"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Deux histoires parallèles se succèdent en cours chapitres avec constance et régularité.
La première est une biographie d’Elvis Presley
La seconde est celle de John White, un vieil américain excentrique qui vit à Paris avec Yvonne, sa gouvernante depuis vingt ans.
Mais quel est donc le rapport entre ces deux personnages ? Une interrogation permanente jusqu’à la presque fin du roman et qui déstabilise un peu le lecteur.
Le portrait d’Elvis Presley est criant de vérité, sans aucune concession, féroce et tendre à la fois. C’est assez décapant. L’auteur nous en offre toutes les facettes sur un ton agréable et vif et dans un très bon style qui font que l’on se passionne assez vite pour cette existence tumultueuse d’une légende vivante.
Bien que n’ayant au départ peu d’intérêt pour lui, je n’ai pu que l’admirer et le plaindre à la fois.
Le fait d’avoir alterné la vie d’Elvis et celle de John fait qu’il ne s’agit pas d’une banale biographie, mais d’un roman finalement captivant.
Chronique d’une exploratrice de la rentrée littéraire.
Environ 20 ans après la mort du King « Elvis Presley », Yvonne, veuve et assez démunie, accepte un emploi auprès de John White, vieil américain. Initialement engagée pour l’intendance, un lien fraternel très profond va se développer entre les deux personnages. Toutefois, John reste très secret sur son passé et n’a aucun ami. Si Yvonne trouve cela un peu bizarre, leur train de vie lui fait rapidement oublier tout cela, jusqu’au jour où les fonds semblent manquer et où elle se retrouve obligée d’accepter un autre travail d’un mois pour subvenir à leurs besoins. A son retour, catastrophe ! John a disparu ! Et un homme bizarre lui fait sous-entendre qu’il ne serait pas celui qu’elle pense… Qui est donc au final ce fameux John White ?
En transparence de l’histoire de John et Yvonne, nous suivons la vie du King, Elvis Presley, chanteur et acteur adulé des foules, au travers de sa jeunesse jusqu’à sa disparition. Et quelle vie, faite d’amour et de succès bien sûr, mais également d’énormes déceptions, d’excès en tous genres,…
Ce qui, au fil des pages, nous entraîne à la question : mais quel est donc le lien entre John White et le King ?
Non adepte de la Star car un peu trop jeune pour avoir connu la folie de cette époque, j’ai commencé ce livre sans trop y croire, pour ensuite me laisser emporter par le suspens lié aux deux histoires.
Le lien très fort qui unit Yvonne à John, de pure amitié, est très touchant. Quant à l’histoire du King, on ne peut qu’être ému et attristé de voir la déchéance d’un tel personnage et qui nous prouve une chose : ici, l’argent n’a pas fait le bonheur !
Je ressors donc enchantée d’une lecture au départ mitigée. Un bon roman, agréable à lire, même si vous n’êtes pas fan du King.