"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Professeur d'art et alpiniste de renommée internationale, Jonathan Hemlock est surtout un tueur spécialisé dans les sanctions :
L'assassinat d'agents ennemis pour le compte de l'organisation secrète CII. En représailles du meurtre d'un agent du CII, Jonathan doit infliger une nouvelle sanction. Sa cible fait partie d'une équipe qui va tenter l'ascension d'une des plus dangereuses montagnes des Alpes, l'Eiger par la face Nord. Hemlock se joint à cette expédition en vue d'exécuter sa mission. Seul problème : il ignore lequel de ses trois compagnons de cordée est l'homme à abattre.
« Peut-être sera-t-il considéré comme idéal pour ce qu' attend de lui le Service de Renseignement, mais je dois signaler que le sujet est, à mon avis, une personnalité quelque peu incomplète. Et socialement très dangereuse. »
Excellent roman de Trevanian ( Rodney Withaker) au style minutieux, à l'action audacieuse et à l'humour mordant.
Adrénaline glacée.
Ecrit avec humour, sans prétention, distrayant, malgré une longueur dans la partie centrale.
Un classique ! Et comme je n’ai jamais vu l’adaptation cinématographique (1975) réalisée par Clint Eastwood, c’est sans aucun a priori que j’ai abordé la personnalité de Jonathan Hemlock, un professeur d’histoire de l’art, esthète, amateur de peinture impressionniste, beau, ultra viril, alpiniste émérite, implacable, performant. Mais ses goûts et ses envies en ont fait un tueur à gages, responsable des sanctions pour un organisme secret mais officiel. Là également, sans aucun état d’âme, il remplit chacun de ses contrats afin d’acheter une église qu’il transformera en domicile, ou acquérir une toile de Camille Pissarro. Mais, sans qu’il le sache, il présente une importante faille : il est profondément narcissique. Si bien qu’il suffit de jouer sur cette corde sensible pour le manipuler.
L’action se déroule en 1969 (l’alunissage d’Apollo 11 est évoqué dans les dernières pages). Si bien que le roman devient un constat de la société occidentale de l’époque, de la libération sexuelle, des tensions politiques entre différents blocs, etc. Il explique également, un peu comme dans les romans de John le Carré, les ressorts des affaires d’espionnage mais le personnage de Jonathan est bien plus proche du héros de Ian Fleming, pas trop complexe, ne faisant pas preuve d’empathie avec ses cibles, pas très discret non plus. Un héros typique des Seventies !
L’intrigue elle est menée par des étapes de plus en plus resserrées sur le dernier contrat, jusqu’à la révélation des dernières pages (que j’avais éventée par simple logique) mais très bien amenée. Donc cela reste un classique, même pour moi qui ai lu bien des romans d’espionnage.
Je gardais un bon souvenir du film " la sanction" sorti en 1972 avec Clint eastwood. Je m'étais acheté il y a quelque temps la belle réédition du livre par les éditions Gallmeister. Le livre trainait sur mes étagères et puis , je me suis lancé.
Et là, J'ai dévoré ce bouquin. D'une certaine façon, on pourrait dire que c'est du roman de Gare. Mais de la très bonne littérature populaire. C'est vraiment bien écrit avec beaucoup d'humour. Les personnages et l'étude des relations humaines vu par Trevanian ne manquent pas de piquant. Si en plus, vous aimez les histoires de montagne et d'alpinisme , c'est un must. En revanche, on ne peut pas dire que cette partie soit la plus réaliste.
Mais c'est vraiment passionnant.
Je pense que je vais rapidement m'attaquer aux autres livres de Trevanian.
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