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Déchéance d'un homme raconte, à la première personne, une descente aux enfers. Dans trois cahiers, qu'encadrent un prologue et un épilogue de présentation, un certain Yôzô fait le bilan de sa vie. Depuis sa prime jeunesse, passée dans le nord du Japon, celuici s'était toujours senti différent, ce qui l'avait très tôt conduit à se donner un masque : à se dissimuler derrière un personnage désespérément cocasse, à tel point que ce jeu était devenu pour lui comme une seconde nature. Monté à Tokyo pour y réaliser son rêve : devenir un grand artiste, il est allé d'échec en échec et n'a fait que s'enfoncer dans une marginalité qui, de style de vie assumé, est devenue malédiction. Dans ce texte à maints égards autobiographique, Dazai a sans doute mis le plus de lui-même. Mais il y a aussi un autre Dazai : un Dazai à l'ironie grinçante, tel qu'il apparaît dans Goodbye, oeuvre demeurée inachevée. Ce bref récit, évoquant de manière quasiment théâtrale les errements et les angoisses dérisoires d'un intellectuel narcissique, relève lui aussi de l'autoportrait : celui d'un être déboussolé dans un monde privé de tous ses repères.
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