« Je sais que je vais bientôt mourir. Je n'ai pas peur. Je regrette seulement que mon ami Tsi ne soit plus de ce monde, car j'aurais aimé qu'il soit là pour voir de quelle manière je suis mort, c'est-à-dire en homme fier, qui aura défié jusqu'à son dernier souffle les lois inhumaines, bestiales, qui prévalent dans tous les régimes comme celui que connaît ce pays actuellement. » « Coupeurs de têtes » évoque les débuts difficiles de l'histoire coloniale de Mayotte, dans un climat particulièrement malsain où la tension est palpable dans les moindres recoins de la jeune colonie.
Sur fonds de la révolte de 1856, Bakari Coussou, chef de file de cette révolte mais surtout ancien « vizir » d'Andrian Souli et co-signataire du fameux traité du 25 avril 1841, nous livre ici quelques éléments de compréhension de cette époque lointaine, et nous éclaire sur la manière dont Mayotte est devenue terre française.
Ecrit dans un style simple et limpide, le roman s'est débarrassé des lourdeurs de toute étude scientifique, et devient donc accessible à tous, tout en gardant sa portée historique.
Le talentueux romancier mahorais n'a pas fini de nous étonner.. !
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