"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je viens de rencontrer mes passeurs. Ces hommes qui font désormais partie de ma vie puisqu'ils vont m'aider à la quitter.
Je les ai sentis rigoureux, exigeants, prudents. Et engagés à me tendre doucement la main. Une autre médecine qui, quand elle ne peut plus soigner le corps, se décide à soigner l'âme. » Parce qu'elle aime furieusement la vie et qu'elle est condamnée, Anne Bert a décidé de choisir et de ne pas subir jusqu'au bout les tortures que lui inflige la maladie de Charcot. C'est ce cheminement qu'elle nous raconte ici. Celui de devoir mourir hors-la-loi, et hors-les-murs, puisque la loi française ne l'autorise pas à abréger ses souffrances. Celui aussi de son dernier été.
Il faut découvrir le goût des dernières fois et des renoncements, apprendre à penser la mort, dire au revoir à ceux qu'elle aime, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin.
Un récit poignant, une ode à la liberté et à la vie, permise seulement par sa détermination à dire non.
Je ne connaissais pas Anne Bert.
Je la découvre par ce livre dans des circonstances dramatiques.
Elle nous raconte en effet son tout dernier été, parce qu'elle va mourir.
Elle est atteinte de la maladie de Charcot et a programmé sa fin de vie en Belgique.
Elle profite au maximum de tout ce qu'elle ne verra bientôt plus.
Ses derniers lilas, ses dernières réunions de famille, ses dernières terrasses......
C'est écrit en toute simplicité, avec tact et pudeur, avec poésie aussi.
C'est très émouvant et il est difficile de trouver les mots pour commenter ces derniers moments de vie.
On ne sort pas indifférent en lisant cet ouvrage. Anne Bert nous livre avec sincérité son parcours, son courage, sa pudeur face à la mort. Elle demande l’aide pour partir dignement avant que la souffrance vienne lui gâcher la vie. Son témoignage est bouleversant. L’auteure n’a pas voulu nous faire couler des larmes, elle nous livre toutes ses dernières fois, son entourage, sa famille avec beaucoup de pudeur. Ce merveilleux journal écrit par Anne Bert est un sentiment de sérénité. Une plume savoureuse, douce et poétique.
C’est un hymne exceptionnel à la vie, à l’amour et à la liberté.
J’admire votre courage et votre dignité.
Reposez en paix Madame BERT.
Ce récit est le dernier écrit de Anne Bert, récit dans lequel elle nous livre son combat perdu d'avance face à la maladie.
Alors qu'elle est atteinte de sclérose latérale amyotrophique (SLA) plus connue sous le nom de la maladie Charcot, elle nous livre son ressenti face à son corps qui refuse de faire part unique et entière avec elle, mais surtout comment elle a décidé de vivre ses derniers mois auprès des siens, famille et amis, avant de choisir le moment où ce sera elle et non pas la maladie qui décidera du jour où elle rentrera la grande faucheuse.
Ce récit se veut être une porte sur le choix du malade : il partira quand il voudra. Actuellement en France le malade n'a pas la liberté de ce choix. Il doit pour cela se rendre en Belgique ou en Suisse. Avant de faire le grand pas, le malade peut rencontrer des personnes que l'on nomme "passeurs". Ces personnes apporteront un soutien a ceux qui souhaitent mettre un terme à leur vie quand la médecine traditionnelle ne peut plus soigner le corps.
Ce court récit poignant est emprunt d'une grande humanité car effectuer cette démarche c'est aussi préparer ses proches au départ tout en préservant le bonheur.
Je remercie Netgalley et les éditions Fayard de m’avoir permis de lire ce témoignage bouleversant.
J’avoue que je ne connaissais pas l’auteure, Anne Bert, avant de découvrir la genèse de ce livre dans les médias. J’ai alors appris qu’elle était atteinte de la maladie de Charcot et avait choisi de se faire euthanasier en Belgique, vu qu’en France, on ne peut mourir « dignement » (il s’agit de mon avis personnel partagé avec feue l’auteure).
Ayant « connu » quelqu’un atteint de cette horrible maladie, je souhaitais encore plus lire ce livre. Il s’agit d’un témoignage digne et comme son titre l’indique, il s’agit du tout dernier été vécu par Anne Bert euthanasiée avant que la maladie ne lui « prenne » tout.
On y découvre l’annonce de cette terrible maladie, les moments de partage avec amis et famille mais aussi les instants de doute, de souffrance où la maladie est plus forte et où le corps lâche petit à petit. C’est une maladie sournoise car elle n’est que peu visible mais une fois installée, la fin est inéluctable et ce, dans des douleurs épouvantables.
Anne Bert avait une écriture très poétique, à la fois belle et honorable. Elle n’y cache pas ses souffrances, petites ou grandes comme tout simplement ne pas pouvoir voir grandir ses enfants et petits-enfants. Ce témoignage est bien entendu poignant et ne peut laisser son lecteur indifférent. J’avoue que cela m’a donné envie de découvrir l’un ou l’autre de ses romans (elle a écrit 9 autres livres).
Chronique complète : http://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/01/le-tout-dernier-ete-danne-bert.html
C’est parce qu’elle aimait passionnément la vie qu’Anne Bert a choisi de la quitter dignement sans se laisser emmurer vivante dans un corps qui ne lui répondrait plus.
Sans jamais tomber dans le larmoyant, Anne Bert nous parle avec beaucoup de sérénité et de pudeur dans « Le tout dernier été » de ce qui a compté dans sa vie, de ses choix et de ses convictions.
Elle y évoque l’annonce de la maladie de Charcot, son cheminement intérieur jusqu’au choix ultime du suicide assisté. C’est en Belgique qu’Anne Bert a quitté ce monde, le 02 octobre 2017, la veille de la parution de son livre.
Comment ne pas être ému par tant de courage ?
Comment ne pas se poser des questions sur ces fins de vies tellement dramatiques où la médecine est impuissante à soulager.
Je retiens cette phrase magnifique et terrible à la fois :
« Le goût des dernières fois. Rien à voir avec les premières, les dernières fois ne renversent rien, elles ne procurent qu’un sentiment doux et tiède, presque désolant. J’aurais pourtant tant aimé qu’elles me chauffent, me brûlent et s’inscrivent en moi. Que ce soit organique. »
J’ai fait cette lecture grâce à NetGalley et aux Editions Fayard que je remercie.
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