"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Il n'y a pas d'anciens Malgré-nous. C'est le premier secret. Ceux qui en sont le sont pour toujours. »Lorsque sa fille, Vina, est exclue du lycée pour avoir menacé un camarade, Elisabeth décide de se réfugier avec elle en Alsace chez son grand-oncle. Très vite, la jeune fille est fascinée par cet homme mystérieux, qui communique avec les oiseaux et semble lire les pensées. Ces dons, Thomas les a acquis pendant la guerre. Quand il lui a fallu survivre, enrôlé de force à dix-sept ans dans l'armée allemande, puis emprisonné au camp de Tambov. Entre l'adolescente qui n'aurait jamais dû naître et le vieil homme se tisse bientôt un lien bouleversant.Un grand roman envoûtant sur les Malgré-nous du passé et ceux du présent, pris au piège de combats qu'ils n'ont pas choisis, héritiers de la violence et d'un lien mystique à la nature.Sélection Prix du Roman Fnac 2021Prix Feuille d'Or de Nancy 2021« Admirable d'équilibre et de beauté. » Livres Hebdo« Un sommet de subtilité, à la langue maîtrisée, avec un fond historique qui est un personnage en soi. » L'Est Républicain « L'auteur gratte les apparences pour dénuder les failles et en décortiquer les mécanismes. » Sud Ouest « La femme et l'oiseau conjugue avec originalité nécessité de la mémoire et transmission familiale, traumatismes du passé et difficultés de la puberté. » Le Monde « Un roman magistral sur la transmission, l'héritage de la violence et la rédemption par la nature. » L'Amour des Livres
Vina est une adolescente surdouée née grâce à une mère porteuse en Inde.
Exclue temporairement du lycée pour avoir menacé un camarade avec un cutter, sa mère l’emmène dans les Vosges chez un grand oncle.
Un homme vieux mais extrêmement moderne.
Un être fascinant qui communique avec les rapaces.
Un lien très fort se noue entre lui et Vina.
Du haut de son grand âge il va l’aider à trouver ses repères à accepter ses origines, à reconstituer l’histoire familiale.
C’est un très beau roman, sensible, émouvant.
L’écriture est belle, le roman bien construit.
L’histoire des « Malgré-nous » y a une place prépondérante.
Un excellent moment de lecture comme on en redemande.
Trois destins croisés au cœur du massif des Vosges
Elisabeth et sa fille de quatorze ans, Vina, viennent passer trois semaines chez Thomas, leur grand-oncle un peu étrange. Il ne parle pas beaucoup mais semble lire dans les pensées. Réussira-t-il à soigner Elisabeth en plein burn-out, et Vina exclue de son lycée pour avoir agressé un camarade avec un cutter ?
Une histoire magnifique, une plume impeccable, mesdames messieurs c'est un coup de cœur !
J'ai immédiatement plongé dans cette histoire, visualisant parfaitement les personnages, les paysages, les silences, les dialogues : tout est juste et a su toucher mon cœur...
La sagesse de Thomas, la rage de Vina, la culpabilité d'Elisabeth... Tout est bien décrit, avec finesse, délicatesse et réalisme.
On ne s'ennuie pas un instant, car trois histoires s'entremêlent et nous permettent de nous envoler dans différentes destinations.
Je découvre l'autrice avec ce roman et je ne vais pas m'arrêter là, car je suis totalement sous le charme.
Une ode à la nature, un pan de l'histoire méconnue avec les Malgré-nous pendant la seconde guerre mondiale, et les relations adolescentes décryptées, tant de thématiques qui jalonnent ce roman et le rendent très très original !
Quand sa petite-nièce, Elisabeth, lui téléphone pour savoir si elle peut se rendre chez lui avec sa fille Vina, Thomas, 91 ans qui habite la maison où il a grandi en pleine forêt des Vosges, un peu affolé par la détresse et la lassitude perçues dans sa voix, lui déclare sa joie de les voir toutes les deux.
Vina, 14 ans, surdouée, tourmentée par ses origines et troublée par les bouleversements de l'adolescence a été exclue de son lycée pour avoir menacé un camarade. Sa mère, directrice d'une société productrice de documentaires, elle-même surmenée est au bord de la rupture. Un séjour chez ce grand-oncle qu'elle considère comme sa seule famille car lui seul ne l'a jamais jugée s'avère, il lui semble, le seul moyen de lâcher-prise.
Dès leur arrivée en Alsace, Vina est très vite intriguée puis fascinée par cet homme qui communique avec les rapaces et semble deviner les pensées.
Rapidement des liens vont se tisser entre le vieil homme et l'adolescente.
En parallèle à l'histoire de cette mère et sa fille confrontées à des choix difficiles, l'auteure revient sur ce que vécurent Thomas et son frère Alex enrôlés malgré eux dans l'armée allemande en 1944.
En se basant sur des faits réels, c'est pour Isabelle Sorente le moyen de mettre en avant ce tragique épisode des « Malgré-nous », ce drame méconnu de la Seconde Guerre mondiale, peu souvent évoqué.
Elle montre comment ces Alsaciens ou Mosellans n'avaient d'autre choix que d'obéir, sauf à se blesser dangereusement eux-mêmes, pour se rendre inaptes à partir sur le front russe en uniforme allemand alors qu'ils étaient français, ou à disparaître et à être considérés alors comme déserteurs exposant leurs familles à l'expulsion et aux représailles.
À l'incorporation forcée et l'horreur vécue sur le front, vont s'ajouter pour les deux frères les conditions de vie terribles par un froid glacial dans un camp de prisonniers soviétique, ce camp 188 de Tambov-Rada, où furent détenus et où moururent nombre de « Malgré-Nous » ayant déserté le front ou faits prisonniers par l'Armée rouge. Des passages parfois très crus permettent d'approcher ce qu'a pu être la réalité pour ces jeunes enrôlés.
La femme et l'oiseau est un huis-clos psychologique conduit magistralement par Isabelle Sorente, dans lequel chacun des personnages est, a été et peut être encore confronté à des choix, des choix souvent douloureux, jamais anodins pour leur avenir.
Au fur et à mesure que les liens se tissent entre Thomas, Elisabeth, Vina et Mona, l'aide-ménagère de Thomas, chacun dénoue les secrets de l'histoire familiale. Et pour guérir leurs blessures, pour se libérer des fantômes qui les hantent, tous devront affronter leur culpabilité.
Quelle magnifique image que ce vieil homme qui donne confiance à cette adolescente qui, en retour, lui permet de se libérer de son secret !
J'ai aimé cette symbolique du faucon dont se sert Isabelle Sorente au travers de son personnage Thomas. Cet oiseau majestueux à la vue hyper développée qui a sauvé celui-ci en lui permettant de s'évader par la force de l'esprit montre qu'on n'est jamais complètement piégé dans une situation, qu'il peut y avoir une possibilité de s'en extraire.
Ce roman haletant, développe avec beaucoup de profondeur et de sensibilité la relation-mère-fille et le thème de la gestation pour autrui, de même qu'il exprime avec justesse la résilience et la transmission entre les générations et se penche aussi avec finesse sur le sens de la vie.
Un grand coup de cœur pour La femme et l'oiseau d'Isabelle Sorente.
Je remercie Babelio et Folio pour m'avoir permis avec ce somptueux roman de découvrir une auteure que je ne connaissais jusque-là que de nom.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/01/isabelle-sorente-la-femme-et-l-oiseau.html
Elizabeth est à la tête d’une société de production. Femme volontaire et courageuse, elle mène de front sa carrière professionnelle et sa vie personnelle auprès de sa fille Vina.
Tour bascule lorsque l’adolescente est renvoyée de son lycée pour avoir menacé un camarade avec un couteau.
Elizabeth pense aussitôt que son grand-oncle Thomas est le seul a pouvoir lui donner la protection dont elle et Vina ont tant besoin.
Thomas est hanté par ce qu’il a vécu pendant la guerre. Il faisait partie de ces soldats originaires d’Alsace ou de Moselle enrôlés de force par l’armée allemande, que l’on appelait « Les malgré-nous. »
Vina, Elizabeth, Thomas vont apprendre à se connaître, à s’apprivoiser, à s’entraider.
Isabelle Sorente tisse l’histoire de chacun avec beaucoup de tendresse. On ne peut qu’aimer ces êtres aux grandes qualités humaines.
« La femme et l’oiseau » est un magnifique roman sur la vie, le destin, sur comment on grandit et comment on choisit de grandir, ce qu’on veut faire de sa propre vie.
L’écriture est pleine de douceur et de poésie. J’ai tellement aimé suivre Thomas et Vina au milieu d’une nature magnifique à la rencontre de l’oiseau.
Je remercie très vivement NetGalley et les Editions JC Lattès pour ce partenariat.
#Lafemmeetloiseau #NetGalleyFrance !
Vina est exclue du lycée. Au-delà de cette terrible décision, Elisabeth, sa mère, ne comprend pas l'acte de violence qui en est à l'origine. Elle décide d'emmener sa fille quelques jours loin de leur quotidien, de leur vie rythmée et de retrouver un peu de sérénité. Elisabeth renoue avec son grand-oncle, Thomas, qu'elle n'a pas vu depuis des années mais qui lui apporte toujours autant d'amour et de douceur. Ce trio va s'apprivoiser, au milieu de la forêt et du vol des rapaces... Entre un passé sous silence, un présent où tout s'emmêle et un avenir chaotique, chacun va combler les vides et panser les blessures des autres...
La femme et l'oiseau est un très beau roman. A multiples tiroirs, à facettes multiformes, Isabelle Sorente nous offre une histoire touchante et émouvante.
A travers le regard de ses personnages, elle multiplie les récits, elle éclaire le présent par les souvenirs du passé et une vision apaisante de l'avenir.
Thomas, le grand-oncle de 91 ans, nous livre ses terribles souvenirs de "Malgré-nous", ces alsaciens enrôlés de force dans l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale.
Elisabeth, la mère perdue, nous raconte son deuil impossible et sa grossesse par procuration. Elle tait ses doutes et ses douleurs mais on les partage pourtant.
Vina, l'adolescente tourmentée, nous confesse sa difficile naissance et la recherche de ses racines.
Mona enfin, cette amie discrète, cache sa douloureuse expérience et on sent pointer toute la peur qu'elle a engendrée au quotidien.
Tous ces personnages nous font cadeau de leur vie, de leur souvenir, de leur lien. Quand le passé éclaire le présent, quand les secrets révélés allègent l'existence, la famille devient alors le foyer rassurant que chacun appelle pour adoucir ses jours...
Parce qu’ils ont tous les deux un secret qu’ils ne peuvent partager avec personne, Thomas, un vieil homme de 91 ans et Vina, une adolescente de 14 ans, son arrière-petite-nièce, nouent une amitié puissante qui va bien au-delà d’un simple lien familial.
Lui, fut un Malgré-nous, alsacien enrôlé de force à 17 ans dans l’armée allemande puis déporté par les russes dans le camp de Tamlov jusqu’à sa libération. Elle, est née d’une mère porteuse indienne et doit faire abstraction de ses origines pour vivre une vie formatée de lycéenne.
Si ce passé les isole des autres, il les rapproche également. Dans leur recherche d’une place dans un monde où ils ne porteraient pas le poids de la culpabilité d’une situation dont ils ne sont pas responsables, Thomas apprend à Vina à s’échapper dans le vol d’un rapace, en laissant l’oiseau emporter cette partie secrète de son âme qui l’empêche d’être heureuse.
Difficile recherche de l’acceptation de soi dans un dédoublement de la perception qui a aidé le jeune homme à survivre pendant la guerre et qu’il tente de transmettre à la jeune fille en souffrance.
Un roman qui alterne les époques et les lieux, du plus profond de la Russie en 1945, au cœur de la vie parisienne en 2018, et qui passe de la réalité au rêve, tantôt dans une course effrénée à la réussite, tantôt dans les paysages féeriques de la forêt vosgienne.
La partie témoignage de la guerre est passionnante et trop courte à mon goût, face au récit du quotidien de cette lycéenne et de sa mère qui m’a paru assez ordinaire. Mais il fallait certainement ce contraste pour faire se rencontrer ces deux personnages blessés et leur permettre de nouer un lien salutaire, presque mystique.
Un avis mitigé pour ce roman aux situations éprouvantes chargées d’émotion mais au rythme irrégulier qui me laisse néanmoins l’agréable sentiment d’avoir lu un conte très optimiste.
Le grand oncle d’Elizabeth, Thomas, 91 ans vit seul, aidé par Mona la soixantaine quelque part en Alsace dans une nature forestière et vallonnée. Ancien « Malgré-Nous », comme son frère aîné Axel, il apprend qu’Elizabeth, qu’il n’a pas vue depuis très longtemps vient passer des vacances accompagnée de sa fille Vina qui a 14 ans. Le présent est entrecoupé de bribes de scènes du passé qui affinent la personnalité des protagonistes, et surtout, celle de Thomas, la plus complexe, eût égard à son passé tourmenté de « Malgré-Nous ». Une amitié solide émerge de la relation entre Vina et son vieux sage d’arrière grand oncle qui lui fait découvrir l’univers fascinant des rapaces et la conseille utilement dans sa vie d’adolescente. Isabelle Sorente nous offre un roman familial attachant d’une grande sensibilité mêlant histoire, modernité et amour.
Difficile de rendre compte en quelques lignes de ce roman si riche…
Car d’autres thèmes sont aussi abordés. Le grand traumatisme écouté mais rarement entendu par l’entourage. L’urgence de protection de la nature. Le poids des actes dont on ne peut se soulager. L’expérience de mort imminente. Etc.
Roman émouvant très bien construit, La femme oiseau décrit avec précisions quatre personnalités attachantes, différentes par la génération qu’elles représentent, mais soucieuses d’alléger leurs quotidiens. Isabelle Sorente crée presque un huit-clos où la nature est présente comme ressource mais aussi apaisement. Joli coup de cœur de cette rentrée !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/09/21/isabelle-sorente/
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