"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Un charme dont je ne me déprendrai jamais m'a été jeté par l'Islam », avouait Pierre Loti en 1892. Bien d'autres avant lui avaient été « victimes » de ce sortilège. Dès le début du XIXe siècle, peintres et écrivains voyageurs découvrent l'importance des arts de l'Islam. Ils sont les premiers « passeurs » de l'Orient, rapportant dessins, objets et descriptions et s'interrogeant sur ces pays. Les architectes y contribuent avec les travaux de Pascal Coste ou de Jules Bourgoin, qui recherchent la « clé géométrique » de l'art arabe et révèlent une « autre poétique ». Esthètes et érudits tels Delort de Gléon, Goupil-Fesquet, Adalbert de Beaumont, Davillier ou Prisse d'Avennes rassemblent des collections, publient planches et documentations. Les Expositions universelles stimulent la renaissance des arts industriels et la vogue orientaliste. Au fil des premières expositions d'« art musulman », collectionneurs et conservateurs écrivent les chapitres d'un art resté longtemps sans histoire et qu'illustre désormais le huitième département du Louvre.
Christine Peltre retrace ici l'itinéraire d'une redécouverte, au long d'un siècle qui apprend à « voir avec d'autres yeux ».
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