"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bien qu'il s'agisse d'une histoire à part entière, nous retrouvons Winona Cole, la jeune orpheline indienne lakota du roman Des jours sans fin, et sa vie dans la petite ville de Paris, Tennessee, quelques années après la guerre de Sécession.Winona grandit au sein d'un foyer peu ordinaire, dans une ferme à l'ouest du Tennessee, élevée par John Cole, son père adoptif, et son compagnon d'armes, Thomas McNulty. Cette drôle de petite famille tente de joindre les deux bouts dans la ferme de Lige Magan avec l'aide de deux esclaves affranchis, Tennyson Bouguereau et sa soeur Rosalee. Ils s'efforcent de garder à distance la brutalité du monde et leurs souvenirs du passé. Mais l'État du Tennessee est toujours déchiré par le cruel héritage de la guerre civile, et quand Winona puis Tennyson sont violemment attaqués par des inconnus, le colonel Purton décide de rassembler la population pour les disperser.Magnifiquement écrit, vibrant de l'esprit impérieux d'une jeune fille au seuil de l'âge adulte, Des milliers de lunes est un roman sur l'identité et la mémoire, une sublime histoire d'amour et de rédemption.
Ce roman, qui peut se lire indépendamment mais a mon avis c'est pas une bonne idée, fait suite à Des jours sans fin, superbe histoire qui nous parlait de John Cole et Thomas McNulty, tour à tour soldats puis artistes travestis sur scène, compagnons de route et amants.
Peu après la guerre de sécession, Winona Cole nous raconte. Elle est lakota et orpheline. Elle a été sauvée par Thomas McNulty lors du massacre de son peuple, puis adoptée par lui et son compagnon, John Cole. Elle nous parle de la tristesse, du vide, du manque de sa famille, elle l'enfant dont on a détruit les racines. Elle nous dit que dans l'Amérique de ce temps-là, un noir n'était rien, mais un indien encore moins que ça. Elle nous dit aussi l'amour de ses deux pères. J'ai immédiatement été saisie par la beauté de l'écriture.
Un monde dans lequel survivre est un combat quotidien, car si Thomas McNulty est un immigrant irlandais, John Cole, l'amour de sa vie, a du sang indien, et ils sont les pères d'une indienne. Deux esclaves affranchis vivent sous leur toit, frère et sœur. Une famille totalement hors-normes donc.
Winona parle de ce monde implacable, peuplé d'hommes brutaux, et de ce que beaucoup de prédateurs se permettent de faire aux femmes. Cet acte immonde de domination depuis la nuit des temps. Mais aussi de l'injustice faite aux noirs, aux indiens, aux femmes encore et toujours. Un sentiment d'errance de beaucoup d'hommes qui étaient soldats pendant la guerre de sécession, qui ne savent plus quoi faire de leur violence et qui l'exercent à tort et à travers. La guerre était abominable, l'après guerre est une autre forme d'horreur, où la fureur et l'insécurité règnent.
Après l'agression de Winona, dont elle a tout oublié, puis de Tennyson l'esclave affranchi, tous espèrent réparation, même l'avocat Briscoe pour qui Winona travaille. Pourtant ils savent que les noirs sont peu de chose aux yeux du monde, et les indien même pas des citoyens.
J'ai adoré cette histoire qui a fait faire du yoyo à mon cœur à la toute fin, et l'a fait rager tout le long. Car il y a là toute l'injustice du monde envers certaines catégories de personnes, et la noirceur de l'âme humaine s'étale au grand jour. Heureusement il y a aussi infiniment d'amour et d'abnégation.
Mais voilà que j'ai envie de relire Des jours sans fin car ma lecture de celui-ci date de plusieurs années.
S’il peut se lire indépendamment, ce récit s’inscrit dans la continuité Des jours sans fin, dont on retrouve les protagonistes, Thomas McNulty, John Cole et Winona, leur fille adoptive rescapée du massacre de sa famille sioux, trimant pour joindre les deux bouts dans la ferme de leur ami Lige Magan, dans l’Ouest du Tennessee. Eux qui, en ces lendemains de guerre de Sécession, n’aspirent qu’à vivre enfin en toute tranquillité, doivent se défendre quotidiennement contre la violence. Quand ils ne sont pas assaillis par les pilleurs, ce sont Winona, puis Tennyson, l’un des deux esclaves affranchis qu’ils emploient, qui sont sauvagement attaqués par des inconnus. Mais, alors que l’amertume des anciens Confédérés ne cesse de bouillonner, multipliant les troubles, la petite communauté peut-elle seulement compter sur les autorités pour faire toute la lumière sur ces agressions et pour obtenir justice ?
Comme à son habitude, Sebastian Barry excelle à nous faire ressentir son histoire. Caractérisés au plus fin de leurs attitudes, de leurs émotions et de leur langage, ses personnages prennent vie au point que l’on croirait les voir et les entendre, et l’on ressort de la narration avec l’illusion d’avoir soi-même, le temps de cette lecture, vécu à leurs côtés. Si action et aventure sont bien sûr encore au rendez-vous de ce western, elles se fondent dans une évocation historique particulièrement suggestive de cette Amérique de 1870 encore à feu et à sang, où règnent la faim, la violence et la peur. Entre bandits de grand chemin et rebelles sécessionnistes encore en campagne, meurtres, passages à tabac et incendies criminels entretiennent un sentiment de menace larvée et de paix bien fragile, tandis que le début de reprise en main du Sud par les démocrates conservateurs ne laisse augurer rien de bon, ni pour les Indiens traités comme des animaux, ni pour les Noirs que leurs droits tout neufs ne protègent aucunement des tabassages en règle dès qu’ils risquent un pied en ville.
Centrée cette fois sur Winona, la narration adopte le point de vue doublement meurtri d’une jeune Indienne en passe de devenir femme. Sa douloureuse émancipation dans un imbroglio où s’affrontent désir de justice et vengeance aiguise chez elle une lucidité acérée que le souvenir de la tendresse maternelle et le soutien indéfectible de sa drôle de famille d’adoption vont néanmoins préserver du désespoir et de la haine. A travers elle se pose toute la question de l’identité amérindienne dans la nouvelle Amérique suprémaciste blanche. Si la guerre de Sécession et la défaite des Confédérés avaient alors ouvert quelques espoirs, certes rapidement douchés, pour le sort des Noirs dans l’Union, combats et massacres se poursuivraient encore longtemps à l’encontre des Amérindiens. Pour les survivants comme Winona, se construire est une terrible gageure que leurs descendants peinent encore à réussir aujourd’hui.
Après la violence des guerres et de leurs tueries, ce nouvel opus enchaîne sur une autre forme de brutalité : celle des persécutions racistes qui n’ont pas fini d’agiter l’Amérique. Qu’il s’agisse de la jeune indienne Winona, ou de la vieille esclave noire affranchie Rosalee, la même tendresse envahit peu à peu le lecteur, en même temps emporté par le rythme incessant de ce très immersif western.
J'avais été envoutée par l'écriture de Sebastian Barry lors de ma lecture de « Des jours sans fin », et complètement emportée par la passion qui unit les deux personnages principaux, John Cole et Thomas McNulty dans la tourmente de la Guerre de Sécession. Emue aux larmes par leur générosité, leur destin singulier et leur amour pour leur fille adoptive, Winona, une jeune indienne lakota.
Le dernier roman de Barry « Des milliers de lunes » ne constitue pas une suite à proprement parler, mais on y retrouve avec beaucoup d'émotion les personnages qu'on avait tant aimé accompagner dans le premier volet. Et c'est la jeune Winona qui mène le récit cette fois. Elle est une jeune fille maintenant, et ni l'amour de ses deux pères adoptifs, ni la tendresse des autres membres de ce foyer atypique ne réussissent à lui épargner la violence d'une petite ville du Tennessee, déchirée par les lendemains amers de la fin de la guerre. Entre les blancs frustrés par l'issue de la guerre, les esclaves affranchis qu'on continue de harceler, et les indiens qu'on traite comme des moins-que-rien, l'espoir peine à se frayer un chemin.
Winona subit de plein fouet la cruauté réservée aux femmes, indigènes de surcroît et il faut toute la force de cette jeune indienne, habitée par ses ancêtres et par l'amour de sa famille, pour que se déploie l'espoir de jours meilleurs. Mais combien de lunes devront-elles se succéder avant cela?
L'écriture brutale et lumineuse de Sebastian Barry excelle à rendre compte de toute la subtilité des sentiments éprouvés par ses personnages, et même si je n'ai pas vibré aussi fort que la première fois, j'ai beaucoup aimé le personnage de Winona, sa quête, sa voix singulière et cet instantané d'histoire américaine.
Immense plaisir que ces retrouvailles avec les personnages de « Des jours sans fin ». C’est une suite sans l’être puisque ici le narrateur n’est pas Thomas McNulty mais Winona, la jeune fille Lakota qu’il a adopté avec son amant John Cole. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir lu le roman précédent de Sebastian Barry pour apprécier cette lecture même si je pense que vous serez légèrement désavantagé au début et qu’il serait vraiment dommage de passer à côté de la genèse des aventures et des amours du couple Thomas / John. Cependant, je vous parie qu’il ne vous faudra pas longtemps pour vous attacher à tous les personnages et à cette famille hétéroclite.
« Des milliers de lunes » se déroule dans l’anarchie qui suit la guerre de Sécession. C'est une période de changement pour le Tennessee qui voit les gouverneurs de camps auparavant opposés se relayer pour diriger l'État. Thomas et John vivent avec leur fille sur la ferme de Lige Magan avec l’aide de deux esclaves affranchis, Rosalee et son frère Tennyson. Si l’époque est dure pour tous est l’est encore plus pour ce groupe atypique. Winona est indienne, Rosalee et Tennyson sont noirs. Pourtant ils parviennent à maintenir à distance la dureté du monde grâce à la tendresse de leur foyer. Mais la violence va faire irruption dans leur cocon.
Tout comme Thomas était une voix narrative forte et singulière dans « Des jours sans fin », Winona qui reprend ici le récit est fascinante. Cette jeune femme qui en tant qu’indienne est une non-citoyenne est terriblement attachante. Aussi forte que sa mère, aussi courageuse et douce que Thomas et John.
L’auteur donne à Winona l’occasion de nous raconter l’Amérique post-guerre en mélangeant l’histoire des peuples autochtones et celle des anciens esclaves. Il interroge l’identité de la nation américaine et celle de Winona qui cherche son chemin dans une époque trouble. J’ai trouvé particulièrement belles les lunaisons qui viennent ponctuer les chapitres, comme un écho de l’âme Lakota.
Face à la cruauté de la société, parfois à la limite du supportable, il y a cette impression de douceur, d’humanité qui cueille le lecteur. Ce décalage entre la tendresse du foyer et la brutalité du monde extérieur est une des grandes réussites de ce roman. De ce contraste naît la lumière. L’amour entre Thomas McNulty et John Cole, l’amour pour leur fille, semblent plus grand que tout.
Sebastian Barry est décidemment un écrivain d'un immense talent. Il y a du souffle, du lyrisme, de la précision, de l’authentique.
Je ne pouvais rêver mieux en attaquant cette lecture. Je signe déjà pour la suite de la suite !
Traduit par Laetitia Devaux
"Je suis issue de la plus triste des histoires sur terre. Je suis l'une des dernières à savoir ce qu'on m'a pris, et ce qui existait avant qu'on me le prenne".
Elle s'appelle Winona et c'est ainsi qu'elle nous accueille dès la première page. Celles et ceux qui ont lu Des jours sans fin la connaissent, ils ont partagé avec elle les drames les plus horribles et toute la tendresse offerte par sa drôle de famille recomposée. Elle s'appelle Winona Cole, fille adoptive de John Cole et de Thomas McCulty, amis, compagnons d'armes et amants, qui l'ont recueillie alors que sa famille, des indiens Iakota a été exterminée. Dans la ferme du Tennessee où ils espèrent vivre paisiblement de longues années de paix après trop de guerres, de morts, de sécession et de massacres, on trouve aussi deux esclaves affranchis. C'est dans cet environnement aimant que Winona grandit et devient une belle jeune fille de dix-sept ans, consciente du tragique de son histoire mais apaisée et nourrie par l'attention véritable que lui portent John et Thomas : "John Cole, la quille du bateau que j'étais, Thomas incarnant les rames et les voiles". Elle s'appelle Winona et c'est elle qui raconte, d'une voix marquée par la mémoire de ses origines et de l'extermination des siens, façonnée aussi par l'équilibre affectif offert par sa singulière famille adoptive, et mise à l'épreuve par la persistance des hommes à la férocité, à la violence et à l'intolérance. Car Winona, suffisamment instruite pour trouver un emploi chez un homme de loi, séduisante au point d'attiser la convoitise et d'envisager le mariage, Winona est sans arrêt renvoyée à ses origines, comme tous celles et ceux, dans ce sud battu mais dont les idées fument encore, qui subissent les représailles des nostalgiques de la suprématie blanche. Un jour, la jeune fille est agressée, et cela pourrait remettre en cause des années de fragile équilibre...
C'est un plaisir de retrouver la plume sensible de Sebastian Barry, la beauté d'une écriture qui s'attache aux émotions et offre de superbes moments. Un plaisir de retrouver ces personnages si marquants avec lesquels je vis depuis ma lecture de Des jours sans fin ; les liens qui les unissent sont si forts, si singulièrement beaux qu'on a rarement aussi bien parlé de ce qui pouvait constituer une famille. L'auteur continue à revisiter le western, à dresser le tableau peu reluisant de l'Histoire des États-Unis qui se sont construits dans le sang, on le sait. Mais il apporte à l'ensemble un supplément d'âme qui tient à l'humanité de son regard autant qu'à l'élégance de sa prose. Un superbe roman sur la mémoire, l'identité, la résilience, porté par la figure d'une héroïne inoubliable. Décidément, on n'oublie pas les mots de Sebastian Barry.
NB : on peut lire Des milliers de lune sans avoir lu Des jours sans fin mais honnêtement, c'est dommage...
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
Si les lecteurs de Des Jours sans fin ont déjà fait connaissance avec Winona, la jeune indienne Lakota dont la famille a été décimée quelques années plus tôt, les nouveaux lecteurs de Sébastien Barry ne resteront pas sur leur faim et pourront savourer cette histoire où l’héroïne vit dans une ferme près de Paris, Tennessee, auprès d’une famille pas comme les autres. La jeune fille a mérité par son intelligence d’accéder à un emploi près d’un avocat et malgré ses origines indiennes, est convoitée par Jas Jonski qui voudrait en faire son épouse. Jusqu’au jour où un drame éclate…
Quelques années après la guerre de Sécession, les esclaves ont été affranchis et pour beaucoup cette liberté retrouvée ne signifie pas la disparition des obstacles et des malheurs. Mais les peaux-rouges sont encore plus mal lotis dans cette échelle de valeur inique : même la loi ne s’applique pas à leur cas. Autrement dit pas question de demander réparations pour les outrages ou les injustices subies.
Sebastian Barry dépeint avec beaucoup d’empathie le sort de cette population traitée avec cruauté et dépossédée de ses droits, de ses terres et souvent anéantie par des combats inégaux.
On aime aussi les étapes de la lunaison qui ponctuent les chapitres, qui restitue au coeur de la narration un peu de l’âme de la civilisation détruite.
On aime cette jeune fille courageuse, et maligne, qui tente de se défendre malgré sa cause perdue d’avance, consciente de l’opprobre qui lui a été jetée.
Belle découverte et je remercie Babelio et les éditions Joelle Losfeld.
Je tiens à remercier Masse Critique Babelio ainsi que Joelle Losfeld Éditions de m’avoir permis de découvrir ce roman en avant-première !
Elle s’appelle Ojinjintka (Rose en dialecte indien lakota) mais son père adoptif – Thomas McNulty (un irlandais de souche) qui ne parvenait pas à prononcer son prénom, lui a donné celui de sa cousine morte, Winona. Elle est la narratrice de sa propre histoire, vit à Paris (dans le Tennessee) avec ses deux pères adoptifs (John Cole est l’ami de Thomas McNulty) Ils vivent dans la ferme de Lige Magan et leurs « compagnons d’infortune » sont des noirs affranchis (Rosalie et son frère Tennyson Bourguereau)
La guerre de Sécession est terminée depuis peu, nous sommes dans les années 1870 … Winona est indienne, ce qui veut dire – aux yeux des blancs – qu’elle a encore moins de valeur que d’anciens esclaves ! Elle doit avoir dix-sept ans environ (Winona ne connait pas sa date de naissance) et Jas Jonbsky commence à lui faire une cour assidue ! John Cole n’est pas très emballé par leur prochain mariage, déplorant l’ignorance crasse du jeune homme, face à la supériorité intellectuelle de sa fille de coeur (qui a été éduquée sérieusement – et travaille pour un avocat … ) Toutefois, un drame survenu peu de temps avant la cérémonie viendra anéantir les projets de Winona et bouleverser à jamais son existence …
Sebastian Barry poursuit son récit, après un premier opus intitulé : « Un jour sans fin », nous offrant une intrigue à la fois poétique et cruelle, mettant à nu les souffrances profondes des victimes de la xenophobie et de l’homophobie, stigmatisation condamnable depuis la nuit des temps ! … Une analyse sans concession sur les préjugés raciaux et sociaux, un joli roman aussi touchant que révoltant, débordant d’humanité !
Quelques années après la guerre de sécession, Winona, une jeune orpheline lakota et ses pères d'adoption John Cole et Thomas McNulty tendre de joindre les deux bouts dans la ferme de Lige Magan avec l'aide de deux esclaves affranchis, Tennyson et Rosalee. Mais la fin de la guerre n'a pas signé la fin des hostilités et des rancœurs. Dans ce Tennessee d'après guerre des groupes de rebelles confédérés sévissent, n'hésitant pas à s'en prendre aux anciens esclaves et aux indiens. Winona et Tennyson vont chacun être victime de violentes agressions qui vont pousser le Colonel Purke, le chef de la milice, à prendre les armes contre les rebelles, ce qui ne restera pas sans conséquence.
Merci à Babelio et à Joëlle Losfeld Éditions pour cette masse critique privilège.
Ce roman reprend les personnages du livre "Des jours sans fin" et si effectivement cette suite peut se lire indépendamment, je pense tout de même qu'avoir lu le premier doit être un plus (ce n'est pas mon cas) pour mieux appréhender la relation entre les personnages, car on sent le poids d'un passé commun entre Winona et ses pères d'adoption.
Dans ce roman c'est Winona la narratrice, tout se passe donc de son point de vue. Comme souvent, l'emploi de la première personne permet de s'impliquer directement dans l'histoire et la rend plus tangible. Winona a une façon de raconter à la fois simple, distante et sage. On ressent énormément de frustration durant cette lecture face à l'impuissance de Winona qui étant indienne n'est pas considérée comme une personne, face à sa perte de mémoire (on voudrait être sur de ce qu'il s'est passé) et face à l'injustice de cette époque. J'ai eu un peu de mal à m'attacher aux personnages par contre, peut-être parce que je sentais qu'il me manquait une part de leur histoire.
Ce roman est une histoire d'amour et de haine, d'injustice et d'identité dans une Amérique toujours marquée par la guerre civile.
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Merci Nicole bon pour cette belle chronique . Je pense que je me laisserai séduire par ce roman de Sébastien Barry. J’avais tant aimé le testament caché. Belles lectures . Prenez soin de vous