"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La vie est belle dans la Russie postcommuniste quand on s'appelle Max Borodine, qu'on a mis à profit ses vingt-cinq années passées au Parti afin de devenir un homme d'affaires prospère, entouré d'amis et aimé par une jeune maîtresse volcanique. La vie est belle, on vient à bout de tout : la bureaucratie corrompue, les travailleurs rétifs, les voleurs, les importuns, les investisseurs étrangers. Enfin de presque tout, car quand la mafia géorgienne - la vraie - s'intéresse à vos affaires et qu'en même temps un de vos associés vous oblige à fréquenter un groupe ultranationaliste qui ferait passer les hooligans anglais pour une chorale scoute, alors d'un seul coup tout devient très compliqué, sans oublier votre frère cadet qui, bercé un peu trop près du mur, tient absolument à créer un parc d'attractions nostalgique : Sovietland... La vie est belle dans la Russie postcommuniste... à condition de savoir survivre. Tantôt hilarant, tantôt terrifiant, De l'avenir faisons table rase nous immerge totalement dans le monde obscur, a priori opaque, de la mafia russe. Jack Womack y fait montre du même sens du détail et du même talent que dans Journal de nuit (Denoël, 1995), où il décrivait le voyage au bout du fascisme d'une Amérique pas si différente que celle que nous côtoyons.
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