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Une petite ville dans laquelle deux ans durant, on va une fois par semaine.
Les gens et leurs visages, les paroles qu'on a reçues, et la ville elle-même dans son trou de montagne, la terre, des usines mortes, des maisons sans toit.
Ce qui force à écrire, c'est que les mots qu'on a reçus n'auront peut-être pas d'autre mémoire, et qu'ils vous hantent : un dépôt trop lourd. de ces visages qu'on a connus, l'un a disparu. maintenant, c'est par cette mémoire d'une jeune morte que toute la ville vous apparaît : ce qui se joue ici, dans la petite ville, c'est bien plus qu'un fragment du monde, mais toutes ses tensions rassemblées.
Alors, le livre n'est plus ce " journal " qu'on projetait, mais bien le choc et l'émotion où on a été, à connaître ces visages et recueillir ces mots. et c'est à la fiction d'en organiser les images, au nom de cette mémoire.
Mon premier François Bon lu grâce à ma prof de fac préférée, Anne Roche, qui l'avait mis au programme de licence. Pas déçue du voyage, et des ateliers d'écriture et de ceux qui y participent, avec leurs fêlures ou blessures, peut-être déjà me dire que ça me plairait bien d'essayer. Depuis, je n'ai cessé de lire François Bon sur papier ou sur le Tiers-Livre ou en numérique.
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