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J'avais un vieux compte à régler avec cet homme-là. Rien qui relève du ressentiment, pas plus que de la dette, rien non plus d'une idée neuve, iconoclaste ou seulement dépoussiérante, plutôt un vieux problème de fantôme persistant auquel, un jour, adulte, on tient à donner silhouette et vêtements. Il n'y avait donc qu'à se baisser pour ramasser les morceaux éparpillés de la légende et tenter, en une énième synthèse, de la domestiquer un peu.
T. V.
Tanguy Viel transpose à la littérature des tableaux de la Bible et des Évangiles en animant la légende de réalité humaine et historique.
Teinté d’humour, ces courts chapitres retracent la vie de Jésus sans déroger à ce que l’Histoire nous en a livré.
Ainsi dans le premier chapitre, ‘l’Annonce’, Marie se demande bien pourquoi c’est sur elle qu’est tombé l’ange Gabriel pour lui annoncer que toujours vierge, elle avait été choisie pour porter cet enfant et forcément elle s’est inquiétée d’annoncer ça à son fiancé Joseph chez qui elle devait bientôt emménager. Joseph forcément, lui, il n’a pas dû sauter de joie et dut en être fort indigné pensant qu’elle aurait pu trouver autre mensonge jusqu’à ce qu’un ange vint lui expliquer la situation et que si elle était enceinte, c’était bien par l’opération du Saint-Esprit.
« Ainsi commence cette histoire, dans le secret et l’abnégation d’un père, car dans tout ça il est fait peu cas de l’orgueil de Joseph, de son silence et de sa compassion masculine, le long de ce printemps où la rumeur allait bon train dans les rues du village, à mesure que son ventre à elle s’arrondissait sous sa tunique sombre. »
Le chapitre 2, ‘La naissance’ nous rappelle l’étendue du grand Empire romain et la soudaine décision de César d’opérer à un recensement.
C’est ainsi que Joseph, sujet de Rome, devait se rendre dans sa ville natale pour signer les registres. Joseph, fils de Jacob, lui-même fils d’une très longue lignée, partit à Bethléem, en Judée, sous la juridiction de Quirinus, proconsul de Syrie, accompagné de Marie.
Les chapitres suivant sont tous alimentés d’Histoire et rendent une forme de domestication au Christ, cet homme-là, et aux personnages l’entourant à cette époque.
L’auteur avec son don d’écriture remarquable va adhérer à l’histoire des Écrits Saints tout en y versant des faits de société qui eurent lieu en… En… Et bien on n’en est pas sur …Pour le peuple, on est en l’an 747 de la fondation de Rome mais à cause d’elle, Marie, tout ça va vite changer.
De l’Annonce’ au ‘Tombeau’, ce sont 83 pages d’écriture finement ciselée et délicieuse à lire.
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