Quelles étaient les lectures de ces derniers mois à ne pas manquer ?
Dans cette ville du bord de mer, chacun laisse libre cours à ses vices. Antoine, comme tous les vendredis soirs, se rend à La Couronne d'Or, son précieux paquet à la main, pour y jouer au 31, un jeu de hasard auquel seuls les habitués sont autorisés à participer. Tous rêvent de rafler la mise et, avec elle, la promesse de changer d'existence.
Quand les dés tombent juste, Antoine se voit offrir une seconde chance. Mais cela suffira-t-il pour se défaire de ses addictions ? D'une vie à une autre, Antoine, éternel insatisfait, les explorera toutes : le jeu, l'argent, la gastronomie, l'alcool, le sexe... Dans ce décor sans cesse renouvelé où le fantastique se mêle à l'immoralité, la ville est le théâtre de toute la démesure humaine.
Quelles étaient les lectures de ces derniers mois à ne pas manquer ?
Il suffit de quelques pages pour se dire que l'on pénètre dans un drôle de livre.
Captivant ou énervant?
D'abord il y a l'histoire:
Antoine est un dépendant chronique, il est le joueur ultime, celui qui joue sa vie constamment.
Une nouvelle vie à chaque fois, faite d'addictions au jeu, à l'argent, à la nourriture, à l'alcool, au sexe… Chaque chapitre est l'occasion de faire tapis, de tout miser, de s'enfoncer dans une nouvelle orgie d'abus.
Un nouveau vice poussé à l'extrême pour un héros insatiable, éternellement insatisfait comme pour remplir une carcasse vide, une existence inconsistante. Est-ce que je ne serais pas un peu Antoine ?
Un grand suspens sur se jeune garcon va t il s en sortir de ses addictions ,un suspens à découvrir avec plaisir
Un vendredi à peine différent des autres, dans les salons privés de La Couronne d’Or, sa maison de jeu adorée, Antoine tente le tout pour le tout. Et ce, malgré les remontrances du narrateur : “Vraiment, Antoine, vous allez encore vous plonger dans le jeu ?” Et, miracle - ou malédiction -, il gagne. Il obtient, contre un simple lancer de dés, une nouvelle vie à expérimenter qu’il imagine loin des excès et des tentations de son quotidien jusqu’alors peu reluisant.
Bien évidemment, dans cette existence neuve et fortunée, il s’enfonce à nouveau et plus fort encore dans la dépendance. Nourriture, alcool, sexe… Lui qui croyait dur comme fer à un quotidien plus calme - “Quelle naïveté, tout de même !” - expérimente les pires des bassesses, une à une. Et lorsqu’il parvient à abandonner une addiction, il n’a pas le courage de résister à la suivante. La ville entière finit par battre au rythme de la surenchère de ses excès, dans des scènes de débauche gargantuesque. “Décidément, rien ne vous sera épargné.”
Partout, le nombre 31 lui colle aux basques. Le dernier jour du mois, les degrés d’alcool d’un whisky, un numéro de rue, une température… Des avertissements qu’Antoine recueille, en bon collectionneur résigné, sur son chemin de dépravation.
C’est un livre déraisonnable et fantasque écrit avec panache, avec grandiloquence, “all in”. Antoine n’est pas un joueur : il est un “soldat du hasard et des probabilités.” Et qu’il se vautre dans le vice ou qu’il le combatte importe peu. “Ce sont les dés qui décident, pas vous, vous qui n’êtes que main qui lance et corps qui subit.”
Avec ce “vous” qui accuse, qui englobe et qui condamne, on y croit de moins en moins, à l'idée d'une vie convenable. Y a-t-il seulement encore quelque chose à sauver en nous ?
Attention lecteur, avant d’entrer dans cette maison, il faut que tu sois prêt. Prêt à tout affronter, à tout abandonner, à te mettre à nu, à aller fouiller dans tes entrailles. Alors, all in?
Antoine est un joueur invétéré. Mais il ne joue pas à n’importe quel jeu. Il joue au 31, réservé aux initiés, à ceux qui peuvent y aller. Sans limite. All in!
Si les dés tombent juste, une nouvelle existence s’ouvrira à Antoine. La possibilité de se défaire de ses addictions. Vraiment, Antoine ?
Du jeu à la luxure, en passant par l’argent et l’alcool, cet éternel insatisfait passe d’une addiction à l’autre. Antoine peut-il être sauvé par les dés?
J’ai adoré ce second roman de Charles Roux. On y retrouve sa plume si singulière et sa critique acerbe de la société. Torturé, il l’est sans doute un peu. Monstrueusement machiavélique, il l’est absolument. Aux côtés d’Antoine, il nous fait sortir de notre zone de confort et découvrir notre monstre intérieur.
Le lecteur est bousculé, dégouté, au bord de la nausée. Et c’est ça la littérature aussi, se confronter à ses monstres ! Allez, faites vos jeux, poussez la porte de la maison, allez-y all in !
Cette fiction aux allures d’allégorie fait immédiatement penser à L’homme-dé de Luke Rhinehardt, roman auquel il est fait allusion au cours du récit.
Charles Roux charge son personnage d’un bât d’addictions et l’homme, emprisonné par les mécanismes de son fonctionnement neurologique tente d’assouvir ses désirs en alimentant son circuit de la récompense. Malheureusement, l’addition satisfaite s’auto-alimente dans un cercle infernal incontrôlable. Du jeu à l’alcool, en passant par le sexe, l’homme tente de s’échapper pour mieux retomber.
Le jardin des délices côtoie l’enfer, sans issue possible.
Avec une écriture flamboyante, Charles Roux confirme son talent d’écrivain, dans un univers très personnel qu’il avait déjà bien campé dans Les monstres. Le flux des mots construit un monde unique, très original, où transparait la nature humaine dans ce qu’elle a de plus complexe.
Beaucoup plus court, mais aussi plus concentré que le roman précédent, La maison de jeu se dévore avec une réelle addiction !
A suivre …sans modération !
176 pages Payot et rivages 3 avril 2024
Un second roman époustouflant et dérangeant.
Avec une grande qualité littéraire et dans un rythme endiablé l'auteur vous propose de sonder l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus sombre comme un puit sans fond. Des agisssements de plus en plus extrêmes.
Le personnage principal Antoine remplace une addiction par une autre (alcool, sexe, nourriture, drogues...)
Un roman sur les choix de vie à faire ou imposés par d'autres sans jamais se trouver réellement.
Un récit fantastique truffé de références littéraires tel un jeu de piste.
Le bon choix et le bon chemin existent-t-ils vraiment ? Doit-on céder à toutes les tentations du monde consumériste? Est-on vraiment acteur de sa propre vie?
Intense en émotions avec des scènes qui pourraient choquer certaines morales mais qui font un bien fou à lire.
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