"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a soixante ans, le 25 novembre 1959, disparaissait Gérard Philipe. Il avait trente-six ans.
Juste avant sa mort, ignorant la gravité de son mal, il annotait encore des tragédies grecques, rêvait d'incarner Hamlet et se préparait à devenir, au cinéma, le Edmond Dantès du Comte de Monte-Cristo. C'est qu'il croyait avoir la vie devant lui. Du dernier été à Ramatuelle au dernier hiver parisien, semaine après semaine, jour après jour, l'acteur le plus accompli de sa génération se préparait, en vérité, à son plus grand rôle, celui d'un éternel jeune homme.
Bel hommage de Jérôme garcin au père de son épouse en narrant les derniers jours de la vie de Gérard Philippe. On découvre où re-decouvre, dans ce roman, la carrière courte mais intense de cet acteur de cinéma et de théâtre et aussi sa passion de faire des enregistrements audio de littérature. Bonne lecture
Un bel hommage à Gérard Philipe, un émouvant récit sur les derniers mois de sa vie, tendre et bouleversant.
Gérard Philipe si beau, si talentueux, si engagé est mort à la veille de ses 37 ans.
Jérôme Garcin qui a épousé, Anne-Marie sa fille, reconstitue les derniers mois de l'acteur.
De Ramatuelle, heureux, insouciant à son enterrement, nous le suivons vers l'inéluctable fin.
Ce récit est également un hommage à Anne, son épouse qui lui cachera sa maladie et lui permettra ainsi de partir sans peur.
Chaque chapitre se veut un jour de la fin de sa courte vie avec les amis qui viennent le voir, ses pensées, ses projets, des oeuvres à annoter, ses convictions et engagements.
Le style est poétique et sans pathos. A lire.
Au travers de ce dernier hiver de Gérard Philippe, Jérôme Garcin retrace (en accéléré) la vie et la carrière de ce beau-père qu'il n'a pu rencontrer.
Pendant les vacances d'été de 1959, Gérard Philippe se sent un peu patraque, manque d'énergie, mais l'année écoulée fut éreintante entre tournages et théâtre.
Il profite de la chaleur tropézienne, qui cette année le fait un peu souffrir, il joue avec ses enfants, lit et discute avec Anne, son épouse, se plonge dans les textes qu'il aimerait jouer, notamment certaines pièces des tragédiens grecs antiques ...
Au retour à Paris, la fatigue persistant il se résout à consulter un ami. Les premières examens radiologiques ne révèlent rien ... De séjours africains il a été peut être contaminé par des amibes, qui pourraient avoir provoqué un abcès au foie...
Les chirurgiens ouvrent et referment après avoir découvert une tumeur inopérable. Ils annoncent le diagnostic à Anne et tous conviennent de n'en rien dire à l'acteur.
Il décèdera trois semaines plus tard !
Une vie brève, mil n'a même pas atteint son trente-septième anniversaire, mais 60 ans après sa mort, il est toujours connu, apprécié et célébré !
Un très très beau témoignage sur la vie d'un homme à qui tout a souri ... sauf la vie !
Un bel hommage :)
D'août 1959 au 29 novembre 1959, ce sont les derniers mois de Gérard Philipe.
36 ans, c'est bien jeune pour mourir.
Quand on a tant de talent, tant de projets.
Jérôme Garcin, gendre de Gérard Philipe lui rend un bel hommage.
Évolution de sa maladie à partir du diagnostic implacable :
Cancer.
Il ne lui reste que quelques mois à vivre, il ne le saura pas.
Souvenirs des derniers moments avec Anne, sa femme.
Évocation de sa carrière, de ses pièces.
Rencontre avec ses amis.
Jérôme Garcin met toujours beaucoup d’émotion et de délicatesse dans ses portraits.
Sensible à l’écriture de Jérôme Garcin et admiratrice de Gérard Philippe, j’attendais beaucoup de ce récit, hommage à l’artiste.
Sur le fond, la narration est riche de reconnaissances aux femmes et hommes qui ont travaillé avec Gérard Philippe, ceux qui l’ont orienté dans son parcours, ceux qui l’ont inspiré, ceux qui ont travaillé à ses côtés, comme ceux qui l’ont accompagné dans sa lutte contre une maladie dont Anne, son épouse, avait décidé de ne pas lui en révéler la nature.
De grands noms et des références d’œuvres gigantesques, les rôles de l’artiste au théâtre ou au cinéma comme des symboles indissociables de l’Homme, mais qui, dans l’espace qui leur est dédié, lui feraient presque de l’ombre.
Mais surtout, je regrette que le récit poignant relatant ses derniers jours et son dernier voyage placent ce livre à la lisière du voyeurisme.
Sur la forme, la plume de Jérôme Garcin est constante et excelle notamment dans la manière d’exprimer les sentiments des personnages. Dans ce livre précisément, outre la réserve que j’ai pu émettre ci-dessus, je reconnais que des souvenirs des dernières vacances en famille à Ramatuelle au dernier voyage du Cid vêtu de ses habits de scène, tout y est pour mettre à l’honneur un homme prestigieux.
Consciente de l’ambiguïté de mon avis, celui-ci reflète effectivement mon indécision sur cette lecture qui m’a permis de me remémorer avec plaisir « cet éternel jeune homme ».
A partir des écrits et témoignages des amis et de la famille, « Le dernier hiver du Cid » raconte les trois derniers mois de la vie de Gérard Philippe. Jérôme Garcin relate la façon dont l’acteur a quitté son trône de lumière pour combattre une maladie dont on lui a caché le nom.
Le portrait dressé par Jérôme Garcin alterne la description du roi en lumière et de l’homme avec ses peurs et ses doutes. Le public connait le premier et n’avait jamais imaginé le second. De cet enfer qui détruit le corps de Gérard Philippe, Jérôme Garcin choisit aussi de raconter son esprit, alerte qui trouve le pouvoir de l’après dans les tragédies grecques.
Ce livre est dédicacé à la femme de Jérôme Garcin, la petite Anne-Marie. Elle s’était aperçue malgré le silence de sa mère que quelque chose rendait vulnérable son géant de père…
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/05/09/le-dernier-hiver-du-cid-jerome-garcin/
De la fatigue estivale et inexpliquée à Ramatuelle, jusqu'au funeste 25 novembre à Paris, Jérôme Garcin nous raconte, dans une langue magnifique, les dernières semaines de Gérard Philipe. Plus qu'au héraut du théâtre français, plus qu'à l'éternel jeune premier du cinéma, plus encore qu'au génie dramatique qu'il était, c'est à l'époux, au père, à l'ami fidèle, qu'on s'attache dans ces pages. On voudrait tant que le chirurgien se soit trompé, on aimerait tant qu'un miracle se produise !
Le dernier hiver du Cid, c'est le récit d'un astre qui s'éteint.
Et c'est un très beau livre.
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