"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La saison mondaine commence à peine que les mères ambitieuses et leurs filles sont déjà sur le pied de guerre. Qui attrapera dans ses filets l'un des rejetons de la famille Bridgerton, grande pourvoyeuse de beaux partis ? Une course d'obstacles s'annonce, d'autant que les ragots vont bon train. Ainsi, le fringant Benedict a beau clamer qu'il ne souhaite pas se marier, le bruit court qu'il a croisé le regard d'une éblouissante inconnue lors d'un bal masqué. Et alors, me direz-vous ? Et alors, la belle a disparu à minuit ! Ce qui ne la rend que plus désirable aux yeux du jeune Bridgerton... Et qu'en est-il du charmant Colin, enfin de retour de ses pérégrinations sur le Continent ? Il a beau caracoler en tête de liste des célibataires les plus prisés, s'il est en quête d'une fiancée, il le cache bien. Au grand dam d'une certaine débutante, qui pourrait bien voir là un défi à relever. Mais n'ayez crainte, chers lecteurs, votre dévouée chroniqueuse a plus d'un tour dans son sac lorsqu'il s'agit de donner un coup de pouce au destin. Rubrique mondaine de lady Whistledown
Comme la plupart des gens, j’ai découvert Bridgerton avec la série Netflix de Shonda Rimes. Je n’ai pas beaucoup apprécié la série (acteurs qui manquaient de justesse, dialogues pauvres…) mais, lorsque j’ai vu le roman à la médiathèque de ma ville, j’ai décidé de lui donner une chance, et de voir si, comme c’est souvent le cas, le livre était meilleur que l’adaptation. Je peux d’ores et déjà vous donner la réponse : non. Pour une fois, je dirai même que la série est meilleure que le livre, parce qu’elle est très moderne.
En fait, j’ai commencé par le tome rassemblant le 3 et le 4, tout simplement parce que le 1 et le 2 n’étaient pas disponibles à ce moment-là, et que je me suis dit qu’ayant déjà vu l’adaptation du premier roman, je connaissais déjà l’univers et n’allait pas être perdue. Je n’ai effectivement pas été perdue, mais par contre déçue. J’ai sans doute commencé par le pire tome(à en croire un article anglais qui a classé les 8 tomes du pire au meilleur : https://atthecooltable.com/ranking-bridgerton/), le plus bâclé, à peine au niveau d’un Milady Romance et je ne me permettrai pas d’émettre un avis sur toute la saga. Cela fait déjà deux bonnes semaines que j’ai terminé ma lecture. Je me dépêche donc d’écrire cet avis avant d’oublier (inutile de dire que la qualité du roman est telle qu’il ne me laissera pas un souvenir impérissable).
Je vais commencer par les points positifs (rassure toi ami lecteur, il y en a tout de même quelques-uns) :
-l’écriture est correcte et fluide, les pages se tournent donc rapidement, ce qui est toujours agréable.
-l’idée de base, de faire un tome par frère et sœur, et de se concentrer sur une famille, les Bridgerton est bienvenue (on a même un petit arbre généalogique au début, au cas où l’on s’y perdrait) et le concept du « Whistledown » est rafraichissant.
-le schéma narratif, bien que très banal (originalité : 1/10 pour les motifs que j’expose ci-après), fonctionne plutôt bien
Hélas, les points négatifs sont nombreux : le roman se concentre donc sur Benedict, le deuxième frère Bridgerton, et Sophie, sa future femme (ce qui n’est pas vraiment un spoiler puisque nous savons déjà comment le roman va se terminer à peine l’histoire commencée). Sophie est la fille illégitime du comte de Penwood, qui l’a accueillie sous son toit en tant que pupille (sa mère est morte à sa naissance). Sophie grandit et devient une jolie jeune fille aux cheveux blonds cendrés- une précision inutile pour moi, qui me l’imaginait déjà comme blonde- puisque toutes les Sophies que je connaisse, dans ma vie ou dans la littérature/cinéma (de la Comtesse de Ségur et ses malheurs de Sophie jusqu’à Meryl Streep dans le Choix de Sophie) sont blondes-.
La vie de Sophie est en fait un remake du conte de fées Cendrillon avec quelques variantes : la jeune femme ne perd pas un soulier au bal mais un gant, et sa marraine la bonne fée est en fait une domestique. A part ça, on retrouve la belle-mère acariâtre sous les traits d’Araminta (le nom en lui-même veut tout dire, quoique, à en croire Wikipédia, « Araminta is a rare feminine given name, a cross between Aminta and Arabella meaning prayer and protection ». Protection, vraiment ? On voit que l’auteure ne s’est pas penché plus que ça sur la symbolique des noms mais bon, tout le monde ne peut pas s’appeler Thomas Hardy...) et les deux sœurs, l’ainée étant une affreuse peste du nom de Rosamund (Javotte donc) et la cadette, Posy étant un peu plus douce et gentille (Anastasie).
A la mort de son père, la pauvre Sophie se retrouve à la charge de sa belle-mère, qui accepte de continuer à l’entretenir pour la bonne raison que feu son mari lui a promis une rente plus importante si elle reste à sa charge. Malheureusement pour Sophie, elle se retrouve à faire le ménage, récurer l’argenterie, repasser les robes de ses demi-sœurs, etc. Sounds familiar ?
La situation initiale étant posée (je ressors mes cours de français de 6ème), l’élément perturbateur arrive sous la forme d’un bal donné par les Bridgerton, auquel sont conviées les 3 femmes Reiling. Sophie est obligée de rester à la maison, sa robe ayant été détruite par Araminta. Apparaissent alors les adjuvants, domestiques de la maisonnée, qui compatissent avec la situation de Sophie et l’aide à se préparer pour le bal masqué (elle ne sera donc pas reconnue) : une vieille (mais jolie) robe est sortie d’une malle, et un véhicule est amené devant le porche pour conduire la jeune femme doublement méconnaissable ( par sa tenue mais aussi son loup qui cache une partie de son visage) au bal. Jusque-là, à part reprocher un plagiat complètement assumé à l’auteure, je n’émettrai pas d’autres critiques.
Mon gros souci avec ce livre commence au bal : les héros se voient, et sont fascinés l’un par l’autre, si bien que Benedict attire Sophie sur une terrasse (en oubliant la politesse qu’il doit à ses invités mais cet homme se révélant être un rustre de la pire espèce par la suite, ce passage ne fait qu’annoncer la coule
Voici venu le tour de Benedict et Colin Bridgerton, deux frères convoités par les mères soucieuses de l'avenir de leurs filles et leurs filles tombées sous leur irrésistible charme. Pourtant, les deux jeunes hommes sont si peu résolus à se marier.
Ainsi, tout Londres est en émoi. La grande saison de la chasse aux maris commence. Tous les coups sont permis pour hameçonner l'homme de ses rêves.
Alors, que peut souhaiter Sophie, enfant illégitime d'un aristocrate et d'une femme de chambre ? Pourtant, elle est dotée mais sa belle-mère a tout dérobé.
Et la douce et invisible Pénélope ? Elle cache un grand secret, un secret tel qu'il en va de la destinée-même de Lady Whistledown, la mystérieuse chroniqueuse.
Décidément, les printemps londoniens du XIXème siècle sont des plus enthousiasmants et vertigineux !
Encore de délicieuses lectures.
J'ai trouvé que le livre sur Benedict était beaucoup (trop) ressemblant à Cendrillon, mais j'ai été bien agréablement surprise du dénouement de l'histoire.
J'avoue que j'étais extrêmement impatiente de lire Colin, et je n'ai pas été déçue.
Drôle de surprise de faire un bon dans le temps auquel je ne m'attendais pas !
Je crois que c'est mon tome préféré jusqu'à présent !
Il est drôle, touchant et plein d'esprit !
Et chose que j'ai bien apprécié, c'est que Julia Quinn plante une petite graine qui devrait germer dans le prochain tome. Elle ne l'avait jamais fait dans ces tomes précédents et j'avoue qu'elle a réussi à éveiller ma curiosité.
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