"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le commandant Pierre Niémans ,spécialiste des homicides bizarres et des mobiles tordus , est envoyé dans la forêt noire pour enquêter sur le meurtre sanglant de l'héritier d'une riche famille locale .Accompagné de sa collègue ,Ivana Bogdanovic ,ils vont vite se rendre compte que les proches de la victime ne feront rien pour les aider dans leur enquête et subir des menaces pour les inviter à rentrer à Paris .Encore un bon Grangé !
Pierre Niemans n’est pas mort à la fin de l’affaire de Guernon (« voir « Les Rivières Pourpres »), mais il s’en est fallu de peu. Physiquement et psychologiquement, il garde des séquelles et sa hiérarchie lui a trouvé une nouvelle affectation et un nouveau binôme. Avec la jeune Ivana, il se rend disponible pour aider les enquêteurs dans les affaires difficiles, partout en France. Et c’est en Alsace, en région frontalière, que le corps très mutilé d’un homme a été retrouvé en forêt. Si l’affaire est délicate c’est que la victime semble avoir été tuée telle une proie par un chasseur et qu’il s’agit de l’héritier d’un empire industriel d’outre-Rhin. Niemans et Ivana vont donc devoir mener l’enquête en Allemagne avec la police allemande, une enquête délicate dans le milieu fermé (limite consanguin) de l’aristocratie allemande, celle qui du haut de sa fortune à tout traversé, y compris le nazisme, sans jamais perdre son influence.
J’avais un peu décroché de Jean-Christophe Grangé, même si j’avais lu « Lontano » et « La Terre des Morts », je n’avais pas été emballée, trop tordu, trop tortueux. J’ai donc commencé « La Dernière Chasse » avec un optimisme mesuré, surtout que l’intrigue a déjà fait l’objet d’une adaptation télévisée moyennement emballante. Ce roman ne partait pas gagnant, et pourtant c’est une bonne surprise, une très bonne surprise même. On retrouve Niemans et l’esprit des « Rivières Pourpres » et même un peu plus que l’esprit (pas de spoilers). L’enquête est assez complexe mais parfaitement compréhensible. Première bonne surprise, le roman prend directement la suite des « Rivières Pourpres », roman sorti il y a plus de 20 ans, et explore les conséquences psychologiques sur Niemans de cette affaire hors-norme. On retrouve le Niemans qu’on a connu, peur des chiens et violence à fleur de peau. Je ne pensais pas que Grangé en ferait un héros récurent. Il a dû penser que ça manquait à sa bibliographie, ce en quoi je pense qu’il a raison. Pourquoi pas, moi je préfère Niemans à certains de ces autres héros masculins. Signe des temps, il l’affuble d’une jeune femme en guise de coéquipière (pour réer le contraste, elle est jeune, c’est une femme moderne, lui est cabossé et assez vieux jeu) et le roman laisse entendre qu’il y aura beaucoup à dire à son sujet à l’avenir, très bien... Même si le roman évoque un monde particulier, qui nous est a priori inconnu (la haute aristocratie allemande, la chasse, l’organisation de la police allemande), on suit parfaitement l’intrigue. Le style de Grangé est agréable à lire, il n’abuse pas du suspens ni des cliffhangers comme le font certains de ses collègues. Et puis le voilà qui retourne à ses obsessions : le sang et sa pureté. Le dénouement de l’intrigue (c’était souvent là que ses romans pêchaient un peu) est à peine croyable, dans tous les sens du terme. Inattendu, parce qu’inconcevable, on est un tout petit peu perplexe devant cette fin, mais pas autant qu’on a pu l’être par le passé devant la fin de « l’esprit des Loups » ou du « Concile de Pierre » ! Est-ce qu’on y croit ? Oui… et non, c’est quand même assez gros et assez improbable. Mais cela n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à retrouver un Jean-Christophe Grangé au meilleur de sa forme.
Cela faisait quelques temps que je n’avais pas lu de roman de J.C Grangé: il était temps de m’y remettre et c’est avec grand plaisir que je me suis plongée dans cette intrigue à la fois sordide et angoissante. Il faut dire que la saison 1 de la série Les Rivières Pourpres diffusée sur France 2 m’avait mise en appétit: je raffole de ce genre d’histoires sombres et là, j’ai été copieusement servie… cependant je trouvais assez frustrant de voir tant de bonnes idées condensées dans deux épisodes TV: voir adapter ce scénario en roman était pour moi une bonne nouvelle. Convaincue par les personnages de la série, j’ai donc abordé cette lecture avec en tête l’acteur Olivier Marchal dans le rôle de Pierre Niémans et Erika Sainte dans celui d’ Ivana Bogdanovic.
La dernière chasse, suite du roman Les Rivières pourpres paru en 1998, célèbre donc nos retrouvailles avec Pierre Niémans, devenu le fantôme de lui-même depuis sa confrontation avec les jumelles Perreira. « Recyclé » par l’administration française en formateur de lieutenant de police, il rencontre une élève hors du commun, la jeune slave Yvana Bogdanovic. La roue tourne même lorsque l’on est sur la touche : délégué dans un service spécial chargé d’épauler la gendarmerie sur des crimes lourds, Niémans choisira Yvana comme coéquipière. Deux personnages faits l’un pour l’autre : tous deux profondément meurtris, rescapés de la vie, aussi abrupts que naïfs, vont sur cette enquête tant du point de vue personnel que professionnel friser le désastre.
Niémans et Yvana vont être appelé sur le lieu du meurtre sauvage de Jürgen Von Geyersberg, principal héritier d’une des plus grosses fortunes d’Allemagne: il a été retrouvé dans une forêt alsacienne, décapité, dépecé et castré selon une technique de chasse particulière… Leur enquête les entraîne dans les profondeurs de la Forêt Noire, d’où est issue cette famille d’une noble dynastie. Les suspects pourraient être nombreux : concurrent, membre de la famille, ou encore cette bande de motards qui terrorisent la population, inspirés des Chasseurs Noirs, bataillon de criminels enrôlés par Himmler pour traquer les Juifs… Leur spécialité : la chasse à l’humain avec des roetkens, une race de chiens qui n’existe vraisemblablement plus…
Histoire et fiction se mêlent dans cette diabolique intrigue où tout est réuni pour que le suspense soit à son comble : des chapitres courts, un style haletant et vif; des personnages psychologiquement torturés, et une intrigue retors comme je les aime. Bref, j’ai dévoré ce livre ! Et bien qu’il ne ne soit pas le meilleur J.C.G, je le considère comme un très bon thriller, et j’ai bien hâte de connaître la suite…
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Grangé toujours très bon. Un Niémans comme à son habitude qui se met dans une situation délicate. Bonne chasse à l'homme. à lire
Comme d'habitude, on peut compter sur Granger pour nous tenir en haleine et nous emmener dans des enquêtes haletantes. Encore un très bon cru.
Grangé nous emmène dans une chasse à l'homme et nous fait découvrir la pirsch. Tout partira du meurtre de Jürgen Geyesberg dans des conditions extrêmes. C'est l'histoire de cette dynastie allemande que nous découvrirons et tout ce qu'elle cache depuis des décennies au travers de l'enquête de Niemans et Ivana deux flics français avec chacun des blessures familiales très profondes.
On retrouve Niemens avec Elena deux personnages déjà croisés dans les livres précédents.
J'ai, toujours, en mémoire le premier livre de Grange que j'ai lu "Le vol des cigognes" et les "Rivières pourpres" m'avaient vraiment passionnée.
La dernière chasse m'a moins fait frémir.
Sur fond de chasse -que je déteste- non pas le fait de chasser pour se nourrir ou empêcher la prolifération des animaux- mais ce concept affreux et bestial de faire souffrir l'animal avant de l'achever.
Les personnages suspectés me semblaient, tous , antipathiques au possible.
Le vocabulaire allemand n'est définitivement pas pour moi.
Malgré tout, un livre à ne pas manquer dans sa liste de livres des vacances
Encore une fois, un grand Grange ! L'intrigue est passionnante, et nous retrouvons avec plaisir Niemans et découvrons sa nouvelle collègue. Le récit dévoile progressivement sa noirceur et les multiples facettes des personnages.
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