"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
2015, un barman ayant fait voeu de chasteté s'intéresse malgré lui à une cliente qui s'appelle tantôt Oscara, tantôt Fanny ou Cléopâtre. 1999, sous la pluie de bonbons d'une piñata, un adolescent tombe amoureux de sa tante. 1899, au nord des États-Unis, dans un village reculé, un pasteur récite à ses fidèles des passages salaces de la Bible. 2027, trois jeunes femmes se moquent en secret du gourou de leur communauté d'extinctionnistes. Quelque chose ne colle pas, n'a jamais collé dans le rapport entre sexe, amour et procréation. Des générations de personnages, coincés par les normes sociales, testent tour à tour les limites de la décence. Mais entre le tabou et l'acceptable, la frontière n'est pas aussi claire qu'on aimerait le croire. Pas plus qu'entre la vérité et le mensonge...
Fresque vaste et captivante, La Trajectoire des confettis, premier roman de Marie-Ève Thuot, déchiquette en une pluie de confettis le grand cliché des romans d'amour, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Je suis désorientée en refermant ce roman.
Les 200 premières pages m'ont accrochée et j'ai été attirée par cette fresque familiale.
J'ai aimé découvrir qui était le père, le frère, la soeur, la mère, le beau-père, le neveu, la tante, le fils,... de qui.
Il est question d'amour, de tabou, de liberté, de savoir s'extraire des préjugés, de traumatismes, de filiation, de vie et de mort.
Et puis, cela se disperse, cela s'enlise. Il y a du sexe pour du sexe. On s'éloigne des personnages sauf de Xavier pour qui je garde une affection.
Le style est agréable mais le rythme est lent, trop lent.
C'est inégal, je suis mitigée mais c'est un premier roman (et finalement quel roman dans son originalité et sa densité) et l'auteur a indéniablement un talent d'écriture et sait raconter des histoires.
La trajectoire des confettis ce sont des moments de vie. Des individus, certains unis par des liens familiaux, nous font découvrir leur philosophie de vie, et leurs visions atypiques de l’amour, des relations humaines.
Au commencement, les liens entre les personnages peuvent être difficiles à suivre. C’est donc munie d’un carnet, stylo, et d’une ébauche d’arbre généalogique que j’ai poursuivi ma lecture.
L’intérêt de l’histoire tient en la personnalité de chacun des personnages : leur personnalité complexe les rend particulièrement attachants. Et l’écriture percutante de l’auteure fait que, malgré la longueur du roman, on ne s’ennuie pas. On s’identifie, un peu, beaucoup, et passionnément aux membres de cette grande famille, aux mœurs parfois dissolues. On est loin de la bien-pensance, et cela fait du bien.
Ce premier roman est remarquable par sa finesse, et par les messages de tolérance qu’elle adresse.
La trajectoire des confettis embarque le lecteur dans un tourbillon qui l’élève et l’amène à s’interroger sur ses propres mœurs. Une très belle réussite.
Heureusement que je ne suis jamais travaillée par la tentation de retracer l’histoire d’un roman avant d’en parler car, en l’occurrence, je serais bien embêtée…Résumer La trajectoire des confettis de Marie-Eve Thuot, auteure québécoise dont le livre fait partie de la sélection du Meilleur Roman Points, reviendrait à essayer de ramasser lesdits confettis un à un dans leur intégralité après le passage d’un défilé de Carnaval ! Les histoires y foisonnent, les personnages y abondent, les époques s’y entremêlent et les réflexions philosophiques y jaillissent à qui mieux mieux, bousculant au passage quelques schémas bien établis en matière d’amour, de couple, de parentalité de procréation avec ou sans sexe, de sexe avec ou sans procréation (essentiellement sans, d’ailleurs, mais avec tout un tas d’autres trucs comme de l’alcool, de l’amour, de l’inceste ou du plaisir).
On met une bonne centaine de pages à être à peu près au clair avec la fratrie « centrale », Zack, Xavier et Louis (et Jocelin, en fait), leurs parents, Matthew et Alice (et Jacques, en fait) et leurs compagnes (Charlie et…nan, laissez tomber en fait…) et il en faut bien quatre fois plus pour voir se dessiner, enfin, avec une certaine netteté la colonne vertébrale de ce roman qui en compte la bagatelle de 600. Je ne vous cache pas que c’est un peu beaucoup. Néanmoins, je ne peux nier qu’il se détache de ce fouillis un peu baroque une sorte de charme auquel j’ai succombé avec bonheur, me laissant porter par la plume fluide de Marie-Eve Thuot, sa faculté d’analyse psychologique fine et bienveillante, sa propre surprise devant ses personnages aux vies complexes, voire chaotiques, son aptitude à nous mener, à leur suite, dans les méandres pleins de curiosités que sont les relations humaines.
Si les confettis lancés lors d’un mariage symbolisent le bonheur et la fertilité, cette saga familiale n’est pas un éloge du bonheur et la fertilité semble n’y être qu’un fardeau.
Une peinture de mœurs des couples trentenaires qui traite de toutes les formes d’alliances maritales et de tous les styles de sexualité, en s’appuyant sur les origines des comportements des personnages, venues du vécu de chacun.
Avec cette famille québécoise de quatre frères, de leurs parents, de leurs enfants et de leurs partenaires nombreuses et variées, l’auteure nous entraîne dans un tourbillon de vies complexes, sur fond de mouvements indépendantistes et extinctionnistes.
Cette chronique à la construction originale jonglant avec le temps et les couples, m’a fait quelques fois sourire en reconnaissant des personnages ou des situations vécues. Pourtant, malgré l’érotisme omniprésent et quelques scènes de chirurgie assez sanglantes, rien n’est parvenu à m’ôter une sensation de lourdeur et d’inertie qui m’a empêchée d’apprécier réellement cette lecture.
Ce roman assez long et souvent répétitif, révèle néanmoins la finesse d’observation de Marie-Eve THUOT pour ses semblables et, en levant de nombreux tabous, reste une réflexion intéressante sur le couple et la parentalité dans notre société.
Janvier 2015 : Xavier qui est barman chez Hélie va servir des shots de « cerveaux » (une mixture alcoolisée très sucrée, à base de schnaps, de Baileys et de grenadine) à une jeune femme délurée (qui dit se prénommer Fanny) et qui le trouble vaguement …
1984 : Alice apprend avec stupeur et chagrin que la maitresse de Matthew est enceinte et va accoucher en même temps qu’elle – et que ce dernier voudrait bien continuer de mener cette double vie … Pas question pour Alice qui va le quitter et proposer à Jacques de devenir le père de l’enfant qu’elle porte …
2015 : Zack et son épouse Charlie forment un couple très « moderne et libre » et tiennent à le faire savoir, ce qui n’est pas sans agacer leur entourage …
Xavier, Zack, Charlie, Louis, Alice, Jacques, Diane, Matthew, Justin, Rosalie … (et bien d’autres !) sont au coeur de ce magnifique roman. Vous découvrirez – au fur et à mesure de l’avancement de votre lecture (une intrigue qui se déroule entre 1984 et 2026 pour être précis) ce qui les lie dans l’existence … L’auteure nous plonge, pour notre plus grand plaisir, dans une multitude de délicieuses tranches de vie. Des micro-anecdotes, au cours desquelles vous ne manquerez pas de vous attacher à ce foisonnement de personnages, parfois touchants, parfois irritants …
L’originalité se situe principalement dans la construction de ce texte qui nous balade d’une époque à une autre en remettant finalement les évènements dans le bon ordre ! On ne s’ennuie pas une minute au cours de ce charmant récit québécois, plein de surprises ! Vous l’aurez bien compris : j’ai adoré !
Je suis soufflée, bluffée par le talent de cette jeune autrice dont ce pavé ambitieux de 620 pages est le premier roman.
A travers l’histoire de 4 frères, elle s’interroge sur les relations amoureuses, et notre rapport à la sexualité. Entre désirs, tabou, morale, interdits et mensonges, la frontière n’est pas aussi claire qu’on aimerait le croire.
« Le concept de l’amour ne peut pas se comparer d’un siècle à l’autre, on ne doit pas juger les époques antérieures à la lumière de nos valeurs » (page 368)
Notre rapport à l’autre et notre appréhension du désir est disséqué à travers l’expérience de plusieurs personnages, sur 4 siècles, de 1899 à 2027. Elle dresse une cartographie des relations amoureuses, de celui qui a fait vœu de chasteté, à ce gourou obsédé par les femmes stériles, en passant par la nymphomane et le couple interdit par les mœurs.
Les personnages sont attachants, les changements d’époques sont maîtrisés, l’écriture est poétique et émouvante. Elle n’est jamais crue et ce, malgré le sujet. Avec un talent fou, Marie-Eve Thuot explore normes et tabous qu’elle met à mal et qu’elle fait exploser comme une pluie de confettis. Un énorme coup de cœur pour ce grand roman qui révèle un nouveau talent. A découvrir de toute urgence !
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