Découvrez les romans indispensables de la bibliothèque idéale de Jean-Michel Guenassia
Quelque part dans une Amérique du Sud imaginaire, trois femmes d'une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père.
Elles se nomment Rose, Violette et Vera Candida. Elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. Parmi elles, seule Vera Candida ose penser qu'un destin, cela se brise. Elle fuit l'île de Vatapuna dès sa quinzième année et part pour Lahomeria, où elle rêve d'une vie sans passé. Un certain Itxaga, journaliste à L'Indépendant, va grandement bouleverser cet espoir.
Un ton d'une vitalité inouïe, un rythme proprement effréné et une écriture enchantée. C'est ce qu'il fallait pour donner à cette fable la portée d'une histoire universelle : l'histoire des femmes avec leurs hommes, des femmes avec leurs enfants. L'histoire de l'amour en somme, déplacée dans l'univers d'un conte tropical, où Véronique Ovaldé a rassemblé tous les thèmes - et les êtres - qui lui sont chers.
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Une histoire qui se répète malgré le secret, comme quoi on garde souvent en soi les traumatismes de nos ancêtres.
Je l'ai lu d'une traite, sans m'arrêter, j'y découvre avec horreur comme à chaque fois l'asservissement des femmes, le patriarcat exacerbé, et bien sur une domination sexuelle incompréhensible.
On y parle aussi d'emprise, bref un roman qui nous rappelle combien on souffre quand on est femme, et pourtant les protagonistes sont extrêmement courageuses.
Je découvre aussi l'Amérique latine que je connais peu, l'écriture est fluide, sans tabou et face à ces évènements si ordinaires pour les femmes de ce livre, on ne peut que frissonner face à l'horreur qu'elles subissent.
Cela pourrait se passer n'importe où, dans un pays, une ville ou un quartier pauvre. Cela se passe en Amérique latine et cela ajoute un peu d'exotisme à l'histoire. Cela pourrait se passer à n'importe quelle époque, car souvent l'histoire se répète. Ici, c'est l'histoire de trois générations de femmes qui se répète. Elle tombent enceintes d'un homme qu'elle n'aiment pas, n'ont pas voulu cet enfant. Elles réagissent de différentes manières, mais la dernière, Vera Candida quitte son lieu de naissance pour une autre vie. Celle ci ne sera pas facile au début, mais elle finit par rencontrer le grand amour. C'est passionnant et on veut toujours aller plus loin, apprendre comment ces femmes vont réagir. Et ces femmes ont une telle force, qu'on réagit de même. On ne s'apitoie pas. Jusqu'au moment où on apprend une
vérité qu’on n’aurait pas voulu apprendre. Tout s'est écroulé et moi avec... L'écriture est très fluide et parfois, l'auteur n'utilise même plus la ponctuation. A découvrir absolument.
Un roman qui couvre 4 générations de femmes. Aucune n'a choisi d'être mère mais chacune est libre et s'émancipe des hommes qui ont pu les dominer . S'émancipe ou bien fuit .
C'est très bien écrit , une écriture enveloppante, douce et pleine , qui vous pousse vers le coeur de ces femmes. Les chapitres sont de longueur variée . Parfois très courts, quelques phrases mais le rythme reste lent et vous prend vers la main. pas grand chose à dire d'autre à part que ça m'a plutôt plu . Et même si on suit chaque personnage au long de leur vie, on ne peut pas dire qu'on les connaisse véritablement, chacune garde une distance, une part d'ombre, même physiquement laissant place à notre imagination.
Clairement, ça m'a donné envie de lire plus de cette autrice .
Une petite île d’Amérique du sud, le soleil, la chaleur, les hommes et trois femmes : Rosa, Violette et Vera Candida.
Rosa a été une prostituée très demandée, la meilleure du village, avant de devenir une excellente pêcheuse de poissons volants. Une existence tranquille, sans histoires, jusqu’au jour où elle croise la route de Jeronimo. Riche, sulfureux, mafieux sans doute, il se construit un palais à flanc de colline et la petite cabane de Rosa lui gâche la vue. Mais Rosa résiste, refuse toutes ses offres, ne souhaite même pas le rencontrer pour, finalement, tomber dans ses filets. De cette étrange histoire d’amour, lui restera une folle envie de liberté et une fille, Violette. Belle mais pas très futée, Violette se laisse séduire par tout homme qui la flatte ou lui fait un cadeau. Elle se laisse engrosser par un de ses prétendants et donne naissance à Vera Candida. Sa vie se finira tragiquement et c’est Rosa qui élèvera sa petite-fille privée de mère et née de père inconnu. Vera est intelligente, obéissante, c’est l’amour de la vie de Rosa. Et pourtant, Vera Candida quitte le village, quitte sa grand-mère, sans un mot, en cachette. C’est que Vera Candida a aussi croisé la route d’un homme violent, d’un porc qui a semé sa graine en elle. Trop honteuse pour se confier, elle a préféré rompre avec l’île et a atterri dans une maison pour mère célibataire sur le continent. L’adolescente est meurtrie mais loin d’être vaincue. Quand elle donne naissance à Monica-Rose, elle se jure de tout faire pour lui donner une belle et bonne vie. Seule, grâce à son opiniâtreté et sa rage. Le beau journaliste Itxaga saura-t-il la convaincre de la pureté de son amour et de sa volonté de l’aider sans la blesser ?
Quand Véronique Ovaldé s’essaie au réalisme magique, cela donne un très beau roman avec de magnifiques figures féminines. Comparativement, les hommes sont pitoyables, jaloux, violents, violeurs. Sauf Itxaga, bien sûr. Mais il a dû faire ses preuves pour apprivoiser Vera Candida, issue d’une lignée de femmes qui ont souffert de la cruauté des hommes. A quinze ans, elle décide de se construire une nouvelle vie, loin de l’île qui a gardé ses aïeules enfermées dans le carcan des traditions patriarcales.
C’est un roman vif, violent, cruel, au style enlevé qui fait la part belle aux femmes. C’est aussi un roman coloré, exotique qui baigne dans une nature foisonnante, une chaleur tropicale qui exacerbe les sentiments et, sans avoir l’air d’y toucher, c’est un roman engagé qui dénonce les abus des hommes, pointe du doigt certains travers des sociétés d’Amérique latine. Une belle réussite.
Rose Bustamente vit sur une île d ‘Amérique du sud, dans sa cabane au bord de l’eau. Elle pêche les poissons volants après avoir gagné sa vie en vendant les charmes de son corps. Un nouveau riche s’installe alors en haut de la colline. Il y fait ériger une somptueuse villa aux 132 marches et décide que la bicoque de Rose lui gâche la vue. Rose va lutter, à la fois contre cet homme riche et impitoyable, et pour élever sa fille Violette, attardée. Celle-ci, à son tour met au monde une fille, Vera Candida, dont elle est incapable de s’occuper. Elevée par sa grand-mère, Vera Candida décide de quitter l’île et sa fatalité quand elle découvre qu’elle est enceinte. Sa fuite mettra-t-elle un terme à cette vie de lutte de ces mères célibataires ? Des pères, il n’en est pas fait mention, ils sont à peine suggérés dans ce roman qui s’attache à ces trois figures féminines. Du jour ou Vera débarque dans un foyer pour jeunes mères célibataires, sa vie va changer. Elle prend son destin à bras le corps malgré les difficultés et s’emploie à élever sa fille Monica. Elle va rencontrer Itxaga, l’homme qui va la réconcilier avec la vie et qui saura, petit à petit, l’apprivoiser. Le chemin sera long pour Vera, la gamine meurtrie et violée, pour trouver le bonheur et rompre enfin avec la fatalité des femmes mères malmenées par les hommes. Loin de l’île native, la dernière fille, Monica, pourra se construire un destin différent de ses aïeules. Mais qu’en est-il de Vera lorsqu’elle découvre qu’elle est gravement malade ?
Ecrit dans une langue poétique et magnifique, ce roman retrace la vie de trois femmes aux destins si semblables, marqués par une fatalité cruelle et injuste. Ces vies, qui se déroulent dans une île imaginée par l’auteur, sont dominées par une villa obscène et mystérieuse et son propriétaire qui sera le géniteur de Violette et le symbole de l’homme machiste et bourreau.
Dès que Vera quitte l’île et ses histoires, le récit devient plus réaliste, le rythme plus haletant, comme si le contact avec la grande ville affranchissait Vera Candida de son passé.
Derrière la plume émouvante et légère de la romancière, derrière ce conte empli de couleurs et de senteurs exotiques, se profile en filigrane le destin tragique de ces trois femmes qui subissent la loi de l’homme et des traditions. Grâce à Vera Candida, jeune femme obstinée qui veut changer le destin de sa fille et des femmes exploitées, un souffle d’espoir traverse le roman. La description de la condition des femmes en Amérique Latine, qui subissent toutes, et souvent très jeunes, la violence de l’homme, est parfois très dure. Mais Vera Candida est là qui apporte, avec son désir obstiné d’une autre vie, un espoir pour les femmes. Sa rencontre avec Itxaga démontre que la violence masculine n’est pas inéluctable.
Mais, dans ce récit, ce qui emporte, voir envoûte le lecteur, c’est ce style inimitable où alternent poésie onirique et réalisme où les dialogues se mêlent étroitement à la narration., Cette écriture d’une richesse intense, dont la luxuriance nous étonne et nous ravit, contribue au plaisir de la lecture
J' avais entendu ou lu beaucoup de bien de ce roman c'est la raison pour laquelle je me suis forcée à le lire jusqu'à la fin. On dira que j'ai bu la coupe jusqu'à la lie. Je ne comprends pas l'enthousiasme suscité par cette histoire.
L'histoire de cette lignée de quatre femmes est en effet un bon sujet de roman mais je suis passée à côté du style de l'auteur (phrases trop longues, précisions inutiles...).
Ouf j'ai fini !
Il y a des livres que vous n'arrivez pas à sortir de votre bibliothèque. Ce livre en est un. Malgré sa couverture magnifique ( cause de mon achat, oui je suis faible lol), la perspective d'une action dans un pays d'Amérique du Sud imaginaire, me faisais toujours le reposer.
Après un long sommeil, j'ai osé et mon dieu mais quelle claque !!
C'est un roman féminin. 3 femmes sans père, 3 mères qui tentent de briser la fatalité du destin, sur ce petit bout de terre de Vatapuna.
Ces femmes qui vivent des situations douloureuses et oppressantes font preuve d'une vitalité merveilleuse.
A aucun moment, la plume de l'auteur ne nous fait basculer dans le tragique grâce à sa finesse et sa légèreté.
C'est un véritable conte moderne truffé de phrases clés qui rechauffent le coeur et d'autres qui s'impriment à jamais et ne vous lache plus.
Alors que c'était la cause de ma réticence première, cette petite île enchanteresque m'a totalement saisie.
J'étais littéralement les pieds dans le sable, à subir cette langueur et moiteur propre aux pays tropicaux.
Rien que pour ça, j'ai envie d'y replonger.
Même si les hommes ont un rôle dans cette malédiction qui rôde, il en est un qui m'a bouleversé. Ixtaga.
La sonorité du prénom c'est déjà du miel, mais une personnalité si touchante que je ne veux plus que rencontrer des Ixtzga ou qu'ils soient. ^^
Malgré le côté imaginaire du récit on reconnaît tout de même la pâte des écrivains sud américain et le contexte social et politique tendu qui y subsiste.
C'est vraiment bluffant.
Ce livre à su me trouver au bon moment pour etre un véritable coup de coeur qui restera pour le coup longtemps ds ma bibliothèque et ma mémoire
J’ai tenu à lire ce roman jusqu’au bout, non pas parce qu’il me semblait captivant mais justement parce que je voulais comprendre pourquoi un tel enthousiasme des critiques me laissait de marbre.
Le style est pourtant agréable à lire, bien que les phrases soient souvent trop longues, une sensation d’essoufflement s’emparant parfois de nous à la fin d’un passage.
L’histoire ne m’a pas interpellée, je n’ai ressenti aucun attachement pour cette lignée de quatre femmes.
Je suis certainement passée à côté de cette histoire…
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