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La poupée qui fait oui

Couverture du livre « La poupée qui fait oui » de Agnes De Clairville aux éditions Harpercollins
Résumé:

Fin des années 1980. Une école d'ingénieurs bâtie dans une ville nouvelle à l'écart de tout. Un bizutage, des soirées, les premières fois. Arielle, seize ans, issue de la bonne société versaillaise, fantasme les garçons et l'amour physique. Alors qu'elle se laisse porter par cette vie loin des... Voir plus

Fin des années 1980. Une école d'ingénieurs bâtie dans une ville nouvelle à l'écart de tout. Un bizutage, des soirées, les premières fois. Arielle, seize ans, issue de la bonne société versaillaise, fantasme les garçons et l'amour physique. Alors qu'elle se laisse porter par cette vie loin des siens, Éric, un étudiant magnétique de six ans son aîné, va croiser son chemin.
Le départ de sa fille est l'occasion pour Inès de revivre sa propre histoire : la rupture avec un monde clos et pétri de traditions, la liberté d'une chambre seule, et puis, très vite, une grossesse, la solitude et le retour à la case départ.
Alors qu'Arielle s'initie à l'amour et cherche son père biologique, les terreurs d'Inès se font de plus en plus prégnantes. Et si un pesant silence s'immisçait dans leur histoire de filles ? Et si la chair de sa chair entrait elle aussi en amour par sidération ?

Une violence qu'on ne nomme pas. Une réalité qui s'impose vingt ans après les faits. À partir d'une tragédie qui touche nombre de femmes, Agnès de Clairville a bâti un roman étincelant où se côtoient la stupeur, la colère, la tendresse et une implacable lucidité.

Lucide, étincellant, tendre [...] Un roman à la fois palpitant et salutaire.
Isabelle Potel, Madame Figaro Ce premier roman est un témoignage d'une force incroyable sur les violences subies par les jeunes filles en milieu étudiant. Un texte à mettre entre toutes les mains. Nathalie Iris, PAGE des libraires Le premier roman d'Agnès de Clairville est l'un des plus bouleversants de cette rentrée littéraire. Valentine Ulgu-Servant, Vanity Fair Pour son premier roman, [Agnès de Clairville] démontre un véritable art du récit et une capacité de marionnettiste à donner vie à des personnages extrêmement différents les uns des autres. Pour le grand bénéfice du lecteur. Patrick Coulomb, La Provence Le silence est enfin brisé. Mais la violence, elle, ne s'effacera pas. Clémentine Eveno, Libération À propos de l'autrice Agnès de Clairville est née en 1968 en Normandie et vit aujourd'hui à Marseille. Scientifique de profession, elle a d'abord travaillé la photographie avant de se dédier à l'écriture. La poupée qui fait oui est son premier roman.

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Articles (2)

Avis (16)

  • Premier roman autobiographique d'Agnès de Clairville, l'autrice met en scène une galerie de personnages, avec nous évoquons la famille, les traditions, l'éducation, la société, la rupture, les relations mère/fille, le viol, les violences, les ruptures, L'humiliation et le bizutage.
    Agnès de...
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    Premier roman autobiographique d'Agnès de Clairville, l'autrice met en scène une galerie de personnages, avec nous évoquons la famille, les traditions, l'éducation, la société, la rupture, les relations mère/fille, le viol, les violences, les ruptures, L'humiliation et le bizutage.
    Agnès de Clairville exorcise sa propre histoire, elle libère sa propre parole, le rythme est soutenu, les mots sont directs et juste, les chapitres sont courts et alterne les points de vues.

    "Je ne sais pas ce qui m'a pris de me mettre en robe. C'était comme si des serpents vicieux susurraient sur mon passage, à croire que ces mecs n'ont jamais vu les jambes d'une fille. En référence au discours de la semaine dernière, certains m'ont même lancé. Alors, tu gères ?"

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  • A chaque rentrée littéraire, j’aime me laisser tenter par un premier roman. Voici l’élu !

    Roman ou récit autobiographique ? Peu importe ! On surfe sur le thème tendance du moment autour de la vague #metoo .
    C’est la lecture de la presse sur les affaires bien connues, ou les témoignages de...
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    A chaque rentrée littéraire, j’aime me laisser tenter par un premier roman. Voici l’élu !

    Roman ou récit autobiographique ? Peu importe ! On surfe sur le thème tendance du moment autour de la vague #metoo .
    C’est la lecture de la presse sur les affaires bien connues, ou les témoignages de victimes qui prennent la parole plusieurs années après les faits qui ont poussée l’autrice à se lancer (ce qu’elle explique avec une sincérité incroyable en postface de ce roman).

    Cette histoire c’est donc celle d’Arielle jeune fille douée qui intègre une école d’ingénieur agronome à seize ans. Elle quitte le cocon familial versaillais et se retrouve interne dans cette école où se mélangent des filles et des garçons de tous âges, dont Éric de six ans son aîné.
    Elle veut vivre une histoire d’amour et se convainc que s’en est une, sans s’apercevoir que l’emprise et la sidération sont les principales caractéristiques de cette première expérience.

    Inès, sa mère, la voit sombrer et se remémore ce qu’elle a vécu sensiblement au même âge. Mais le dialogue est devenu compliqué entre la mère et la fille. Ce qui devrait les rapprocher les éloigne, l’incompréhension l’emportant sur la rationalité.

    Roman polyphonique où alternent les récits d’Arielle, d’Ines mais aussi de Mowgli, le meilleur ami secrètement amoureux, de Francoise la secrétaire de direction de la résidence qui observe, condamne (mollement) mais laisse faire. Au delà de cette histoire, c’est une époque qui est décrite ici qui a fait resurgir quelques souvenirs, bande son en complément comme pour exorciser le mal et ne garder que le bon.

    S’il m’a parfois été compliqué de m’attacher aux personnages, j’en retiens malgré tout la force du récit, l’importance du dialogue entre générations sur le consentement et tout ce qui y a trait et enfin le courage à décrire ce qui est aujourd’hui prescrit par la loi. Et pour tout cela il mérite le détour.

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  • Il était une fois une fille qui disait non d’une voix trop basse…
    Voici un premier roman lourd de sens. Il est là pour parler des premières fois qui se passent mal, des garçons qui ne savent pas ou ne veulent pas interpréter les signes de recul des filles, de l’emprise exercée sur celle qui...
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    Il était une fois une fille qui disait non d’une voix trop basse…
    Voici un premier roman lourd de sens. Il est là pour parler des premières fois qui se passent mal, des garçons qui ne savent pas ou ne veulent pas interpréter les signes de recul des filles, de l’emprise exercée sur celle qui veut aimer envers et contre tout. Le mérite de ce roman est d’avancer pas à pas sur le chemin de la déconstruction de la victime, sur le silence et la passivité des témoins, sur la responsabilité non reconnue des adultes sur des événements que leur laxisme a permis.
    Arielle est mineure quand elle intègre une école d’ingénieurs ; Inès, sa mère, n’a jamais dit à sa fille que la relation avec son père avait été d’une grande souffrance. Alors, quand Arielle veut perdre sa virginité et vivre une sexualité assumée, elle ne peut savoir que le danger viendra d’Eric, de six ans son ainé. Elle se mentira pour ne pas le perdre et fera souffrir sa mère en la ramenant à ses propres années de jeunesse. Comment pourront-elles garder le lien fusionnel qu’elles entretiennent depuis la naissance d’Arielle ? Cette dernière découvrira-t-elle ce qu’est le non-consentement ?
    En colère et oppressée tout au long de ma lecture, je l’ai été peut-être parce que les années 1980 résonnent encore en moi et que l’environnement décrit tant au niveau musical qu’à celui des mœurs m’a été familier. Et je me suis demandé quelle était la responsabilité de la femme qui n’a pas le courage de dire non assez fort. Car pourquoi arriver à cet amalgame qui dénonce toute relation subie comme entièrement dépendante d’un homme. Quand la femme ne risque qu’une fierté blessée, pourquoi continuer une relation ? Se tromper et découvrir l’autre, pervers, ne demande qu’une chose à faire : fuir. Ce dont souffre la femme dans cette situation, c’est la honte de sa lâcheté.
    J’ai eu la sensation d’être dans une ronde infernale, une descente vers les enfers des femmes soumises, mais surtout au milieu des non-dits qui emprisonnent et qui ont un poids insensé dans toutes les interactions sociales et amoureuses.
    Il y a beaucoup de pureté dans ce récit malgré les termes crus et les situations violentes, cela fait sûrement écho à la naïveté de la jeunesse de l’héroïne. L’horreur de la banalité des situations est renforcée par le comportement de ceux qui savent.
    Oui, les filles et les garçons de 16 ans devraient lire ce roman pour comprendre que s’aimer est un acte grave, qui engage et dont on est le seul responsable. L’autre doit rester celui à qui l’on se donne et jamais celui qui prend.
    Je remercie les éditions Harper Collins et la Fondation Orange pour leur confiance

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  • Arielle a 16 ans lorsqu’elle part à Paris faire des études d’ingénieur. Le roman s’ouvre avec le bizutage des étudiants. Ce sont des scènes assez dérangeantes et humiliantes. On se dit qu’elles ont réellement existé et qu’heureusement de nos jours les bizutages sont interdits. Arielle est...
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    Arielle a 16 ans lorsqu’elle part à Paris faire des études d’ingénieur. Le roman s’ouvre avec le bizutage des étudiants. Ce sont des scènes assez dérangeantes et humiliantes. On se dit qu’elles ont réellement existé et qu’heureusement de nos jours les bizutages sont interdits. Arielle est immédiatement attirée par un étudiant de 4ème année, Eric, bien plus âgé qu’elle. C’est la star de l’école. Il séduit une nouvelle fille toutes les semaines. Il les préfère très jeunes. Inexpérimentées, elles ne savent pas ce qui relève de la séduction ou du pouvoir. Elles tombent toutes sous son emprise et deviennent sa chose. Arielle est amoureuse et pense pouvoir changer Eric.
    Quatre personnages s’expriment dans ce roman choral : Arielle, sa mère Inès, Mowgli un ami et Françoise, une secrétaire de l’école en charge des étudiants. Inès se remémore sa jeunesse, à l’âge d’Arielle, où elle aussi est tombée sous l’emprise d’un homme et est tombée enceinte d’Arielle. A l’époque, une fille-mère, c’était inconcevable. Elle ne veut pas que sa fille reproduise les mêmes erreurs qu’elle. Mais elle a du mal à communiquer avec Arielle. Celle-ci cherche à s’émanciper. Elle étouffe sous l’amour de sa mère.
    Les différents points de vue sont intéressants et permettent de mieux comprendre l’histoire d’Arielle. Une jeune fille qu’on voit sombrer, se débattre et à laquelle on s’attache. La période de l’adolescence est pleine d’ambivalence et d’injonctions contradictoires.
    Les thèmes de ce roman sont le viol, l’emprise, le consentement, la zone grise. Comment Arielle va-t-elle réussir à vivre sa vie de femme, se construire après cette histoire ? A vous de le découvrir en lisant ce roman !
    J’ai lu ce livre presque d’une traite tellement j’ai été happée par cette histoire. Il s’agit d’un premier roman inspiré de la vie de l’autrice. C’est d’autant plus touchant qu’on comprend combien ce livre a dû être difficile à écrire. Ce roman est dédié à ses filles : « ce livre, c’est celui que j’aurais aimé offrir à ma fille le jour de ses seize ans. »
    Elle cite en exergue un extrait de « Mémoire de fille » d’Annie Ernaux qui a une résonance toute particulière en ce moment.
    Merci Agnès pour ce roman et cette parole importante.

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  • Un grand merci lecteurs.com et a Harper Collins pour l'envoi de ce roman.

    Un roman de société sur un fait bien trop souvent entendu.
    Le fait de dire Non et surtout que ce soit entendu et respecté.
    Ici l'autrice dévoile sa douleur et son histoire portée en fond tout au long de ses années, il...
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    Un grand merci lecteurs.com et a Harper Collins pour l'envoi de ce roman.

    Un roman de société sur un fait bien trop souvent entendu.
    Le fait de dire Non et surtout que ce soit entendu et respecté.
    Ici l'autrice dévoile sa douleur et son histoire portée en fond tout au long de ses années, il lui aura fallu le temps de devenir mère et d'entendre la parole se libérée et de comprendre qu'elle n'est pas seule dans cette terrible dérive.
    Comment ne pas la rejoindre dans ces écrits, comment ne pas comprendre ce déni, ce refus, comment le fait d'être amoureuse met un masque sur l'impensable.
    Et les lois qui se permettent de mettre des délais pour dénoncer alors que dans la tête et dans le ressenti des corps, il n'y a pas de délais, il faut juste du courage, de la compréhension et de l'acceptation pour arriver non seulement à oser en parler mais surtout arriver à dénoncer.
    Sous une narration a plusieurs personnages, l'autrice tisse sa fiction.
    Jeune fille au passé familial difficile, au amitiés confuses et à la construction de soi incertaine.
    Un roman qui en rappelle pleins d'autres ou s'extirpe des plaies béantes, des souffrances cachées et des blessures inguérissables.
    Un peu de mal à rentrer au début dans le roman car on ne sait pas trop ce que veut et ou va notre "héroïne" mais le fil de l'histoire une fois mis à jour , la trame se met en place et on en comprend toute l'importance.
    Un livre courageux pour les mères, les filles et pour dénoncer.

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  • Recourir à la fiction pour exorciser sa propre histoire : Agnès de Clairville l’annonce d’emblée. Puisque les lois sont ainsi faites que la reconnaissance tardive est impossible, que le viol est prescriptible, comme si le temps effaçait le forfait, et qu’il existait un délai au-delà duquel la...
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    Recourir à la fiction pour exorciser sa propre histoire : Agnès de Clairville l’annonce d’emblée. Puisque les lois sont ainsi faites que la reconnaissance tardive est impossible, que le viol est prescriptible, comme si le temps effaçait le forfait, et qu’il existait un délai au-delà duquel la victime cesserait de vivre les conséquences de l’agression.

    Le roman met en scène une galerie de personnages qui gravite autour d’une jeune fille, douée, cadrée par les principes éducatifs d’une famille qui s’accroche à la tradition. Lorsqu’Arielle découvre une certaine forme de liberté dans une école d’ingénieur, elle y explore avec avidité les promesses d’une sensualité naissante.

    Le roman s’ouvre sur un épisode de bizutage violent, bête, consacrant l’humiliation comme un but à atteindre. Mais l’épreuve ne semble pas déplaire à Arielle, prête à tout pour s’intégrer et bien montrer qu’elle n’est pas farouche. Et pourtant les expériences qui suivront révéleront les fragilités d’une adolescente, sa dépendance maladive, et la faille qui la relie à l’histoire familiale.

    C’est toute la difficulté de la notion de consentement, dont dépend l’accusation de viol, qui transparaît dans ces lignes. Au point que cette conscience d’avoir été une victime peut ne pas être évidente au moment des faits et ne ressurgir que des années plus tard. Ce qui pose aussi le problème de la prescription qui protège les coupables.

    Thème très actuel depuis quelques années, ici développé sans dénonciation ciblée, d’autant que le récit se veut être une fiction.

    280 pages Harper Collins 24 Août 2022

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  • Un grand merci à Lecteurs.com et Harper Collins.

    Un texte bien écrit, des chapitres courts qui donnent le rythme.

    Le roman raconte les tribulations d'une adolescente en quête d'identité. Arielle souhaite s'affranchir de l'éducation qu'elle a reçue, de sa mère mutique quand il s'agit...
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    Un grand merci à Lecteurs.com et Harper Collins.

    Un texte bien écrit, des chapitres courts qui donnent le rythme.

    Le roman raconte les tribulations d'une adolescente en quête d'identité. Arielle souhaite s'affranchir de l'éducation qu'elle a reçue, de sa mère mutique quand il s'agit d'aborder des sujets profonds.
    Arielle, adolescente de 17 ans explore un comportement border line, parce qu'à 17 ans on se sent tout-puissant, parce qu'à 17 ans on renaît une seconde fois en quittant sa chrysalide d'enfant.
    Elle connaîtra dans sa vie de jeune femme en construction un traumatisme qui marquera à jamais son corps et son âme. Elle construira sa vie autour de cette faille.
    Il lui faudra plusieurs décennies pour enfin mettre un mot sur cet acte de barbarie dont elle a été victime et dont trop de femmes sont victimes.
    Le mouvement me too a libéré une parole trop longtemps enfouie permettant aux femmes d'exulter un mal enfermé en elle.
    Cependant, la cruauté de la loi française ne permet souvent pas aux femmes de voir leur bourreau condamné, car le mot "prescription" est brandi comme une arme derrière laquelle se cachent les agresseurs.
    Oserai-je écrire "encore une loi écrite par des hommes pour des hommes".

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  • Nous sommes en 1985 et à, à peine 17 ans, Arielle intègre une école d'ingénieur de province, l'occasion pour elle de fuir l'ambiance étouffante de sa famille de l'Ouest parisien, mais la chance aussi de s'émanciper, de devenir femme. Mais très vite, elle tombe sous la coupe d'Eric, le sulfureux...
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    Nous sommes en 1985 et à, à peine 17 ans, Arielle intègre une école d'ingénieur de province, l'occasion pour elle de fuir l'ambiance étouffante de sa famille de l'Ouest parisien, mais la chance aussi de s'émanciper, de devenir femme. Mais très vite, elle tombe sous la coupe d'Eric, le sulfureux 3ème année à la fois charmeur et toxique. Une emprise insidieuse et néfaste qui peu à peu la brise et l'éloigne des personnes qui l'aiment.
    « On n'apprend jamais rien à ses enfants », tel est le triste constat d'Inès, la mère de l'adolescence qui assiste impuissante aux errements de sa fille et la voit commettre les mêmes erreurs qu'elle à son âge. Elle aurait tant à lui dire, tant à lui confier pour lui épargner de douloureuses blessures, mais sa fille n'a pour elle que rejet, la pire douleur qui soit pour cette mère aimante.
    Récit d'une descente aux enfers, récit d'une reconstruction, récit de vie.
    .
    Ce livre est une bombe, une déflagration et il m'a profondément émue. Il m'a touchée en tant que mère d'une ado de cette âge qui tremble des peines et des blessures qu'elle pourrait vivre, et il a touché l'ado insouciante que j'étais dans les années 80, proche d'Arielle à bien des égards. A sa lecture, j'ai replongé dans mes années étudiantes, aidée par la bande son si similaire à la mienne durant ces années, de Police à Bérurier Noir, de Eurythmics à Kim Wilde, de Softcell à Gainsbourg. Mais des années aussi où au lendemain de la libération sexuelle, on ne parlait pas du consentement. Où l'on n'avait pas pleinement conscience que lorsqu'une femme ne dit pas oui c'est de viol qu'il s'agit, quel que soit l'âge, quelles que soient les circonstances et quel que soit le lien entre les individus concernés. Un livre qui m'a émue enfin par sa postface, glaçante, que je vous laisse découvrir et qui m'a laissée sans voix.
    Premier roman, ce livre n'en est pas moins bluffant de maitrise. le style est direct, sans fioriture, presque lapidaire parfois, reflet d'une urgence à le délivrer, bouillonnant d'une rage contenue. Et son alternance de point de vue lui donne une profondeur remarquable.
    @agnesdeclairville dit que c'est le livre qu'elle aurait aimé faire lire à sa fille de 16 ans. Moi, c'est le livre que j'aurais aimé lire à cet âge. Merci

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