite pas à emmener quelques jeunes avec lui dans les villages voisins en prétextant de devoir chercher de la nourriture qui risque de commencer à manquer. C'est en fait pour empêcher un scandale orchestré par Eleonor.
Beaucoup de rebondissements et la vérité éclate petit à petit. pas d'ennui pour moi à la lecture de ce roman que j'ai trouvé presque excellent, si ce n'est quelques longueurs à partir du moment où Thaddeus s'écarte du château. Il y a des bons et des méchants. Et alors ? Les saints ont existé ! je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec notre situation actuelle. Au Moyen Age, si certains ne voyaient pas l'intérêt de se laver, aujourd'hui, leurs descendants ne voient pas l'intérêt de porter le masque ou de respecter les gestes barrières.
14ème siècle. Sir Richard quitte son château de Develish pour assurer le mariage de sa fille Eleonor. Ce qu'il ignorait, c'est que la peste commençait à faire des ravages un peu partout dans les alentours. Il revient infecté et sa femme? lady Anne, refuse son entrée dans l'enceinte du château, elle a pris aussi la précaution d'y concentrer les serfs à son service. Elle avait déjà depuis longtemps assuré l'hygiène dans son domaine et même l'éducation des plus jeunes. Elle est respectée des serfs à qui elle a laissé l'espoir un jour de racheter leur liberté. Par contre, sa fille lui donne du fil à retordre. Et l'un des serfs, Thaddeus, n'hésite pas à emmener quelques jeunes avec lui dans les villages voisins en prétextant de devoir chercher de la nourriture qui risque de commencer à manquer. C'est en fait pour empêcher un scandale orchestré par Eleonor.
Beaucoup de rebondissements et la vérité éclate petit à petit. pas d'ennui pour moi à la lecture de ce roman que j'ai trouvé presque excellent, si ce n'est quelques longueurs à partir du moment où Thaddeus s'écarte du château. Il y a des bons et des méchants. Et alors ? Les saints ont existé ! je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec notre situation actuelle. Au Moyen Age, si certains ne voyaient pas l'intérêt de se laver, aujourd'hui, leurs descendants ne voient pas l'intérêt de porter le masque ou de respecter les gestes barrières.
formidable moment de lecture.
Je dis formidable car je me suis plongée avec grand bonheur dans cette saga historique qui nous entraîne en 1348, au début de l'été, dans la campagne du Dorset.
Sir Richard, seigneur de Develish, part rendre visite au seigneur voisin afin de vérifier que le mariage de sa fille Eleanor aura bien lieu avec le fils de ce dernier. Or, pendant son séjour, une monstrueuse épidémie s'abat sur toute la région, les gens mourant dans d'atroces souffrances.
Les descriptions des symptômes nous font tout de suite comprendre qu'il s'agit de la peste.
Pressé par son homme de confiance, Sir Richard acceptera de s'en retourner chez lui avec toute sa troupe. Seuls 4 hommes arriveront aux portes de Develish.
Prévenue de la situation Lady Anne ordonne la quarantaine, empêchant les 4 survivants de pénétrer à l'intérieur du domaine. Aidée du jeune Thaddeus, fils bâtard d'une serve, qu'elle a éduqué depuis l'enfance, elle va tout mettre en oeuvre pour préserver l'intégrité physique des serfs et de leurs familles. Sa tâche sera facilitée par le trépas de son époux qui n'était qu'un exécrable débauché et un tyran.
Si tout le monde à Develish aime et apprécie Lady Anne, la jeune femme doit affronter sa fille Eleanor qui lui voue une haine farouche.
Ce que j'ai aimé dans ce roman : le côté historique qui nous fait découvrir comment les gens de l'époque considéraient ce fléau : c'était un châtiment divin ; les conditions d'hygiène inexistantes ; la condition d'esclavage des serfs et de leurs familles et enfin l'histoire personnelle de Lady Anne et du jeune Thaddeus.
Arrivée à la fin de ce gros pavé de 520 pages, j'ai découvert avec plaisir qu'il devrait y avoir une suite. Dans pas trop longtemps, j'espère !
J'ai découvert la plume de Minette Walters à travers le roman "Cuisine sanglante" pendant ma période polar; au même titre que d'autres autrices comme Mary Higgins Clark, P.D. James ou Mo Hyder - oui, cette dernière est un peu plus trash. Plutôt amatrice de romans policiers, Minette Walters se lance dans le roman historique, et elle semble avoir beaucoup à dire étant donné l'épaisseur de ce premier tome, qui ne compte pas moins de 528 pages.
1347. La peste noire entre en action et décime l'Europe. En Angleterre, sa propagation est foudroyante, et elle atteint bientôt le Dorset et le domaine de Develish dont le seigneur est absent. C'est sa femme, Lady Anne qui va devoir prendre les choses en main et fermer le domaine au monde extérieur. Mais cette autarcie et tout son bon sens réunis vont-ils protéger les habitants des graves conséquences qui les guettent.
Le lecteur risque d'être un peu méfiant face à ce gros roman, ne connaissant cette autrice qu'à travers ses romans policiers. La littérature historique n'est pas donnée à tout le monde, car en plus d'avoir une intrigue intéressante et une plume assurée, le travail de documentation est un travail supplémentaire à fournir. De plus la cohérence et la crédibilité doivent être à toute épreuve. Ainsi un auteur de référence dans ce domaine, Ken Follett, est-il un magnifique conteur doublé d'un excellent historien, mêlant les deux avec subtilité.
Il est vrai que les premiers chapitres happent le lecteur dans un récit prenant se déroulant dans une période sombre et dans un contexte exceptionnel: la pandémie de l'Yersinia Pestis. L'intrigue est bien menée et la tension est à son comble. Puis petit à petit les choses se posent, comme des grains de sable remués par les vagues, et plus rien ne se passe. La routine s'installe et le lecteur peine à avancer dans cette lecture. Mis à part ça, le récit fonctionne plutôt bien, avec des moments captivants et d'autres un peu moins, mais sur trente-deux chapitres il faut tenir la cadence de l'intérêt du lecteur. Et ce n'est pas évident.
Les personnages sont un brin stéréotypés, avec ce seigneur Richard plus intéressé par les dessous des petites servantes que par la tenue de son domaine, le trop beau - Thaddeus est un peu trop tout: beau, intelligent, fort et j'en passe - serf institué régisseur, qui fait fondre le cœur des dames, et enfin la lady du domaine qui ressemble davantage à une femme moderne et féministe de notre époque qu'à une châtelaine du Moyen-Âge; agrémentée de gros problèmes relationnels avec sa peste de fille. (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2020/01/04/37910668.html
« A quelque chose, malheur est bon ». En 1348, la peste noire va, selon les estimations des historiens, anéantir de trente à cinquante pour cent de la population située entre le sud du bassin méditerranéen et le nord de l’Ecosse et de la Scandinavie. Le Dorset où se situe l’intrigue des Dernières Heures n’y échappera pas. Au domaine de Develish, quelque part au sud de Blandford, Sir Richard, nobliau aussi ignare et stupide que méchant et cruel s’en va visiter, escortés de ses hommes d’armes, un voisin dont le fils pourrait convoler avec sa fille. Il n’en reviendra pas, victime de la peste noire qui gagne chaque jour du terrain. Sa veuve, Lady Anne, aussi bonne et généreuse qu’instruite et intelligente va devoir organiser la survie de la communauté réunie autour du manoir (disons une ferme fortifiée) en s’appuyant sur sa cervelle et le soutien des serfs qu’elle protégeait jadis des sévices de son défunt mari.
Les catastrophes ont cela de positif qu’elles bousculent souvent les positions établies, pour ne pas dire figées, et qu’elles révèlent des tempéraments et des aptitudes ordinairement brimées ou masquées. Pendant qu’à l’extérieur, les rats pullulent et règnent en maîtres, à l’intérieur les souris, délivrées de leur sinistre seigneur, vont donc apprendre à danser. Dans une aventure « survivaliste » en plein moyen-âge, Minette Walters nous offre un très beau personnage féminin qui va s’élever bien au-dessus de sa condition en brisant ses chaînes pour s’emparer du pouvoir. Et disons que le résultat est excellent. A travers des personnages qui affrontent l’épidémie ou la cruauté des pillards, avec comme arme principale leur intelligence, l’écriture et la lecture, l’auteure nous parle essentiellement de la tentation de la liberté qui va animer, tout au long du roman, la châtelaine et les serfs. Chacun tente d’oublier son statut de meuble pour rêver de liberté. Derrière un gros travail de documentation, décrivant finement les oppositions linguistiques et culturelles entre Angles et « Français », ou bien le rôle de l’Eglise, l’intrigue est vivante pleine de mystères, de complots, de chausse-trappes et de surprises. On ne peut s’empêcher de penser que nous ne sommes tous aujourd’hui que les descendants miraculés des survivants de ces terribles fléaux, passés au travers on ne sait comment. On s’attache à Lady Anne (on lui pardonne volontiers d’être parfois bien en avance sur son temps), on la plaint sincèrement de devoir affronter à l’extérieur la Peste tout en se heurtant à l’intérieur à sa fille, que le plus objectif des observateurs ne pourrait qualifier que de « petite peste », et on lui souhaite de conquérir sa liberté.
« Je préférerais vivre dans la misère qu'être l'épouse d'un second Sir Richard. Et je ne souhaite pas davantage entrer au couvent. Les chaînes de l'Eglise sont aussi solides que celles qui lient les épouses féodales et les serfs. J'aspire à la liberté, et non à une nouvelle servitude. »
Y parviendra-t-elle ? Les serfs la suivront-ils ou la dénonceront-ils, terrorisés par le retour d’un nouveau seigneur ? Pour le savoir, inutile de compter sur les dernières phrases du roman :
« J’entends les enfants s’agiter dans la grande salle et je crains que leurs esprits inquiets ne croient que cette nuit qui n’en finit plus ne soit la messagère de la Mort Noire.
Que ne puis-je leur assurer qu’ils se trompent.»
Il faudra donc attendre la suite de cet excellent roman historique.
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