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En trois tableaux et trois voyages, ce roman dessine des itinéraires italiens, loin des sentiers battus. Le premier trajet qu'emprunte la narratrice, seule, avait été planifié à deux. Mais M., l'être aimé, est décédé deux mois plus tôt. Nous sommes en janvier, et les brumes enveloppent les collines autour d'Olevano, près de Rome, où une maison avait été louée par le couple. La narratrice a emporté quelques vêtements du défunt, mais on lui dérobe la valise juste avant son arrivée. Elle essaie de prendre ses marques malgré tout, se promène dans les oliveraies, va jusqu'au cimetière de la petite commune, se renseigne sur les gens enterrés sur place.
Un autre souvenir d'Italie lui revient. Elle est adolescente, son père est amoureux de la langue italienne et du pays. Une effrayante dispute entre ses parents précède alors un incident sur la plage, quand le père nage si longtemps et si loin de la côte que tout le monde le croit noyé. La petite fille pense qu'elle devra rester en Italie et se débrouiller avec les quelques mots que le père lui a appris...
Puis la narratrice adulte entreprend un autre voyage en explorant la région du delta du Pô. Elle cherche le jardin des Finzi-Contini à Ferrare, longe des canaux déserts et découvre des stations balnéaires abandonnées. Elle visite une nécropole étrusque, et devant les mosaïques de Ravenne, repense à son père et à ses explications.
Les choses rapportées, les anecdotes et péripéties se déploient sous nos yeux dans des nuances infinies pour dire les couleurs, les odeurs d'un bosquet, d'une colline, d'une plage, d'un canal, d'un olivier, du ciel. En creux, ce texte d'une infinie richesse, sublimant les paysages et les lieux traversés par une langue inouïe de précision, raconte le deuil, l'absence et l'amour.
Composé de trois parties, ce roman décrit le séjour d'une femme en Italie .
Peu de temps après la mort de son mari, une femme décide de faire seule le voyage projeté à deux en Italie, elle loue une petite maison sur les hauteurs d'un village , c'est encore l'hiver , comme dans son coeur ravagé par le chagrin et occupe son temps à observer le paysage, les habitants, la lumière changeante . Elle se promène , munie de son appareil photo dans les chemins qui la ramènent de façon quasi obsessionnelle vers le cimetière de la commune .
Les descriptions sont très détaillées, que ce soit la nature, flore et faune, essentiellement les oiseaux ou les gens qu'elle rencontre au cours de ses pérégrinations ou bien qu'elle scrute avec des jumelles .
L'écriture est très belle mais le ressenti est particulièrement triste .
Dans la seconde partie, elle évoque à travers ses nouvelles destinations les souvenirs de ses voyages lorsqu'elle était enfant avec son père et la disparition de celui-ci .
Le récit se termine par la description du tableau de Fra Angelico, la Lamentatio, tableau funèbre qui résume bien l'ambiance de ce livre .
Le thème du deuil est omniprésent , et j'ai réalisé cette lecture en plusieurs fois pour ne pas sombrer dans la mélancolie de ces pages même si l'écriture est fort belle et qu'à travers la perte est évoqué aussi l'amour .
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