Quand la littérature célèbre l'amour... ou en dénonce les ravages
À l'automne de l'année mille-neuf-cent-soixante-et-onze, une famille composée de six enfants délurés et de leurs parents vit une existence paisible à la campagne. La mère, bientôt malade, est l'objet de l'attention tendre et des soins empressés du père et de ces enfants aimants, à la fois graves et légers, introspectifs et expressifs.
À leur récit de ce passage obligé par le malheur et le chagrin s'enchevêtrent divers événements ponctuant l'histoire récente du Québec et du monde. Comme si l'aventure humaine n'était en vérité ni petite ni grande, mais jalonnée de faits, de courants et de hasards, tragiques ou frivoles, formant à la fin un collier, ou une chaîne, celle de cette existence dérisoire et merveilleuse que nous traversons tous.
Quand la littérature célèbre l'amour... ou en dénonce les ravages
J’ai toujours plaisir à retrouver la plume du québécois Jean-François Beauchemin, plume trempée dans l’émerveillement de toute chose.
Nous sommes dans les années70, et la famille Cresson, riche de ses six enfants, partage avec bonheur une vie simple à la campagne et la tristesse semble n’avoir pas de prise sur eux. Leur père dit d’eux : « Ils peuvent être tristes, plus tristes qu’un jour de pluie. Seulement, la beauté les guérit de tout. »
Hélas ! Ce bonheur s’assombrit le jour où l’on apprend que la mère est atteinte d’un cancer foudroyant qui lui laisse peu de temps à vivre.
Ce roman, qui aurait pu tomber dans l’apitoiement et l’affliction, reste dans la douceur et l’empathie.
Léonard, le cadet de la fratrie, est le narrateur de ce drame familial. De lui, il dit : « Je n’étais bon qu’à rêver et à aimer les gens, les bêtes et les paysages. » et c’est avec cette empathie, cette générosité qu’il raconte ce combat d’une mère aimée et aimante et le soutien d’une famille. Confrontés à la maladie et à la fin proche et inéluctable de leur mère, les six enfants développent une maturité étonnante pour leur âge.
« …et c’est ainsi que nous vieillissions avant l’âge et devenions à cause du cancer sans doute des jeunes gens très mûrs en dépit des traces encore fraiches laissées par eux dans l’enfance. »
Malgré un dénouement fatal, la vie continue et les saisons déploient leur beauté dans un monde ou l’histoire poursuit sa route. Rien n’empêche le monde de tourner et, entre lucidité et chagrin, Leonard nous conte avec pudeur l’aventure humaine de la famille Cresson. Ainsi le père se réfugie dans les vers de Baudelaire et la fabrication de chaises tandis que les enfants vont voir le vieux fermier Bertin qui ouvre pour eux son traité de sagesse.
« Il écrivait depuis toujours ce qu’il croyait être un traité de sagesse mais qui dans les faits n’était qu’un long poème céleste et mélancolique avec, au milieu, une grande tempête contenue. »
Un récit merveilleux, tout en mélancolie et en poésie, que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire.
Une famille de six enfants vit au Québec.
Les deux parents leur inculquent la joie de vivre et l'amour de la beauté et de la nature.
C'est une famille heureuse.
Mais en 1971, terrible nouvelle.
La mère âgée de 40 ans à un cancer inguérissable.
Elle s'étiolera au fil des mois.
Le père et les enfants tentent chacun à leur manière de faire face à cette implacable fatalité.
C'est un récit tout en douceur, très certainement autobiographique.
L'écriture très poétique est émouvante.
Certes je l'ai trouvé parfois un peu lent et répétitif, mais ça demeure très beau.
J'ai très envie de lire « Le roitelet » du même auteur.
J'ai découvert l'auteur avec le Roitelet; Le vent léger n'est pas un aussi grand coup de coeur mais l'écriture limpide et souvent poétique me touche autant.
Le bonheur d'abord: un couple aimant et leurs six enfants.(5 garçons et une fille). La nature est toujours présente.
C'est l'un des enfants, Léonard qui est le narrateur; cela commence en 1971.
La quête de la beauté est toujours présente; la fraternité aussi mais c'est plombé d'abord par la mort du grand-père très aimé puis et surtout par la lente agonie de la jeune mère (40 ans et 6 enfants!) atteinte d'un cancer: leucémie aiguë lymphoblastique; pas de traitement possible, il est trop tard.
-pb: je souffre de la même maladie mais pris à temps, ce cancer du sang ne sera pas la cause de ma mort!
La réflexion sur la mort hante ce livre mais n'est pas désespérant car chacun s'efforce de cultiver la joie Un ami fermier les aide à surmonter leur détresse.
Ce livre me marque mais je ne sais pas trop à qui le conseiller, contrairement au Roitelet que je conseille à presque tout le monde (pas à ceux qui aiment l'action ou l'hémoglobine)
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !