"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Monsieur Louis lègue l'ensemble de ses biens : sa maison, sa forêt peuplée de sangliers, son élevage de porcs et même Aimé, le narrateur et homme à tout faire de la propriété, à cinq de ses anciens clients chasseurs. Ceux-ci sont pressés d'hériter mais le notaire qu'ils attendent dans la propriété du défunt, ne viendra pas.
On se surprends à sourire plutôt souvent, et même parfois à rire.
« Le joli mois de mai » est simplement jubilatoire.
Raconté d’une écriture naïve, qu’il m’a fallu apprivoiser au fil des pages, j’ai pris énormément de plaisir à comprendre petit à petit cette énigme réjouissante et bien ficelée.
Le joli mois de mai est un livre très court, un huit clos.
L’histoire est racontée par Aimé à la première personne. C’est un jeune homme qui a l’air un peu simplet dans sa façon de parler. Il raconte comment après la mort de son patron, Monsieur Louis, les cinq héritiers ont accouru au domaine.
Les cinq héritiers forment une belle brochette de personnes intéressées par l’argent qui n’attendent qu’une chose, hériter sans vraiment pleurer le mort.
Malgré le titre très poétique du livre, le roman n’a rien de doux.
Le roman est noir avec un humour très cynique et j’avoue, je ne m’y attendais pas du tout! J’ai quand même rigolé et beaucoup souri. En réalité, la fin a renversé mon impression sur le livre et j’ai beaucoup apprécié.
Je vous recommanderais de vous faire votre propre opinion et je pense que c’est un livre qui s’apprécie une fois refermé avec du temps et du recul.
« Le joli mois de mai » nous conte l'histoire de Monsieur Louis qui a été retrouvé mort, une balle dans le corps. A travers la rencontre de ses héritiers qui se réunissent pour se départager les biens de cet homme, on va en apprendre un peu plus sur leurs passés, pourquoi ils sont tous réunis sans se connaître, pourquoi Monsieur Louis est mort.
Ce récit est narré à la première personne du singulier, du point de vue de Aimé, l'homme à tout faire de Monsieur Louis.
Tout d'abord, je tiens à souligner le talent de Émilie de TURCKHEIM : son écriture est juste envoutante. On a vraiment l'impression d'être dans la tête d'Aimé ou de l'écouter raconter son histoire. Chaque mot est bien réfléchi et un vrai travail psychologique a été effectué par l'auteur. La narration atteint un tel niveau d'oralité que s'en est impressionnant.
L'histoire quant à elle est vraiment bien montée.
On peut être déstabilisé au début car il y a beaucoup de secrets dans les évènements qui se sont passés et l'on sent que le narrateur connaît tout mais se retient de tout nous dévoiler pour garder le suspens. La tension augmente d'un cran à chaque page tournée et n'atteint son paroxysme qu'au prologue qui est vraiment poignant, cinglant, déchirant de vérité.
Les personnages sont très biens choisis et ont tous leurs caractéristiques propres.
Certains sont attachants, comme Sacha MILOU qui tient un commerce plus que douteux ( un bordel ). D'autres font vraiment peur, comme Martial qui est défiguré et a des réactions imprévisibles.
Mention spéciale pour Lucette. Personnage mort au moment où se déroule l'action, elle tient quand même une grande place dans tout le récit. Charismatique, attachante, droite, elle a des défauts comme chaque homme sur terre mais reste le personnage le plus juste. Chaque fois qu'elle est mentionnée, nous avons le droit à un joli retour en arrière ou à des citations vraiment époustouflantes.
Les flash-backs sont agréables, bien maîtrisés, bien placés.
Chaque retour en arrière nous donne de nouveaux indices sur le « pourquoi sont-ils tous réunis ici ? », « pourquoi Monsieur Louis est mort ? », « que se passe-t-il donc dans cette fichue maison ? ».
Nous sommes des spectateurs-enquêteurs car tout est suggéré. Quand on pense deviner, on découvre une autre vérité. Petit-à-petit, l'auteur nous fait traverser un chemin que l'on ne voyait pas, pour nous mener à sa fin.
Car oui, la grande richesse de ce récit c'est que, du début jusqu'à la fin, on ne s'attend pas à ce qu'il va se passer.
Chacun cache son jeu, l'auteur cache son jeu et le livre aussi.
En conclusion, « Le joli mois de mai » nous usurpe jusqu'à son titre : rien de dedans n'est joli, ni gai, sauf cette époque révolue que les personnages regrettent tant.
Emilie de TURCKHEIM ne nous narre pas un joli conte : c'est une danse macabre, avec comme chef d'orchestre la vengeance, qui ne peut finir que dans le sang,
De la première ligne jusqu'au dernier mot, l'auteur arrive à nous maintenir en haleine, à nous hypnotiser : on en veut toujours plus.
Préparez-vous à être surpris.
Un livre à lire pour tous les fans d'histoires macabres, de vengeance, de suspens intense.
( http://lectrice-lambda.skyrock.com/3219677397-Le-joli-mois-de-mai-Emilie-DE-TURCKHEIM.html )
Ce court roman est d'une intensité remarquable et rien que sa construction, est en soi, un véritable petit chef-d'œuvre.
Toutefois, le trait le plus remarquable de cet écrit est le contraste qui existe entre le style d'une naïveté extrême employé par l'écrivain et l'extrême gravité des faits révélés.
L'épilogue terminé, j'ai su, instantanément, que les personnages du joli mois de mai me hanteraient un bout de temps encore, signe que le livre en vaut le détour...
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Bonjour, si vous aimez le contraste gravité/humour, je vous invite à lire Charles Dickens, mais je ne vous apprends sûrement rien, je n ai pas pris le temps de consulter votre bibliothèque dans son intégralité.