"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors que les Alliés ont débarqué en Normandie, Fantasio s'apprête à faire sauter un train transportant une unité blindée nazie. Spirou l'arrête juste à temps : c'est un train de déportés ! Et il est même persuadé d'avoir entendu Felix l'appeler d'un wagon ! C'est finalement Spip qui fera sauter le train allemand, vengeant ainsi la mort de Madeleine, la femme qui avait fait entrer Fantasio en Résistance et dont il était tombé amoureux.
Quatre semaines plus tard, les Anglais sont à Bruxelles et Spirou n'a qu'une hâte : s'assurer qu'il s'est trompé et que Felix et Felka, ses amis peintres juifs allemands, sont sains et saufs. Mais les nouvelles dramatiques s'accumulent. Et le retour des déportés, l'épuration, les exactions des résistants de la dernière heure vont révéler encore bien des failles dans l'humanisme de certains des vainqueurs...
Suite et la fin de ce passionnant roman sur la Seconde Guerre mondiale vue par les yeux d'un adolescent ingénu et humaniste et d'un zazou inconscient.
Suite et fin dans cette 4ème partie.
Quel chef d'œuvre ce Spirou, Émile Bravo nous propose dans "l'espoir malgré tout" un Spirou, avant Spirou, une genèse plongée dans les arcanes de la seconde guerre mondiale.
Un récit d'une grande richesse qui ne laissera personne indifférent.
C'est puissant, intelligent, juste, cette série a le don de mettre d'accord les passionnés et collectionneur de BD, les férus d'histoires, les plus jeunes qui cherchent une bd d'aventure sur fond de guerre, les moins jeunes qui ne se lasseront jamais d'une ligne claire classique et épurée et tous les amateurs de bande dessinée quels qui soient !
‘Une fin et un nouveau départ’. Tome 5 ; 4ème et dernière partie très attendue de la série remarquable du Spirou d’Émile Bravo « L’espoir malgré tout ».
Fantasio va faire sauter un train mais se méprend car il s’agit d’un train de déportés. Spirou arrive à temps pour éviter le pire. Par contre après le passage de ce train de prisonniers, arrive le train des soldats allemands que Fantasio veut détruire.
Ici, Émile Bravo va installer dans le dialogue entre les deux amis, la question qui est celle de tuer des êtres humains. Ou pas ?
—Tu ne peux pas tuer des gens le cœur léger…
— Mais tu es un dangereux fanatique de la vertu, toi ! Tu es de ceux qui se faisaient bouffer par les fauves dans l’arène sans broncher…Eh bien moi j’ai choisi de me défendre en détruisant un train, non pas empli de gens mais de bêtes nuisibles.
—Mais les Nazis pensent la même chose des personnes qui sont dans le train qui vient de passer. Tu te mets à leur niveau !
—Comment oses-tu cette comparaison ? Ce sont eux les tueurs !!
— Et demain ce sera toi ! »
Puis, Fantasio ne sait plus où il a mis le détonateur posé dans les hautes herbes du ravin… Mais, à leur surprise, le pont explose sans explication. Enfin si… Spip… L’écureuil porteur d’une conscience vient de venger Madeleine morte sous la torture nazie, la résistante dont Fantasio était follement épris…
Émile Bravo nous conduit vers la fin de la guerre. Les alliés ont créé la débâcle de l’armée allemande.
C’est la libération avec son lot de vengeance, de police belge gestapiste insultée, de collabos humiliés mais aussi de mesquineries et d’erreurs sous la vindicte de foules en colère perdant aussi tout discernement dans la haine sauvage portée à ceux qui les ont tant fait souffrir.
Ce sont aussi les honneurs rendus aux uns et aux autres et bien sûr à nos deux courageux héros, Spirou et Fantasio.
Mais cette liesse ne réparera pas le chagrin laissé par les disparus dont le couple d’amis juifs de Spirou, le peintre Félix et sa femme qui au-delà d’être des personnages de la BD ont aussi été des gens dans la vraie vie.
En fin d’album, on trouve une reproduction de la toile « Le triomphe de la mort » de Félix Nussbaum (Osnabrück 1904 – Auschwitz 1944), le dernier tableau qu’il a peint avant son arrestation en juin 1944. Félix Nussbaum fut déporté avec sa femme Felka Platek le 31 juillet 1944 dans le dernier convoi parti de Belgique à destination d’Auschwitz-Birkenau, camp d’extermination où ils périrent. Peintre visionnaire, témoin et victime de la Shoah, un musée lui est consacré en Allemagne dans sa ville natale.
Au Moustic Hôtel, Spirou trouve une lettre de son amoureuse partie en Ukraine. Après avoir vécu un enfer indescriptible en Russie qui l’a totalement transformée, Kassandra l’informe qu’elle va rejoindre un foyer juif en Palestine et s’y installer avec d’autres rescapés.
Quant à Spirou et Fantasio, en route pour Troufignac ! Euh… Champignac… pour un nouveau départ !
Émile Bravo, avec cette idée géniale mais osée, de faire vivre Spirou et Fantasio dans le contexte de la 2eme guerre mondiale, a conduit cette série de 5 albums vers une brillante réussite grâce à son talent de scénariste et de graphiste mais aussi son plein d’humanisme.
A saluer chapeau bas.
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