Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
La Planète des champignons raconte quelques jours dans la vie de deux personnes que tout semble sépa- rer : un traducteur de seconde zone enlisé dans ses habitudes et une businesswoman indépendante, qui mène sa vie tambour battant. Ils paraissent vivre sur des planètes différentes, et pourtant, ils partagent quelque chose d'essentiel : ils sont voisins de datchas à la campagne, au nord de la Russie. Sans se connaître, ils ont passé leur enfance à jouer aux mêmes jeux, à arpenter la forêt pour y cueillir les mêmes champi- gnons - ils ont le même rapport âpre et fusionnel à la nature, si important pour les Russes. Dans son récit, Elena Tchijova leur donne six jours, comme les six jours de la Création du monde, pour sortir de leur routine et saisir la chance de se rencontrer...
Elena Tchijova traite dans ce roman d'un thème récurrent dans son oeuvre : la relation au passé. Quel est le poids du passé dans une vie d'adulte ? Com- ment inventer une nouvelle vie après l'effondrement de l'URSS ? Comment envisage-t-on l'avenir alors que le passé, ses valeurs et les êtres qui l'habitaient, ont disparu - mais que les souvenirs demeurent ?
Quand 50 Explorateurs partent à la découverte des romans de cet automne...
Deux personnages, un homme et une femme. Sept jours de leur vie. Un lieu unique, leurs datchas à la campagne.
Lui est traducteur, pas très brillant et timide, hanté par les fantômes de ses parents. Elle est une businesswoman surbookée, qui ne respire pas la joie de vivre. Ils sont là pour s’occuper des datchas laissées par leurs parents respectifs. Un lieu où ils ont habité enfants, où ils se sont croisés. Et pourtant, ils paraissent être à des années lumières l’un de l’autre et évoluer dans des mondes parallèles qui n’ont aucune raison de se croiser. La seule chose qu’ils semblent avoir en commun est leur amour pour la nature, leur besoin de solitude et les tourments liés à leur enfance et à leurs parents qui les conduisent à s’interroger sur le passé, la transmission et sur l’évolution de leur pays.
Tout le roman d’Elena Tchijova est empreint de nostalgie, de regrets. La présence omniprésente de la nature et de la forêt donne au récit un rythme lent et contemplatif jusqu’au déchaînement final qui semble être le contrepoint de la fin d’un monde, d’un changement radical pour la Russie.
L’auteur interroge le passé tourmenté de la Russie, son histoire à travers, notamment, les personnages des parents des deux protagonistes et de l’ami traducteur du personnage masculin. Prises de position, soutien au parti, injustice, questionnement ou manque de questionnement, les deux personnages semblent avoir du mal à assumer les choix de leurs parents. Mais est-ce que cela les engage eux aussi ? Sont-ils forcément les dépositaires des choix de leurs parents ?
J’ai beaucoup aimé ce livre, le rythme imposé, lent et descriptif. J’ai retrouvé tout ce que j’aime dans la littérature russe, ce qui est souvent qualifié d’âme russe : tourmentée, pleine de questions, chargée de symboles, dense… Avec un aspect plus contemporain que ce que j’ai lu jusqu’à présent (Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine, Tchekhov… ou même Berberova. Sans parler de Soljenitsyne, qui a une place à part).
La Planète des champignons est le second roman d’Elena Tchijova. Son premier, Le Temps des Femmes, a reçu le Booker Prize Russe en 2009 et a été adapté au théâtre en 2011. Il est aussi disponible aux Editions Noir sur Blanc.
- Avis Final - Explorateur de la Rentrée Littéraire 2018 -
Elena Tchijova dans « La Planète des champignons » nous conte sept jours dans le quotidien de deux personnes : un homme, plutôt ordinaire, traducteur de profession ; et une femme, une vraie businesswoman indépendante. Tout les opposent, mais ils partagent quelque chose d’essentiel : ils sont voisins grâce a une datcha dans le nord de la Russie.
Sept chapitres, sept jours, sept très longs jours où l’on découvre la vie quotidienne de chacun des deux personnages, leurs différentes interrogations sur leur passé, mais aussi cette nouvelle vie dans un nouveau pays suite à l’effondrement de l’URSS. On commence avec les deux personnages, chacun dans sa vie, avec l’évocation de son passé, leurs flashbacks respectifs, avant de suivre leurs rencontre.
Sept jours pour saisir la chance de se rencontrer, de se connaitre, de trouver des liens communs.
C’est une première pour moi, la littérature russe m'est totalement inconnue. Ce fut, hélas, une grande déception car je n’ai absolument pas accroché à cette planète de champignons à cause d’un manque évident de revirement, d’action, de bouleversement. Ce roman est extrêmement lent avec énormément de descriptions, beaucoup trop dense à mon goût ce qui rend le roman identifiable à un petit escargot.
Cependant, j’ai aimé ce côté historico-culturel de la lecture grâce à ce grand pays qu’est la Russie et qui livre une histoire tout aussi grande. Elena Tchijova a une belle plume, tantôt simpliste, tantôt poétique malgré le style trop descriptif. Dans ce contexte, il est très difficile de s’accrocher ou de s’identifier aux personnages.
« La Planète des champignons » est un huit clos complètement contemporain qui je n’en doute pas trouvera son lecteur.
Dommage pour ma part, je suis passé à côté.
Rendez-vous de la page 100 - Explorateur de la Rentrée Littéraire 2018 :
"La Planète des champignons" est organisé en sept chapitres. Un chapitre par jour, les 100 premières pages nous révèlent les trois premiers jours : lundi, mardi et mercredi.
Deux protagonistes, un homme qui est traducteur et une femme, travaillant dans les affaires.
J'ai beaucoup de difficulté à rentrer dans l'histoire de ces deux personnages car il y a énormément de description sur leurs vie quotidienne, ce qui rend ce roman extrêmement lent, trop lent.. de plus, il ne se passe pas grand chose... à m'en faire bailler pour le moment...
Avis définitif :
Voici le second roman d'une auteure contemporaine russe. Le premier, Au temps des femmes, est un hommage plein d'humanité aux femmes russes, qui, malgré les coups du sort, ressortent plus fortes. Bien que ne l'ayant pas encore lu, j'ai tout de suite été attirée par les thèmes chers à l'auteure : valeurs de la Russie d'autrefois, courage, féminisme et résistance à l'oppression.
Dans celui-ci, il est effectivement question de regrets, de souvenirs nostalgiques dans une époque soviétique pas si lointaine. Et la Nature, familière et si ancrée dans le quotidien des citoyens russes. La couverture du livre nous propose déjà un avant-goût : une datcha (maison de campagne) à la lisière d'une forêt, des marches en bois au premier plan et au bout, la lumière.
*
Un homme, une femme. Lui, un traducteur timide et peureux. Elle, une femme d'affaires impétueuse et fonceuse. Tous les deux voisins de datchas dans la campagne au nord de St Petersbourg. Se connaissent-ils ? Peut-être dans leur enfance se sont-ils rencontrés au détour d'une cueillette de champignons, ou lors de balades sylvestres ? Pour l'instant, ils logent ici malgré eux, durant une semaine intense de démarches administratives, de rangement et tri d'objets inutiles, de réparations.
Sept jours, découpés par chapitres, qui racontent tour à tour ce quotidien morne et tranquille, mais aussi une introspection dans leurs souvenirs d’enfance avec leurs peurs sous-jacentes ainsi que les voix du passé, et un regard inquiet sur leur avenir si incertain. Ces sept jours qui convergent vers leur rencontre fortuite. Qui les liera irrémédiablement. Une catastrophe naturelle va cristalliser cette union. Et puis ?
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Il faut se dire que ce roman est d'un genre contemplatif au rythme lent. La nostalgie et un certain fatalisme chers aux Russes apportent ce côté tragique et mystérieux.
La Nature est omniprésente tant par sa présence physique que métaphorique avec la place des champignons. Les deux protagonistes n'attendent pas de clémence de la nature. Par exemple « la forêt à laquelle il faisait confiance de tout son cœur, comme un enfant, vient de le tromper sans crier gare ».
*
N'ayant jamais lu de littérature russe, je n'avais pas d'a priori ou d'attentes particulières. Je me suis laissée porter par ce récit si singulier, au gré du vent dans les arbres. J'attendais certes un peu plus d'action, de mouvement (qui est finalement venu avec cette catastrophe naturelle). J'ai dû me concentrer de manière soutenue car c'est un texte dense, avec des références historiques et culturelles, des retours dans le passé tellement fréquents qu’ils m'ont parfois décontenancée. Des « coq à l'âne » en plein milieu de dialogues qui m'ont surprise, et c'est là tout le souci de compréhension de leurs histoires familiales. Une fin sinistre que je n'ai pas entièrement assimilée voire mal interprétée.
La plume est belle et poétique mais aussi parfois austère et coupante. On oscille entre la réalité toute nue et l'onirisme des souvenirs. Onirisme qui se retrouve métaphoriquement à travers les champignons. Le monde végétal est au plus près des protagonistes. Je pouvais presque sentir l'humus des sous-bois, les conifères et leurs essences balsamiques. C'est donc un roman qui se savoure lentement, patiemment, de manière immersive et soutenue. Et maintenant il faut que je retourne à la réalité de MON quotidien...pfff.
Avis page 100 des Explorateurs de la RL 2018:
Un huis-clos russe contemporain entre deux personnes qui doivent se rencontrer au bout des 6 jours. Nous sommes au 3eme jour, le temps s'étire tout doucement. Je me laisse happer par le quotidien de ces deux esseulés....
Ce roman russe se passe sur sept jours, du lundi au dimanche. Le récit alterne l’histoire d’un traducteur de romans de seconde zone et celle d’une businesswoman indépendante qui mène une vie active. Tous les deux possèdent une datcha, c’est-à-dire une sorte de résidence secondaire à la campagne, dans laquelle ils vont passer quelques jours. L’homme y vit avec le souvenirs de ses parents, comme s’ils étaient toujours à ses côtés alors qu’ils sont décédés. Le roman commence avec une histoire de serrure cassée qui l’angoisse. Il doit en effet demander aux services techniques de la résidence de la réparer. De son côté la femme se remémore son enfance avec son père écrivain d’un seul roman. On suit ensuite leur vie quotidienne et leurs souvenirs jusqu’à leur rencontre.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas du tout accroché à l’histoire, il est donc difficile pour moi de donner mon avis. Le démarrage est très lent, très long. On suit le quotidien des deux personnages sur les sept jours, leurs pensées, leurs souvenirs, leurs rencontres. L’histoire de la serrure cassée prend une place folle dans le récit ! Le style est très descriptif, trop ! et je me suis très vite ennuyée. L’écriture tient parfois du conte ou du rêve, je ne sais pas trop, en tous cas je n’y ai pas été sensible. Par contre, j’ai beaucoup aimé les titres des chapitres, leur côté poétique. Chaque chapitre a en effet un titre imagé : “la lumière et les ténèbres”, “l’herbe, les arbres, les champignons”. Mais dans l’histoire ce côté imagé m’a perdue. Par moments je ne savais plus trop où j’en étais, dans la réalité, dans les rêves, dans les souvenirs du passé.
Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages. L’homme qui parle à ses parents comme s’ils étaient toujours là m’a plutôt agacée. Au départ je ne savais pas bien si ses parents étaient réels ou s’ils vivaient dans l’imaginaire de l’homme, dès le départ ça m’a un peu perdue. Je ne me suis pas plus attachée à la femme. En général, j’aime bien les romans qui prennent leur temps, les romans qui alternent deux points de vues mais là cette construction particulière, la lenteur de la narration, n’ont pas fonctionné pour moi. Dommage…
Mon avis de la page 100 :
Dans le cadre des explorateurs de la rentrée littéraire 2018, mon avis à la page 100 :
Ce roman se passe sur sept jours. A la page 100, on en est au troisième jour. J’ai beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. Je crois que c’est lié à l’écriture trop descriptive, trop lente. On suit beaucoup le quotidien de deux personnages et pour le moment il ne se passe pas grand chose. Peut-être que l’action va démarrer dans les 200 pages restantes...
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