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La rougeur d'umbriel

Couverture du livre « La rougeur d'umbriel » de Odile Cohen-Abbas aux éditions Esprit Des Peninsules
Résumé:

La Rougeur d'Umbriel raconte une histoire étrange, aux épisodes inouïs et violents, qu'elle cherche à voiler plutôt qu'à dévoiler.
Car si elle les décrivait explicitement en termes trop clairs, ils seraient insoutenables. Voilà qui ne manquera pas de déconcerter les lecteurs médiocres, ne... Voir plus

La Rougeur d'Umbriel raconte une histoire étrange, aux épisodes inouïs et violents, qu'elle cherche à voiler plutôt qu'à dévoiler.
Car si elle les décrivait explicitement en termes trop clairs, ils seraient insoutenables. Voilà qui ne manquera pas de déconcerter les lecteurs médiocres, ne souhaitant qu'une distraction banale dans la lecture.
Mais c'est l'occasion de se souvenir de ce que disait dans Amers Saint-John Perse, à qui l'on reprochait ses splendides énigmes : Ils m'ont appelé l'Obscur et j'habitais l'Éclat . Odile Cohen-Abbas confirme ici le jugement auquel nous incitait Le Livre des virginités (Éditions Comp'Act) : il n'y a rien de comparable dans la littérature moderne. Qu'on l'en blâme ou qu'on l'en loue, qu'on déteste sa façon non-conformiste d'écrire une fiction ou qu'on en soit enivré comme
d'une liqueur verbale distillée par son psychisme féminin, il reste qu'elle a choisi d'être l'exception plutôt que la règle, et de s'aventurer sur le chemin le plus difficile de l'écriture. Une telle bravoure mérite l'attention et l'estime de tous les lettrés.
(extrait de la préface de Saran Alexandrian)
À l'heure où une telle nous assène la révélation que les hommes ont tendance à plaquer les emmerdeuses au profit de top models (mais tout cela reste en famille), où telle autre recopie la liste de ses commissions en signe d'hypermodernité littéraire, où telle autre encore nous inflige l'interminable visite guidée de ses muqueuses, à l'heure où la gent de lettres masculine n'est pas en reste, qui nous impose la tragédie de la déprime, le drame de l'orgelet, l'épouvante du rhume des foins, qui solde en place publique jusqu'au plus sordide secret d'enfance, qui cultive intensivement l'exhibitionnisme
médiatique, qui vide ses fonds de tiroir jusqu'à l'ultime note de blanchisseur, Odile Cohen-Abbas vient opportunément nous rappeler que le caniveau n'est obligatoire que pour les chiens.

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