"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un soir de novembre 2020, dans une petite ville balnéaire au bord de l'Océan où j'étais venu passer quelques jours pour finir d'écrire un autoportrait, j'ai été victime d'une violente hémorragie interne entraînant une perte d'oxygène dans le cerveau. On m'a emmené en urgence dans un hôpital, en haut d'une colline, qui me rappelait quelque chose...Entre veille et sommeil, dans les parages de la mort, de brèves scènes hypnotiques se déroulaient. Des blocs de réalité autonomes, étrangers à moi mais dont je faisais partie, très élaborés, comme mis en scène. Ils étaient menaçants et sauvages, reflets de notre temps.D'où venaient-ils?
Jean Jacques Schuhl écrit bien, ce n'est pas nouveau. Ce qui est intéressant ici, c'est la manipulation de la langue afin de décrire des situations qui ne proviennent d'à peu près nulle part. Ni de la réalité, ni de l'imagination, mais simplement d'une hémorragie interne, soit d'un territoire pas vraiment référencé. Onirique sans être cauchemardesque, le roman se structure au fil de l'écriture en pilote automatique. On suit, comme l'on pouvait suivre les surréalistes, sans savoir où l'on va. Sans que le conformisme littéraire nous manque. On finit par ce plaire dans ce cerveau mal oxygéné. Il offre des moments de liberté que l'on a de plus en plus de mal à trouver dans les cerveaux de compétition.
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