"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme se retrouve enfermé dans un hangar avec d'autres hommes, il ne comprend rien à ce qui lui arrive. Avant, pourtant, tout était clair. Il enseignait à la fac, était un prof respecté, aimé de ses étudiants. Avant, la vie se déroulait dans son pays comme elle se déroule depuis des années.
Comment peut-on du jour au lendemain se retrouver emprisonné on ne sait où, sans aucune explication ?
Faute de comprendre quoi que ce soit à ce qu'est devenue sa vie, il fantasmera sur sa femme et leur merveilleux amour d'il y a trente ans, jusqu'à ce qu'il se retrouve face à elle. Devant ses étudiants il avait établi une société idéale, et voilà que la réalité semble rattraper ce qui n'était que théorie. Mais cet homme solitaire est-il prêt à se fondre dans une vie communautaire ? Que deviennent les folles illusions quand le réel reprend le dessus ?
Énigmatique, poétique, politique, C'est plus beau là-bas confirme la « ligne d'écriture » de Violaine Bérot. Ce court roman, à la lisière du réel et à la prose ciselée, est extrêmement efficace. En ce début de millénaire, que sommes-nous en train de devenir ?
Des questions sur l’amour, sur la liberté, sur notre rapport à autrui ; à l’image de ce professeur, nous en venons à nous demander quelle distance y’a-t-il entre la théorie et la pratique ? Se retrouve-t-il finalement à devoir faire face aux problèmes sociaux qu’il expose lors de ses cours ? Énigmatique et à la fois rempli de sens, ce roman ne cesse d’être étonnant, même lorsque vous l’avez terminé.
Un homme est prisonnier dans un hangar avec des milliers d’autres. Étant dans l’incapacité de raisonner et de pouvoir communiquer avec ses semblables, il ne peut comprendre les motifs de son enfermement. Cet homme se replie sur lui-même avec un milliard de questions, le brisant un peu plus chaque jour.
« Partir et que cesse ce flot de pensées, qui tournoient dans ta tête. Partir et juste marcher, et puis laisser venir ce qui viendra. »
Violaine Bérot a joué avec mes nerfs dans ce court roman et c’est là qu’elle est douée. J’aime être bousculée, j’ai été servi.
Une lecture angoissante avec l’envie de savoir le pourquoi du comment mais qui finalement se retrouve en arrière-plan. Car c’est bien dans nos propres questionnements que Violaine Bérot veut nous amener. En très peu de pages, une foule de sujets est abordée : la politique, la société, la jeunesse, le couple, etc. Il n’y a pas de réponses toutes faites, c’est au lecteur de cogiter.
« La vie n’est qu’un jeu, à toi de savoir déplacer tes pions et inventer tes règles et choisir ton but, à toi d’être audacieux et créatif. »
Une lecture intéressante, qui ne me laisse pas indifférente même après quelques semaines et qui, avec du recul, demanderait une relecture.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/07/04/39960183.html
Un professeur d'université se retrouve avec des milliers de personne enfermé dans un hangar éclairé à la seule lueur de pâles néons.
Il ne sait pas ce qu'il fait là.
Nous non plus.
Après un temps indéterminé, 48 d'entre eux sont emmenés dans une bétaillère.
Il ne sait pas où ils vont
Nous non plus.
Ils sont relâchés on ne sait où et il suit un homme sans savoir pourquoi.
Nous non plus.
Il a appris l'obéissance, il ne cherche plus à comprendre.
Quel énigmatique roman !
Ça me fait tout à fait l'effet d'une satyre de notre société.
Enfermement
Perte de repères
Obéissance
…...........
L'issue viendra-elle de la jeunesse ?
Le professeur semble pris au piège des idées qu'il proférait à ses élèves.
Tout est écrit sous la forme d'un monologue du professeur qui s'interroge.
Quelle distance entre la théorie et la pratique ?
L'utopie peut-elle devenir réalité ?
Et beaucoup d'autres questions sont posées.
Une sorte de fable ou de conte contemporain, énigmatique, singulier, , qui n'apporte pas de réponses mais nous met en questionnement.
Et toujours, le talent de Violaine Bérot, l'originalité de son écriture.
Ce roman est un dystopie étonnante, déroutante et haletante. La première partie fait émerger un prisonnier parmi 1000 autres dans un hangar, avec des conditions d’internement voisines de celles d’élevages industriels d’animaux, poules cochons….La survenance de l’événement sans aucune origine, les conditions de détention horribles et factuelles seules, dévoilées progressivement, surprennent autant le lecteur que le prisonnier jusqu’au convoyage en camions de 48 individus vers ? Puis, une libération miraculeuse ramène cet éminent universitaire vers une réalisation concrète des thèmes qu’il a longtemps exposés à ses étudiants qui le surprend et le prend de court !L’écriture superbe de l’autrice donne un grande force à cette fiction qui interroge la possibilité de passer de la théorie à la pratique et aux jeunes qui y parviennent avec l’aide des conseils éclairés de leurs aînés.
J’ai découvert cette autrice avec son précédent roman, « Comme des bêtes », publié également aux éditions Buchet Chastel, qui fut un coup de cœur pour moi. J’avais donc très envie de retrouver la plume de Violaine Bérot.
Elle nous entraîne à nouveau dans un monde à part, dans la nature et la montagne.
Ce roman est plus angoissant car comme le narrateur, on ne sait pas trop ce qu’il lui arrive. Il est professeur à l’université. Il a la cinquantaine et il est marié. Il se fait arrêter et enfermé dans un hangar avec d’autre personnes sans explication. Il ressent alors les effets de l’enfermement que subissent les animaux d’élevage : pas d’espace, pas d’eau, pas de nourriture, de la lumière artificielle à certains moments puis le noir complet. La violence est également présente. Impossible de sortir du rang ou de poser des questions sous peine d’être battu et de disparaître.
Il perd la notion du temps. Il se bat avec ses congénères pour avoir un peu d’eau. Et il réfléchit, se dit qu’il ne serait pas un héros et finalement qu’il est égoïste et individualiste. On ne sait jamais comment on réagirait lors d’une rafle, lorsqu’un gouvernement totalitaire arriverait au pouvoir, etc.
On pense beaucoup au sort des migrants dans ce roman, à leurs longues marches, au froid, à la faim, à la peur qu’ils peuvent ressentir.
Au cœur de ce roman il y a aussi les jeunes, ceux qui ont vécu la pandémie, qui n’attendent plus rien de l’avenir et déplore l’état de la planète. Peut-être seront-ils la solution ?
Beaucoup de thèmes actuels sont traités dans ce court roman qui incite à la réflexion. La fin a un côté fable. Mais je ne vous en dis pas plus sur l’intrigue pour ne pas divulgâcher. C’est une sorte de long monologue où le lecteur avance à tâtons comme le narrateur. Il n’y a pas d’autre point de vue. Le début des paragraphes ne comporte pas de majuscule. Le narrateur s’adresse à lui-même en se tutoyant dans de longues phrases. On suit le flot de ses pensées. Impossible d’arrêter sa lecture en plein milieu d’un paragraphe.
Dans cette dystopie, l’autrice nous prévient de ce qu’il pourrait advenir de notre pays et ça fait froid dans le dos !
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