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Joël Raviv, agent des services secrets israéliens, décide de prendre sa retraite anticipée après la mort mystérieuse de sa femme Ivria (accident ? suicide ? meurtre ?) Cet homme qui n'avait cessé de parcourir le monde - de Manille à Bangkok, de Genève à Helsinki - s'enferme dans le quartier résidentiel de la banlieue de Tel Aviv en compagnie de trois femmes: sa fille Netta, jeune adolescente épileptique, Lisa sa mère et Abigaïl sa belle-mère. Là, en congé de la vie, dans la lente dérive introspective d'une activité quotidienne rythmée par les tâches routinières et obstruée par la récurrence de souvenirs obsessionnels, Joël tente de déchiffrer méticuleusement l'énigme de son existence.
" Et Adam connut sa femme ", dit le verset de la Genèse. Peut-on connaître la femme, sa femme, et se connaître à travers elle ? L'agent secret bute au mystère de sa propre vie, aveuglé par le sentiment profond de sa culpabilité : n'est-il pas responsable des crises d'épilepsie de sa fille, de la mort de son épouse, de celle de son collègue " l'acrobate ", tué en accomplissant à sa place une mission à laquelle il s'est dérobé oe Derrière l'intrigue principale où foisonnent des personnages pathétiques de médiocrité et flamboyants d'humanité, ce roman très subtil peut se lire tour à tour comme une fable philosophique sur l'incommunicabilité ou une allégorie religieuse sur le pardon. Connaître une femme est au fond un roman initiatique inversé : l'apprentissage n'y procède pas de l'accumulation du savoir mais du dépouillement, du dénuement, jusqu'à la réappropriation de sa liberté par un homme qui a découvert le sens du mot miséricorde Né à Jérusalem en 1939, Amos OZ est considéré comme l'un des plus grands romanciers israéliens contemporains. Traduit en quatorze langues, il est l'auteur de nombreux romans et recueils de nouvelles publiés aux éditions Calmann-Lévy. Son dernier titre, La Boîte noire, lui a valu le prix Fémina étranger 1988. Le présent roman est le contrepoint du précédent : Connaître une femme succède à La Boîte noire comme un quatuor de musique de chambre à une symphonie.
Traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen.
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